Bret Easton Ellis et la « Génération Chochotte » Signaler cet article Olivier MARI Olivier MARI Chief Operating Officer chez RAILwAI Publié le 12 avr. 2017 + Suivre [...] je fais part de mon amusement et de ma frustration dus à ce que j’appelle « la Génération Chochotte ». Grosso modo, je m’en prends à leur hypersensibilité, leur volonté insistante d’avoir toujours raison surtout quand ils ont tort, leur incapacité à remettre les choses dans leur contexte, leurs réactions disproportionnées, leur indécrottable positivisme passif/agressif, et tout cela bien sûr exacerbé par les médocs dont ils ont été gavés depuis l’enfance par des parents surprotecteurs qui jouent au Samu à la moindre occasion et les surveillent en permanence comme le lait sur le feu. Ce sont des parents de la fin du baby-boom et de la Génération X qui se révoltent contre leur propre révolte à cause de l’amour que, selon eux, ne leur ont jamais donné leurs propres parents baby-boomers, égoïstes et narcissiques, et qui finissent par bousiller leurs gamins en les préparant très mal à affronter les difficultés de la vie et la réalité du monde : on ne peut pas plaire à tout le monde, ton amour ne sera peut-être pas partagé, les jeunes sont vraiment cruels, bosser c’est chiant, c’est dur d’être bon à quelque chose, la vie est faite d’échecs et de déceptions, tu n’as aucun talent, les gens souffrent, les gens vieillissent et meurent... La Génération Chochotte réagit en sombrant dans la sentimentalité et en créant des récits de victimes au lieu de reconnaître les réalités du monde, de les affronter, de les digérer pour aller de l’avant, mal préparée à se débrouiller dans un monde souvent hostile ou indifférent qui se moque que vous existiez ou pas.