Certification ISO9001, y aller ou pas ?

Certification ISO9001, y aller ou pas ?

Un autre regard sur la Qualité

Vous n’avez peut-être pas le choix, parce que votre plus gros client exige que vous soyez certifié, et cela vous plonge dans un abîme de perplexité … Pourquoi cela doit-il tomber sur vous ?

Il est vrai que certains Services Achats de grands comptes demandent à leurs fournisseurs de pouvoir montrer « patte blanche », c’est-à-dire ce fichu certificat. Peu importe que cela ait du sens par rapport au poids et à l’objet de votre activité. C’est une manière pratique et efficace de limiter leur liste de fournisseurs, et cela peut être vérifié sans efforts. Vous voulez continuer à travailler pour ce client, alors vous allez devoir « y passer ».

La situation est à peu près identique si vous répondez à des appels d’offre publics. La réglementation va même plus loin en exigeant dans certains cas que les sous-traitants des fournisseurs auxquels font appel les Services Publics soient aussi certifiés. Vous êtes « puni » par ricochet.

Vous vous demandez ce que va pouvoir vous apporter une démarche dont tout le monde dit qu’elle est chronophage et génère plus de papier que de solutions.

 

Puisque vous ne pouvez pas y couper, vous vous orientez vers une certification a minima, « pour l’avoir », et rester dans la course commerciale.

Si le seul bénéfice attendu est d’obtenir le certificat pour pouvoir le joindre à vos offres et l’afficher dans votre salle de réunion, tout le temps passé à satisfaire aux exigences de la norme va certainement vous paraître excessif.

Sans parler des coûts induits : un manager ou un consultant pour animer la démarche et produire les documents nécessaires, un audit tierce partie chaque année, …

 

Et si vous transformiez cette contrainte en opportunité ? Savoir saisir les opportunités, c’est un des défis que vous propose la nouvelle version de la norme ISO9001 publiée en 2015.

Davantage que la version précédente, cette version de la norme ISO9001 laisse aux entreprises la liberté de définir leur système qualité de la manière qu'elles jugeront la plus efficace pour maîtriser leurs activités et pour satisfaire leurs clients en leur fournissant des produits et des services conformes à leurs attentes. Avec en prime des collaborateurs motivés, conscients de l’importance de leur contribution à l’atteinte des résultats de l’entreprise.

Présentée comme cela, qui n’aurait envie d’y souscrire ?

 

Je sens le doute, voire le sarcasme pointer dans votre esprit. Mais avez-vous vraiment envie de financer une démarche que vous jugeriez inutile ? Et si vous décidiez de saisir l’opportunité d’une certification, quels bénéfices souhaiteriez-vous en retirer ? C’est la première bonne question à vous poser. Qu’en pensez-vous ?

Fabienne PERRINOT

Présidente MEDEF Essonne

8 ans

Merci Sylvie pour cette approche. Pour nous, sociétés de conseil cela reste une vraie question à se poser, car nous y serons tôt ou tard confrontés.... voire même une obligation absolue, ceci, pour la prise de conscience. Reste à calculer le coût, le retour sur investissement pour des petites structures comme les nôtres... sans compter l'adhésion complète et totale après un long chemin.... de réflexion.

C'est comme tout outil : tout dépend de la manière dont la direction va s'en service et de l'habileté des acteurs. Attention à bien garder de la flexibilité (ou de l'agilité) pour que le système Qualité ne sclérose pas l'organisation et du coup n'empêche pas les changements de s'opérer quand ils sont nécessaires. Sinon le système Qualité devient une arme pour ceux qui souhaitent rester dans une dynamique "d'exploitation" au lieu de d'engager l'organisation dans une dynamique "d'exploration".

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