Bribe de conférence
Le jeudi 27 janvier 2022 s'est tenue, à La Motte Servolex, la journée « Violences Conjugales aux urgences » organisée par le RE.N.A.U en présence, entre autres, des docteurs METTON et GUYOTAT (CHU de Grenoble), BOYER et LEGRAND (CHU de Clermont Ferrand).
Je reprends dans cet article, les différents cas cliniques présentés par le docteur BOYER, le matin, avec la retranscription explicative issue de mes notes prises en écriture abrégée :
Sur la photo en haut à gauche, il s'agit d'une situation avec séquestration, violences répétées où est distinguée une zone ecchymotique sur un bras avec des érosions ponctiformes sur l'exposition répétée à une arme de type taser. Sur la photo du haut au milieu, une personne victime de violences conjugales affirmant avoir été serrée avec les doigts au niveau du cou et on retrouve effectivement ces lésions ecchymotiques pétéchiales sur la région cervicale droite, légèrement en antérieur, parfaitement cohérentes avec le discours. Tout en haut à droite, nous sommes en présence d'une lésion d'érosion parfaitement circulaire (la personne nous avait dit qu'il avait essuyé sa cigarette encore incandescente sur son cou). En bas à gauche une jeune femme lacérée avec une chaîne de vélo envoyée sur le visage ; on distingue des érosions bien symétriques lisibles sur la région frontale. Sur la dernière photo en bas au centre, il s'agit d'un dossier de violences conjugales extrême qui s'est très mal terminée avec des coups de hache sur la région de cuir chevelu où les plaies contuses sont observées.
Là, d'autres exemples de coups de bâton sur la photo de gauche avec des lésions ecchymotiques en forme allongée avec un centre plus clair sur les coups de gourdin ou bâton. Sur la photo de droite, des morsures humaines avec ces zones ecchymotiques violacées bien circulaires. De telles mensurations sont compatibles avec une taille de mâchoire humaine.
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Une autre situation, en bas à gauche avec une jeune femme qui disait avoir pris une gifle violente sur le sur le visage du côté gauche (il aurait été difficile pour elle de dire qu'elle avait pris un coin de porte). On distingue des zones ecchymotiques sur la région jugale avec des zones plus claires et on aperçoit en négatif l'empreinte de certains doigts. Sur la photo du milieu, une dame qui a plusieurs reprises et pendant une période assez longue (elle n'a pas su estimer le temps) s'est fait attraper par le bras et s'est fait projeter contre les murs. On distingue ces zones ecchymotiques parfois circulaires, un tantinet digitiformes, parfois plus allongée sur le bras droit. Une dernière situation où la personne a affirmé avoir été attrapée par les cheveux et tirée au sol sur une zone rugueuse. On distingue ces traces érosives, un peu érythémateuses à type de ripage.
Voici des exemples où la clinique est très visible, très exposée et qui permettent de pousser un peu plus loin les investigations, surtout lorsque le discours de la victime ne semble pas très cohérent.
Les violences physiques correspondent au 3e palier d'un schéma qui en comporte 5.