Camille CERF , Miss France 2015 a séduit les 130 dirigeant(e)s présent(e)s lors du déjeuner du Hainaut Business Club

La Miss France 2015 Camille Cerf de retour sur sa première terre d’élection

La première Nordiste devenue Miss France était de passage là où elle a été élue la toute première fois. Et a apporté au Hainaut Business Club la chose qui lui manque le plus : une parole féminine.

Par THÉODORE TERSCHLUSEN | Publié le 06/01/2017‹›

Les féministes vont frémir. Déjà 80 invités de marque aux déjeuners du HBC, le club des décideurs. Et seulement deux femmes. La première, c’était Dorine Bourneton, paraplégique et pilote de voltige. La deuxième, ce vendredi, a été… Camille Cerf, notre Miss France à nous pour l’éternité. Bigre, le maître de séance du HBC Olivier Talbert serait-il macho ? Il réfute, et a un argument imparable. Pas beaucoup de femmes non plus au CAC 40. Et seulement 23 parmi les 164 membres du club. Soit en proportion, malgré tout, plus que sur les rangs… de l’Assemblée nationale. C’est la société qui est encore sexiste, pas le HBC.

Camille Cerf, en tenue bleu sombre et seyante, a contré le machisme à sa manière. Elle a tout vu comme Miss France. La beauté, c’est comme ça, on n’en vit pas chaque matin, même si pour elle, modestement, de ce côté elle « sait que ça va  ». Elle a préféré répondre sans langue de bois et apporter de la précision à ses réponses, elle qui a fait une école de gestion et qui rêve de devenir chargée de communication dans ces Hauts de France qu’elle aime. Elle n’est plus Miss, même plus sous contrat direct avec le comité, elle a trouvé un nouvel amoureux l’an dernier, et a réalisé son rêve, défiler pour Jean-Paul Gaultier. Pour le reste, elle a promené l’auditoire d’hommes d’affaires dans le monde des Miss. Sans reculer sur aucun détail. Miss France a un salaire de 3450 € mensuel, hors royalties sur les images, voila, vous savez.

Les Miss passionnent. Pour la première fois de son histoire, le HBC n’a eu aucune défection : 130 convives attendus, 130 présents. Camille Cerf, à qui en revient le mérite, a confirmé l’image qu’elle avait laissée. Elle était déjà mannequin, connaissait les paillettes, est devenue Miss pour s’engager contre ce cancer dont son père a été victime. Parce qu’une ex-Miss Artois-Hainaut lui avait glissé qu’avec l’écharpe tout serait plus facile. Pour les midinettes écervelées, on repassera.

À Petite-Forêt, Camille avait eu un gros gros doute

Vous avez dit franc-parler ? Non, la première Miss du Nord-Pas-de-Calais ne garde pas un très bon souvenir de sa première élection de miss, qu’elle avait pourtant gagnée. Pour devenir Miss Valenciennois et partir à l’assaut de Paris et du monde. C’était, un samedi, en mai 2014, à la galerie Auchan de Petite-forêt

Ambiance, ambiance… Les défilés, Camille connaissait, elle qui avait déjà intégré l’agence Élite. Un monde de la mode qui avait pourtant commencé à la soûler, lui qui demandait «  des peaux toujours plus blanches  ». Seulement voilà, les défilés avaient de la tenue. À Petite-Forêt, elle a failli tourner les talons, sa maman qui l’accompagnait aussi. C’est quoi ces espèces de tables pour servir de plateau ?

Trop Miss… Décor bof, mais si si, ses concurrentes, Camille les trouvait jolies. Vraiment. Mais aussi «  un peu trop Miss  ». Et même l’organisateur Dominique Vilain-Allard, non, elle n’a pas accroché. Du tout, comme ça c’est dit. Mais c’est quand même pour lui qu’elle a eu sa première pensée, une fois la couronne Miss France sur sa tête. «  J’ai eu peur qu’il nous fasse un malaise. Enfin !, sa première miss France nordiste ! »