Ce soir, dans Envoyé Spécial, Julie Gayet va mourir intoxiquée

Scoop ! C'est Elise Lucet qui a fait le coup.

Ce soir sera diffusé sur France 2 un Envoyé Spécial consacré intégralement au glyphosate. En tête d'affiche, dans le rôle du pauvre cobaye, Julie Gayet. Elle va découvrir que ses urines ont le « plus fort taux de glyphosate » des urines de tous les people qui ont fait pipi dans une éprouvette à la demande d’Elise Lucet. Ca s'appelle un glyphotest.

Mon Dieu !!!

"Je ne sais pas trop ce que cela veut dire !" avouera confuse Julie Gayet. Mais quand même , il faut réagir. Et Envoyé Spécial va s’atteler à faire peur à cette pauvre Julie. Elle est empoisonnée au glyphosate. Ca fait des traces dans son pipi ? Horreur.

Que ces traces soient l’équivalent d’une goutte de glyphosate diluée dans 12 piscines olympiques ? Pas nécessaire de lui préciser.

Que ça soit moins important qu’une concentration de granules homéopathiques ? Elise Lucet ne le lui dira pas.

Que malgré ce « taux record », de glyphosate dans le pipi, Julie est encore en-dessous des taux maximums autorisées par nos normes drastiques sur l’eau potable , est-il utile de le confier à Julie ?

Oui, peut être : elle saurait qu’elle peut boire son pipi tranquille, sans empoisonnement au glyphosate.

Et puis faut-il préciser à cette chère Julie que les traces de glyphosate ou d’une dégradation du glyphosate peuvent venir tout simplement de sa lessive ? Non : on a une émission à tourner, ma petite dame. Chez Envoyé Spécial, on a la tête près du bonnet.

Alors, Julie, effrayée, va réagir.

Il y a des traces de glyphosate dans son pipi ? Ca peut venir de la bière ! Elle va donc éviter les grandes marques et se concentrer sur les bières de microbrasseries parisiennes ! Ce sera sa réponse. Pas folle, la Julie. Elle sait qu’à Paris, on est loin de ces salauds d’agriculteurs qui pulvérisent du glyphosate à la tonne et par avion sur leurs champs (c’est une image. On épand 2 litres dilués à l’hectare, et l’avion est interdit, mais on est là pour foutre la trouille, rappelez-vous). Et peu importe qu’on ne cultive pas d’orge à Paris peu importe qu’on ne traite pas l’orge au glyphosate parce que, forcément, un herbicide, ça tue l’orge.

Julie a peur. Elle a perdu la boule.

Sait-elle, notre chère Julie, que plus de 97% des produits français respectent les limites légales qui sont basses) sur les pesticides ? Sait-elle que sur les 45 bières testées par 60 millions de consommateur en France, seules trois avaient des traces de pesticides… A la limite où l’on peut les détecter. C’est à dire, loin, très loin des seuils légaux ?

Sait-elle, Julie, qu'avant d'atteindre avec la bière la plus « contaminée » de l’échantillon le seuil de glyphosate qui toucherait la limite autorisée dans l'eau du robinet, il lui faudrait boire 6000 litres par jour ? Même si elle a une bonne descente, elle aura atteint le coma éthylique bien avant.

Que pouvons nous dire à notre pauvre Julie pour la consoler de son empoisonnement ? Que oui, elle a bien été intoxiquée, mais pas par le glyphosate. C’est Elise Lucet qui a fait le coup.