Ce que le Coronavirus m'a appris

Ce que le Coronavirus m'a appris

Pendant que la France s’apprête à renforcer le niveau de protection contre le risque d’épidémie, je partage avec vous ce que j’ai appris sur le Coronavirus.

1/ Le Coronavirus n’est pas une grippe normale. Ou la différence entre « risque » et « incertain »

En France, la grippe fait 10 000 décès par an. Cet évènement est surement très meurtrier mais connu et récurrent. Du coup, tous les ans la grippe rentre dans le domaine du risque prévisible et elle est gérée par notre système sanitaire, politique et social.

Le coronavirus est un évènement inédit et l’impact est encore imprévisible et incertain. Donc nous ne pouvons pas affirmer, à ce stade, si coronavirus soit ou pas une simple grippe.

2/ Nous ne pouvons pas empêcher la diffusion du Coronavirus. Limitons les contacts pour assurer la capacité à être soigné

Le taux de mortalité du Coronavirus est relativement faible, environ 3,4%. Mais, à différence de la normale grippe, le Coronavirus est particulièrement virulent et 10% des malades doivent être soignés en thérapie intensive. Le nombre de places en thérapie intensive dans toute l’Europe, y compris en France, est relativement limité et pas dimensionné pour faire face à une épidémie inconnue et imprévisible.

Depuis quelques jours, dans certains grands et excellents hôpitaux du riche Nord d'Italie, les docteurs choisissent les malades à soigner selon leur probabilités de guérison.

La raison pour laquelle - depuis ce lundi - toute l’Italie est en quarantaine ce n’est pas pour empêcher la maladie de se propager, mais pour éviter un pic et assurer que tous les malades puissent être soignés proprement.

3/ Trouvons un équilibre entre panique et indifférence.

Les réactions les plus fréquentes que j’ai vues face au coronavirus en Italie oscillent entre la panique (supermarchés vidés dans l’espace des quelques heures) et une dénie collective du problème lié à une frénésie de « normalité ».

Pas besoin de s’alarmer, gardons le calme. Mais il faut faire sérieusement attention. Nous tous avons un devoir de solidarité dans le changement de nos habitudes dans les prochaines semaines (se laver les mains, respecter les distances de sécurité, éviter des lieux bondés, rester confinés en cas de symptômes…). Respectons nos familles, nos chers et – surtout - les docteurs et tous les gens qui travaillent dans les hôpitaux qui – dans les prochaines semaines - feront face à des épreuves difficiles.

Peut-être ces consignes nous éviterons « l’assignation à résidence » que les Italiens sont en train de vivre péniblement en ce moment.

4/ Restons humbles, nous sommes tous interdépendants.

Dans un monde où certaines nations ou systèmes pensent se suffire à eux-mêmes, le coronavirus nous apprend qu’il n’y a pas de murs, ni d’ «-exit » pour vivre bien sans besoin des autres. Beaucoup d’enjeux (les épidémies, le climat change...) pourront être résolus uniquement avec des réponses globales.

Jean-Michel COLIN

Amélioration de la Performance Opérationnelle | Redressement | TPS Toyota / Lean

4 ans

Le "Benchmarking" et "Retour d'Expérience" accélère - toujours - la résolution des problèmes (voire crises) … pour les Dirigeants Politiques ou Industriels

Benoît Jamain

Directeur des Ressources Humaines

4 ans

Merci Mercedes, très intéressant

Marcel Regnier

Président non Executif at NLX - Next Lighting eXperience

4 ans

Tres beau resumé de la situation Mercedes.

EUDES LANGLOIS

Directeur du développement commercial

4 ans

Plein de bon sens ! 

Anne-Marie RAPIN

Responsable Commerciale Alcor

4 ans

Je pense beaucoup à l'Italie

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