Billet d'humeur sans humour - ou une histoire de vomi

D’ou quelle vient cette odeur de vomi dans ma bouche ? 

De cette impression d’avoir été arnaquée, cela m’est déjà arrivée dans ma vie personnelle et professionnelle et cela n’a jamais généré cela. 

De cette impression que l’on est en plein dans ce qui ne fonctionne pas par ici, c’est certain ! 

Patron / Salarié : deux mondes irréconciliables à cause de cette odeur de vomi.

Pas tant que ça finalement,

L’un comme l’autre pensent que l’autre va essayer de l’avoir.

L’un comme l’autre sont pris pour des égoïstes par les autres : prêts à tout pour gagner plus pour moins de travail.

Parce que j’essaie de ne pas tomber la dedans et parce qu’il est important d’arrêter de généraliser et aussi pour exorciser, je me permet d'écrire.

Ce n’est pas parce que je suis tombée sur une salariée arrnaqueuse du système que je dois penser que tous les salariés sont comme ça. Ou encore, pensée encore plus perverse, que derrière chaque salarié se cache quelqu’un qui au moindre accro se transformera en syndicaliste revendicatif et profiteur. 

La vie d’entrepreneur ne tient pas à grand chose, la vigilance est de mise constamment. 

Rien n’est acquis, rien ne ronronne tranquillement. 

Je vous explique c’en est presque une blague et je n’espère pas un classique. 

X - pour ceux qui embauchent ce type de profil n’hésitez pas à me demander les coordonnées - assistante de direction de 40 ans est embauchée par Be Square en contrat à durée indéterminée en Février 2015. Elle n’a pas la banane et l’état d’esprit attendus, nous décidons de rompre sa période d’essai. Nous lui laissons un délai de prévenance de 15 jours. L’avant dernier jour alors qu’elle ferme le lieu, elle tombe dans les toilettes. Arrêt de travail. Notre comptable nous indique que cela ne nous intéresse pas : son contrat est rompu automatiquement. On est dans un délai de prévenance et pas dans un préavis. Bizarrement, cette dernière envoie tous les 15 jours son arrêt de travail et ne vient pas chercher son solde de tout compte - un mois de salaire quand même. C’est louche, j’appelle Pole Emploi, la CPAM, la comptable. Non, c’est normal … Je me dis que cette dernière doit toucher des indemnités de la CPAM mais que cela n’implique pas ma société. Quand même révoltée, après un an d’arrêts tous les deux semaines , j’appelle encore : CPAM, Pole Emploi, et même les médecins qui délivrent les arrêts. Rien. 

Et voilà, il y a deux mois arrive un recommandé, X veut reprendre son travail chez Be Square. Quoi ? Impossible elle ne fait plus partie des effectifs depuis deux ans et demi. Un mois se passe, c’est du sérieux, je suis insulté par l’inspectrice du travail et son avocat m’appelle pour me demander ce que je compte faire. Je prend un avocat, il me dit de demander immédiatement la visite de reprise. Le 17 juin la demande part, convoquée le 25 juillet. 

Et aujourd’hui, X revient pour effectuer sa dernière journée payée. Je décide que tout de même elle sera travaillée. 7 heures, c’est long. 

Et la douloureuse tombe : le solde de tout compte. Il y a le dernier mois de 2015 auquel se rajoute les congés non pris durant les deux années d’arrêt et le salaire entre la fin de l’arrêt et la visite médicale de reprise. 5 500 € à verser par chèque là maintenant, pas de délai de paiement, pas d’étalement. Maintenant. 

Puis il y aura l’effet KISSCOOL des charges patronales, youpi.

La conclusion, restons vigilant et attentif tout en gardant cette naïveté et le positivisme qui nous a rendu entrepreneur. Un équilibre délicat par les temps qui courent.

Bon je vous laisse j’ai des fonds de tiroirs à sonder ;)