Cataractes de Sonja Delzongle
couverture Constance Clavel

Cataractes de Sonja Delzongle

Une centrale hydroélectrique construite sur un sol instable, un mystérieux empoisonnement qui fait perdre la raison aux employés, la disparition inexpliquée d’une vingtaine de moines et un commando d’écologistes radicaux prêts à tout faire sauter... Pour son nouveau polar, Sonja Delzongle revient à ses racines serbes. Elle renoue avec un pays où elle n’est pas née mais qu’elle porte en elle. La Serbie, née de la guerre civile, sans doute la pire qui soit -si l’on peut hiérarchiser l’horreur. Une guerre où le voisin d’hier devient l’ennemi juré, où chacun est suspect, où l’on doit parfois choisir entre père et mère.

Vladimir a combattu, il a tué, il a violé. Il a aussi été torturé et grièvement blessé par une mine. Un homme meurtri dans sa chair et dans son âme. Jan, son ami d’enfance, est parti travailler à l’étranger. Culpabilité contre culpabilité : celle d’avoir fait la guerre pour l’un, de ne pas l’avoir faite pour l’autre. Mais les deux vont s’unir pour enquêter sur l’empoisonnement de l’eau et la fermeture du monastère de la vallée. On plonge avec Jan dans la forêt dense de Serbie, on se perd dans le brouillard et on se confronte aux forces quasi mystiques de la nature sauvage, où l’homme redevient un animal parmi les autres. Communion pour les uns, conquête pour les autres. Une nature que certains ont choisi de défendre, quitte à commettre l’irréparable.

Fausses pistes, chausse-trappes, rebondissements, Sonja Delzongle nous balade à son gré. Et nous emmène aux confins de la folie. Comme ces âmes funambules pour lesquelles un pas de plus est un pas de trop.

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