Balade en Châtillonnais dans la vallée du Brévon
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Balade en Châtillonnais dans la vallée du Brévon

Majoritairement forestier, cet itinéraire offre des points de vue pittoresques sur les villages de Beaulieu et Rochefort-sur-Brévon et sur la vallée du Brévon. II vous permettra de découvrir la forêt châtillonnaise semée de pierriers, ses arbres remarquables aux essences variées et sa faune sauvage (cerfs, chevreuils, sangliers, hérons… et avec un peu de chance, cigognes noires !). À travers cet itinéraire, vous découvrirez le patrimoine local : chapelle, forges, lavoirs, châteaux (en particulier le superbe château de Rochefort-sur-Brevon (XIXème siècle)) et même un rare bélier hydraulique au prix d'un petit détour. Distance : 9 km. Niveau : moyen. Dénivelé : 248 m. Durée : 2 h 30. Balisage jaune

À DÉCOUVRIR EN CHEMIN

Rochefort-sur-Brévon

Couverte d'ardoises, l'église romane de la Nativité au chœur plus bas que la nef, remonte au XIIIe siècle, mais fut remaniée au XVIe siècle. Le clocher couvert lui aussi d'ardoises, décalé sur le côté, fut rehaussé au XIXe siècle. L'intérieur recèle un plafond plat dans la nef, une tribune en bois, un baptistère monolithique du XIIIe siècle à la cuve portant des motifs en reliefs et un Christ suspendu sous la première ogive du chœur. La lumière colorée par les vitraux illumine également quelques jolies peintures murales du XVIe siècle. À côté de l'entrée, un escalier donne accès à un cimetière en terrasses.

La mairie-école restaurée se dresse à quelques pas. Si elle a perdu une de ses activités, la petite cloche domine toujours la façade.

En contrebas, dans la vallée, le lavoir date du XIXe siècle et à proximité, parmi les maisons construites sur et contre la roche, on remarque encore une ancienne boutique.

Un village, deux châteaux

Sur la pente de cette montagne, dans un cadre magnifique, un beau château domine majestueusement le bourg. Édifié en 1888 à la demande du comte de Broissia par l'architecte parisien Sanson, il fut complété en 1896 par de curieuses écuries comptant parmi les plus belles de Bourgogne, dressées sur l'arrière. Un peu plus loin, on aperçoit encore l'orangerie couverte d'une terrasse à balustres, tandis que côté village, une fine cascade agrémente le parc.

Le château plus modeste du maître des forges fut lui, édifié sur l'éperon rocheux au XIXe siècle par la famille Bazile. Pourtant, on remarque une archère-canonnière et des traces du fossé, témoignages d'une époque plus lointaine. Attestée en 1235 cette forteresse appartenait au seigneur Robert du Puiset, petit hameau proche. En 1664, un dénombrement décrit un château avec tour, tourelles, guérites, pigeonnier et trois basses-cours. Il changera de mains plusieurs fois. François de Lieutain, colonel des cuirassiers bavarois le rachète en 1719 pour chasser à Rochefort mais n'y habite pas. Autour de 1720-1730, le bâtiment brûle et ne sera pas reconstruit. Le domaine revient alors aux mains des Chartraire de Romilly, puis en 1800, de Bernard Fabry, intéressé par la présence des deux forges, par le haut-fourneau de Maisey-le-Duc et par le domaine forestier pouvant alimenter ces établissements. Enfin, vers 1820, les Bazile, également maîtres de forges, font construire sur les bases de l'ancienne forteresse, la grosse demeure que l'on découvre aujourd'hui. Selon la tradition, elle serait constituée de la maison seigneuriale de l'abbaye du Val des Choux transportée pierre par pierre, ce qui expliquerait son aspect ancien.

Au bord du Brévon, d'anciennes

On découvre ici une étonnante harmonie entre la rivière, domptée par les digues, qui s'étire dans ses étangs et les constructions qui l'assaillent. Harmonie d'autant plus étonnante qu'il s'agit de vestiges industriels. Peu de bâtiments de ce type sont parvenus jusqu'à nous et le Châtillonnais conserve les plus intéressants. Dans ces ateliers d'affinerie, on transformait en fer la fonte provenant des hauts fourneaux de Maisey-le-Duc et de Nod-sur-Seine, en combinant chaleur, apport d'oxygène et martelage. Dans les années 1840, l'activité sidérurgique cessa. Mais les constructions ont gardé leur aspect, sans subir de grandes transformations techniques au début du XIXe siècle. Lire+

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