" Born to be blue "
Le biopic poétique américain " Born to be blue " ( 2017 ) du réalisateur Robert Budreau avec Carmen Ejogo et Ethan Hawke ( " Le cercle des poètes disparus" et " De grandes espérances" ) nous conte la renaissance musicale et physique, sur la côte ouest des USA, du jazzman Chet Baker après avoir été frappé aux dents par des dealer qu'il fréquentait.
L'amour le sauvera un temps sans, hélas, l'éloigner du démon de la drogue. Car le titre du film et morceau célèbre de Chet Baker en sera à jamais sa marque de marginal, "freak" au blues de sa vie. " Born to be blue".
Le film s'autorise des licences poétiques avec cette liaison inventée qui pourrait donner l' Amour et une naissance, une rivalité entre les blancs et les noirs dans le milieu du jazz, entre Miles Davis et Chet et un retour chez ses parents frustres.
Mais, le plus intéressant est la réunion dans le film de trois mythes : " Birdland" crée par l'idole de Chet , la présence de Miles Davis et les souffrances et l'addiction fatale de Chet aux drogues.
Mélangeant film dans le film avec un superbe noir et blanc pour la période surdouée de Chet. " King of the cool" . Mise en abyme. Puis, film en couleurs pour sa renaissance où, malgré " sa voix fausse et sa technique mineur" , Chet sonne toujours juste. Apparaissant de profil et chantant . Magnifique jusqu'à sa fin et son dernier morceau qui résonne dans la nuit parisienne, en sortant du cinéma.