LE BURN-OUT OU LE SYNDROME DU SUPER PILOTE
Entre 2020 et 2021, le nombre de burn-out a doublé. Ce syndrome d’épuisement professionnel fait de plus en plus de victimes, lesquelles par méconnaissance des symptômes ou par défaut d’écoute de leurs corps, s’ignorent jusqu’au craquage.
J'en vois arriver au cabinet, abîmées physiquement et psychiquement, se sentant souvent honteuses et perdues.
Je les accompagne en thérapie dans un travail de reconstruction qui passe par la reconstitution de l’histoire de leur burn-out, l’identification des facteurs ayant entraîné l’engrenage et préparer l’après.
Comment reconnaître le burn-out ?
Il se traduit par un certain nombre de signes qui peuvent être à la fois psychologiques et physiques ;
Dans les symptômes psychologiques, on pourra avoir :
Dans les symptômes physiques, cela pourra se traduire par :
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L’histoire du burn-out
Il y a autant d’histoires de burn-out qu'il y a de personnes en burn-out ;
Il y a donc un véritable intérêt thérapeutique à travailler individuellement avec les personnes mais il est à noter que les groupes de paroles sont un vrai complément dans le travail de guérison quant à la libération de la parole et la prise de conscience pour la victime, qu'elle n’est pas seule à vivre cela.
En priorité : la déculpabilisation
Je suis à chaque fois très surprise de lire l’étonnement sur le visage des personnes en burn-out qui viennent me consulter en cabinet, lorsque je commence par leur expliquer que le burn-out est avant tout le reflet de leurs qualités.
Parce qu'au centre de cet engrenage insidieux et pernicieux qu'est le burn-out, vous avez un(e) personne aux multiples compétences, souvent multitâches ou multi-casquettes qui est consciencieuse, impliquée dans son travail, animée par l’envie de bien faire et de satisfaire. Bref un(e) super pilote en quelque sorte !
Rentrent ensuite en jeu dans ce cercle vicieux du burn-out, notre éducation avec son lot d’injonctions, les pressions que l’on se met, qu'on nous met, la difficulté à dire non, la non-écoute des alertes de notre corps, la multiplication des situations énergivores et l’insuffisance de moments et facteurs ressources.
Travailler sur ses R.E.V pour l’après
Il faut savoir que le burn-out s’accompagne très souvent d'une perte de repères, de sens pour la personne qui en souffre, un peu comme si elle ne savait plus vraiment qui elle est ni quelle est sa place.
Une fois que le travail thérapeutique a permis à la personne de comprendre et d'accepter SON histoire de burn-out, nous allons donc devoir travailler à une reconstruction identitaire autour de ce que j’appelle ses R.E.V (prononcez "rêves", le jeu de mots est par ailleurs intéressant😉) : ses Ressources, ses Envies et ses Valeurs.