Burn-out : les signes qui doivent vous alerter
Selon le dernier sondage d’Empreinte Humaine (mars 2022), 2,5 millions de salariés sont en état de burn-out sévère. Et la situation ne semble pas s’améliorer puisque le taux de burn-out dans les entreprises a doublé en un an. Alors comment le reconnaître dès son installation pour réagir au plus vite ?
1. Le burn-out, qu’est-ce que c’est ?
Le burn-out, aussi appelé épuisement professionnel, peut concerner tout le monde. Il s’agit d’un trouble psychique dû à un stress chronique qui se développe progressivement.
S’il nous arrive à tous d’être fatigués après une période intense au travail ou de ressentir du stress face à certains événements, les symptômes du burn-out sont plus globaux et s’installent sur la durée.
À cause de la fatigue et des difficultés de concentration qu’il provoque, les personnes qui en souffrent ont tendance à travailler plus longtemps afin d’atteindre leurs objectifs, une réaction susceptible d’entraîner un cercle vicieux menant à l’épuisement.
Afin de prendre en charge le burn-out le plus rapidement possible, voici quelques signes qui doivent vous mettre la puce à l’oreille.
2. Quels sont les signes précurseurs ?
Le burn-out met parfois plusieurs semaines, voire plusieurs mois à s’installer. Il est donc important de reconnaître les premiers symptômes de celui-ci pour réagir rapidement, d’autant plus qu’un burn-out non pris en charge peut être le terreau d’une dépression.
Le diagnostic est néanmoins difficile comme les manifestations de cette pathologie varient selon les individus et peuvent être d’intensité plus ou moins marquée. Il existe d’ailleurs plus de 130 symptômes différents rattachés au burn-out.
Céline O'Quigley, psychologue référente moka, nous partage les signes d’alerte les plus fréquents :
・des symptômes physiques : troubles du sommeil, vertiges, nausées, douleurs musculaires, problèmes digestifs, infections ORL ou dermatologiques.
・des symptômes cognitifs : difficultés de concentration, troubles de l’attention, procrastination, difficulté à prendre des décisions, productivité décroissante, troubles du langage (lapsus, manque de mots).
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・des symptômes émotionnels : irritabilité, cynisme, hypersensibilité et pleurs fréquents, fatigue intellectuelle, impatience, perte de motivation, anxiété, désinvestissement progressif de la vie personnelle.
3. Six mesures préventives pour éviter le burn-out
Si vous vous reconnaissez dans plusieurs des symptômes précédents, voici quelques conseils pour sortir du cercle vicieux de l’épuisement professionnel :
・Engager le dialogue : cacher sa fatigue et ses émotions demande de l’énergie (une denrée précieuse quand on débute un burn out). On vous conseille donc de partager vos ressentis avec vos proches et au sein de votre entreprise. Un point avec votre manager ou une personne des ressources humaines est l’occasion de partager vos difficultés, de clarifier vos objectifs ou encore de voir s’il est possible de déléguer une partie de vos missions à d’autres membres de l’équipe.
・Définir ses limites : il est parfois difficile de dire non, que soit au travail ou aux sollicitations de l’entourage. Pourtant, les limites sont essentielles à notre bon fonctionnement. On vous encourage donc à prendre conscience de ce que vous pouvez et voulez vraiment faire et à refuser le reste (avec tact bien sûr). On n’oublie pas non plus de respecter des horaires raisonnables et de déconnecter le soir, le week-end et pendant les vacances.
・Rester en contact avec ses envies : Quand on se sent débordé, on a vite fait d’annuler toutes les activités non essentielles. Pourtant, garder des moments de détente est crucial pour recharger les batteries. Alors, même s’il s’agit seulement d’un cours moment de lecture ou d’une balade, ne négligez pas ces quelques instants “pour vous”.
・Prendre soin de son sommeil : On n’a pas tous les mêmes besoins de sommeil, pourtant les experts s’accordent à dire qu’un minimum de six à huit heures par nuit est essentiel pour être en forme. Le problème avec le burn-out, c’est que la qualité du sommeil est souvent la première impactée. Pour y remédier, vous pouvez essayer la méditation avant le coucher et la mise en place d’une routine du soir (une douche chaude, un auto-massage, dix minutes de lecture...). On vous rappelle aussi que les écrans sont déconseillés une heure avant le coucher.
・Pratiquer une activité physique régulière : Le sport est un excellent allié pour lutter contre le stress, il favorise la production d’endorphines, hormones du bien-être, et permet également d’avoir un sommeil plus réparateur. Ici, on ne cherche pas à battre des records ni à se mettre à l’haltérophilie : un peu de natation, du yoga ou une marche quotidienne sont de très bonnes initiatives.
・Respirer : les techniques de respiration ont des effets prouvés scientifiquement sur la régulation du stress. On vous recommande notamment la cohérence cardiaque. L’idéal est de la pratiquer trois fois par jour : le matin au réveil, avant le déjeuner et le soir au coucher. Pour cela on inspire durant 5 secondes puis on expire pendant 5 secondes également, le tout six fois de suite.
Si ces mesures ne suffisent pas, il est recommandé de consulter un professionnel de santé afin de mettre en place une réponse adéquate et personnalisée le plus tôt possible.
Et pour ceux qui souhaiteraient creuser le sujet et réaliser un premier autodiagnostic, on vous conseille la lecture du livre de notre coach Emmanuelle Wyart “Burn-out : ce n'est pas votre faute mais c'est peut-être votre chance”.
COACH - Médiation Singulière -
2 ansUn souffle d’optimisme dans une période propice au stress
Ne pas oublier l'analyse de l'environnement de travail et du comportement de la personne concernée, pour avoir une vision d'ensemble, en complément des excellentes actions de ressourcement proposees.
Strategies & Managements Couteau suisse des projets
2 ansLe bien être au travail est un enjeu majeur en 2022. Les entreprises ne soupçonnent pas à quel point la productivité de leurs Processs est impactée par des collaborateurs à l’engagement en berne. Un employé heureux est un employé efficace. Et surtout un employé heureux est surtout un humain heureux. Alors pourquoi ne pas joindre l’utile à l’agréable ! Bravo moka.care
Fondateur, BeVitalita - Être bien avec soi et les autres
2 ansPar le yoga, le sport à l'air libre, la méditation, l'autohypnose, les moments de convivialité entre amis et, pour gérer des pics émotionnels, l'EFT, j'ai pu tenir pdt 3 ans l'hyperstress, sans impact visible, ni sur les performances ni (pas trop) sur le comportement. C'est quand la charge de travail ne me donnait plus le temps de décompresser, laissant à "plus tard" les bonnes habitudes, que le burn-out s'est invité dans ma vie. La surcharge de travail m'avait été présentée comme temporaire. Tout portait à le croire. Mais 3 mois après... mon corps a dit stop. Ou 6 mois. Car les premiers symptômes, dont la moindre envie de m'occuper de moi, de sociabiliser, une moindre joie, créativité et la tendance à me mettre en "pilote automatique', avaient commencé 6 mois avant le burn-out. Une conséquence du haut niveau de stress persistant.