C’est déjà le moment, au Maroc, de passer les flottes de véhicules urbains à l’électrique et voici pourquoi.
Introduction
Les ventes mondiales de véhicules électriques augmentent rapidement. S’il a fallu près de 20 ans pour vendre le premier million de voitures électriques, le rythme s'est considérablement accéléré. Seuls 18 mois ont été nécessaires pour vendre le deuxième million de véhicules électriques. Plus récemment, 2017 était la première année au cours de laquelle plus d'un million de véhicules électriques ont été vendus.
Si dans les premières années, le marché était dominé par les ventes en Amérique du Nord et en Europe, le marché chinois a été, ces dernières années, le principal moteur de la croissance des ventes.
Toutefois, en termes de part de marché sur le marché mondial des véhicules de tourisme, les chiffres sont encore très faibles. À l'heure actuelle, les véhicules électriques ne représentent que moins de 1% des ventes mondiales de voitures particulières, elles augmentent toutefois à un rythme exponentiel. On prévoit que d'ici 2040, plus de la moitié des nouveaux véhicules de tourisme seront électriques.
Dans certains pays, cela viendra encore plus vite. Aux Pays-Bas, la loi impose que les ventes de véhicules électriques devront être de 50% des voitures et de 100% pour les bus urbains d’ici à 2025 et les ventes de voitures essence ou diesel devront avoir cessés en 2030. Encore plus extrême, en Norvège, la majorité des véhicules vendus sont électriques et les ventes de véhicules thermiques seront interdites dès 2025.
Les circonstances et les politiques locales jouent un rôle important dans la rapidité du passage aux véhicules électriques.
Les véhicules de tourisme ne sont pas le seul parc de véhicules à passer à l’électrique, certains segments ont un taux d'adoption plus rapide. Ces autres segments comprennent les motocyclettes, les véhicules électriques légers, les camionnettes de transport de marchandises urbains, les poids lourds pour le transport longue distance, les bus pour les transports publics et les autocars pour les longues distances.
Nous aborderons la manière dont les flottes de ces segments se sont développées au cours des dernières années et les facteurs spécifiques qui jouent un rôle dans leur processus de passage à l’électrique.
Le marché de la moto est globalement dominé par le marché asiatique, avec plus de 80% des motos vendues dans cette région. Les motos sont utilisées pour le transport quotidien dans cette région. En Asie, des réglementations de plus en plus strictes sur la pollution de l'air et sur le bruit en font un segment en pleine croissance. Sur d'autres marchés, la moto est souvent considérée comme un véhicule de loisirs où la version électrique doit concurrencer l'expérience-client dans laquelle le son et l'accélération jouent un rôle important. Si pour l’accélération, les motos électriques sont déjà plus efficaces que leurs cousines à moteur thermique, la question est de savoir combien de temps il sera encore socialement acceptable que les motos soient si bruyantes, dépassant parfois même les 100 décibels. Le fait qu’Harley-Davidson ait lancé une moto électrique alors que le son si particulier de son moteur V-Twin fait partie intégrante de ce que recherchent ses fans, n’est pas dû au hasard.
Le segment des véhicules électriques légers est en plein développement. Il y a déjà plus de 200 millions de vélos électriques en circulation et les ventes mondiales dépassent les 35 millions chaque année. Les véhicules électriques légers à deux, trois et quatre roues peuvent être utilisés pour divers problématiques de transport comme les déplacements quotidiens, les livraisons en ville comme dans le secteur de la restauration mais aussi pour les loisirs. Les coursiers en véhicules électriques commencent également à jouer un rôle plus fort dans la livraison de colis, en particulier dans les villes encombrées par la circulation.
Le fret logistique urbain devient également un marché pertinent. Les villes sont de plus en plus conscientes de la pollution atmosphérique et commencent à prendre des mesures, par exemple en interdisant les véhicules à moteur diesel. Les flottes qui opèrent dans ces villes doivent donc opter pour des carburants alternatifs et deviennent de plus en plus électriques. Le manque de modèles de fourgonnettes de livraison disponibles a poussé des sociétés de livraison telles que DHL et UPS à concevoir leurs propres véhicules électriques. Les constructeurs sont désormais en phase de développement sur ce segment pour ne pas se faire dépasser par leurs propres clients.
Bien que longtemps considéré comme infaisable, l’introduction des semi-remorques Nicola et Tesla a fait bouger les lignes sur les camions. Le fret lourd et longue distance est ainsi un marché qui passera prochainement à l’électrique. La flotte de camions destinés au fret longue distance est en fait très appropriée pour passer à l’électrique d'un point de vue commercial. Le nombre élevé de kilomètres parcourus signifie que les coûts de carburant et d’entretien sont un facteur important des dépenses opérationnelles. Or, en raison de la meilleure efficacité énergétique, rouler à l'électricité est moins cher que de rouler au diesel. Avec le coût de maintenance considérablement réduit, le coût total de possession (total cost of ownership) est bien inférieur et le retour sur investissement plus rapide que dans les autres segments. Pour le moment, le principal défi à relever est le déploiement d'une infrastructure de recharge rapide pour développer ce marché. Il faut noter que certains constructeurs cherchent à pallier à ce problème en utilisant une pile à combustible à l'hydrogène, ce qui semble technologiquement pertinent.
Les autobus sont un excellent exemple de parcs pour lesquels le passage à l’électrique est plus rapide que pour les voitures. Les bus électriques sont une solution idéale, en particulier pour les transports publics urbains, car ils se déplacent à faible vitesse, ont des itinéraires fixes et des possibilités de recharge rapides à chaque arrêt de bus. Ils ont également un effet positif immédiat sur la qualité de l’air des villes. A Shenzhen en Chine, les 17 000 bus diesel ont été remplacés par des bus électriques qui, pour l’instant se rechargent chaque nuit à leur dépôt. L'exemple des autobus de Shenzen montre pourquoi les flottes publiques sont particulièrement propices à la transition vers l'électrique. Comme ils sont achetés en grand nombre, cela procure à l'exploitant de la flotte les avantages des économies d'échelle. Le passage de l'ensemble du parc à l'électricité est toutefois une décision importante et peut avoir une influence sur les activités et les opérations de ce parc de véhicules.
Pour les autocars longue distance qui sont utilisés pour des voyages touristiques et où il est courant d’avoir plusieurs chauffeurs qui se relaient, la solution pile à combustible - hydrogène semble rationnelle.
En quoi la gestion d'un parc de véhicules électriques diffère-t-elle de celle d’un parc de véhicules thermiques ?
Il existe de nombreux types de flottes de véhicules : les voitures de société, les taxis, les véhicules de transport de personnel ou scolaires, les véhicules de livraison ou encore les véhicules du secteur public (police, bus urbains, bennes à ordure, ….).
Chacun de ces véhicules étant utilisés de différentes manières, la gestion de chacune de ces flottes est donc différente.
La gestion d'une flotte de véhicules comprend de nombreuses composantes.
Premièrement, nous allons d’abord aborder la façon dont la décision d’achat est prise et les considérations supplémentaires à prendre en compte pour les véhicules électriques.
Deuxièmement, nous examinerons l’impact du style de conduite sur les véhicules électriques et quels aspects jouent un rôle important.
Troisièmement, nous examinons comment concevoir l'infrastructure de charge nécessaire pour les flottes de véhicules électriques.
Nous verrons ensuite quels systèmes de gestion peuvent être utilisés et enfin nous verrons les différences entre la gestion de parcs de véhicules publics et privés.
Lors de la création d'une nouvelle flotte ou du remplacement d'une ancienne, on peut envisager de passer aux véhicules électriques.
Un gestionnaire de flotte expérimenté sait que si le prix d’achat des véhicules est important, que leurs couts d’utilisation, d’entretien, leurs valeurs de revente et d’autres éléments spécifiques comme le coût du capital investi, la disponibilité ou encore la période d’amortissement s’ajoutent pour parvenir au coût total de possession (total cost of ownership).
Le total cost of ownership, souvent calculé par an ou par kilomètre, est le meilleur outil pour juger des conséquences financières du passage d’une flotte à l’électrique.
Toutefois, si certains éléments de coûts sont identiques ou non pertinents, cela peut être simplifié en privilégiant un coût de propriété différentiel. Par exemple, dans de nombreux cas, le salaire du chauffeur n'est pas pris en compte, cela simplifie les calculs. On fait même parfois un calcul encore plus simpliste : si, par kilomètre, le coût en électricité plus le coût d'amortissement de la batterie est inférieur au coût en carburant, un véhicule électrique sera probablement plus rentable qu'un véhicule thermique comparable.
Autrement dit, le coût d’investissement initial plus élevé des véhicules électriques devrait être compensé par des coûts d’utilisation et de maintenance réduits dans un délai de rentabilité raisonnable.
Lors du processus d’acquisition d’une nouvelle flotte, il est souhaitable d’identifier les besoins de vos chauffeurs. Votre flotte doit-elle être uniforme ou la possession de différents types de véhicules serait-elle plus appropriée ?
L’un des éléments importants à prendre en compte lors de l’examen des véhicules électriques est leur autonomie. Quand une voiture parcourt plus de 500 km par jour sans s'arrêter, les véhicules électriques ne sont sans doute pas le meilleur choix. Par contre, quand, en moyenne, plus de 90% du kilométrage quotidien est inférieur à 150 km, ce qui est inférieur à la moyenne de l’autonomie d'un véhicule électrique, il peut être parfaitement adapté. Dans tous les cas, une étude rapide doit être réalisée pour définir vos besoins réels en matière d’utilisation.
Il est aussi important de déterminer s’il existe suffisamment d’infrastructures de recharge dans vos locaux, dans votre quartier ou dans votre pays. Dans de nombreux endroits, cela peut encore être un facteur limitant lors du passage aux véhicules électriques.
Lors de la création d’une nouvelle flotte, on choisit souvent l'option de louer les véhicules plutôt que de les acheter. Cela a pour avantage de réduire de nombreuses incertitudes concernant, par exemple, la durée de vie et l'entretien de la batterie, les coûts d'assurance et d'amortissement. De plus, il n’est pas nécessaire de gérer la revente des véhicules. Or leur valeur de revente est un facteur incertain en raison des développements techniques rapides et des incitations financières qui peuvent exister. La location nécessite des paiements mensuels et par conséquent, aucun investissement élevé ne doit être réalisé.
L'efficacité énergétique dans les véhicules électriques est meilleure sur des distances et à des vitesses faibles en raison des différences techniques entre moteurs électriques et thermiques.
Nous nous sommes habitués à ce que les véhicules thermiques consomment beaucoup plus d'énergie en ville et que leur consommation s'améliore à des vitesses plus élevées et constantes.
Les véhicules électriques affichent une efficacité énergétique élevée constante, indépendamment de la vitesse. Ils conviennent donc parfaitement à la conduite en ville à basse vitesse. Suivant les lois de la physique, ils n'utilisent aucune énergie à vitesse nulle et leur consommation d'énergie augmente à vitesse croissante.
Cette meilleure efficacité urbaine des véhicules électriques est renforcée lorsque la vitesse de déplacement fluctue ou que des arrêts fréquents sont nécessaires.
Grâce aux caractéristiques techniques des moteurs électriques, les véhicules électriques disposent d’un freinage par récupération. Ils captent l'énergie perdue lors de la décélération et du freinage normal.
En milieu urbain, la régénération peut représenter jusqu'à 35% de l'énergie nécessaire à la propulsion du véhicule. Cette régénération fonctionne aussi bien dans les régions montagneuses, ce qui doit est utilisé pour monter est récupéré lors de la descente.
Seul un freinage brusque réduit impacte les économies de carburant et limite l'autonomie.
La recharge d’une voiture électrique est un process complètement différent comparé au ravitaillement en carburant d’une voiture thermique. Si vous décidez de passer aux voitures électriques, vous devez disposer de suffisamment de chargeurs à votre bureau ou à votre dépôt, mais combien en faut-il ?
Cette question dépend du nombre de véhicules et du nombre de places de stationnement. La sous-utilisation ou la surutilisation des points de charge peut être source de problèmes. La gestion de l'énergie doit également être prise en compte, la connexion au réseau électrique de votre bâtiment peut ne pas avoir une capacité suffisante pour recharger une grande flotte à la fois ou la mise à niveau de cette connexion peut s'avérer coûteuse. La recherche de solutions type « recharge intelligente » (smart charging), dans laquelle le véhicule n'est chargé que lorsque suffisamment d'énergie renouvelable est disponible, peut réduire considérablement les coûts. Bien entendu, le smart charging ne devrait pas être en conflit avec la disponibilité des véhicules.
Pour accéder aux bornes de recharge, la plupart des opérateurs nécessitent une carte de recharge ou une application internet dans la plupart des pays. Ces cartes de recharge sont fournies par des fournisseurs de services de mobilité, qui jouent le même rôle que les fournisseurs de cartes de carburant. Il convient de noter que dans de nombreux pays, toutes les cartes de chargement ne sont pas interopérables avec toutes les bornes de recharge. C’est souvent encore plus complexe quand on décide de voyager à l’étranger avec son véhicule électrique.
Les coûts de recharge constituent un aspect important de la gestion de la flotte. Le coût de la recharge peut varier considérablement, allant de la gratuité totale à des prix plus élevés que leur équivalent en essence.
Il est toujours préférable d’utiliser des chargeurs de stationnement lent pour charger complètement votre batterie et de n’utiliser les chargeurs rapides que pour les remplir à 80% lorsque cela est nécessaire sur votre trajet. Les 20 derniers pourcents de charge demanderont beaucoup plus d’énergie et de temps. Cela est dû aux caractéristiques de la batterie et au système de gestion thermique de la batterie mis en place pour éviter une dégradation importante de la batterie lors de la charge rapide. Souvent, une charge rapide, lorsqu'elle n'est pas nécessaire, risque de réduire inutilement la durée de vie du véhicule.
En règle générale, le coût de la maintenance des véhicules électriques est bien inférieur à celui des voitures fonctionnant aux combustibles fossiles en raison du nombre réduit de composants d'usure impliqués. Certaines études montrent des coûts de maintenance 75% moins élevés que pour les moteurs thermiques.
Il existe trois options pour l’entretien de votre flotte : le faire en interne, externaliser l’entretien, ou l’intégrer dans le du contrat de location ou leasing. En ce qui concerne les véhicules électriques, il est bon de noter que le nombre de garages ou de techniciens spécialisés est encore limité et qu'une formation spécifique est nécessaire. Il est fort probable que vous devrez passer par le concessionnaire pour assurer la maintenance. Aujourd’hui, les réseaux de SAV des constructeurs sont encore très limités, cela peut poser problème pour une maintenance à long terme et une aide rapide en cas de problèmes techniques.
La gestion de la flotte est souvent un processus assez lourd. Les conducteurs doivent tenir un journal indiquant quand et à quelle distance la voiture a été conduite et dans quel but. À partir de là, le gestionnaire de flotte calcule les économies de carburant, les besoins de maintenance et les besoins de remplacement. Heureusement, la plupart des véhicules électriques modernes sont connectés et offrent déjà certaines fonctions de gestion, de même que les véhicules thermiques sont eux-aussi de plus en plus connectés. Les performances de la flotte sont disponibles instantanément via une application, facilitant la vie du gestionnaire de flotte de véhicules électriques mais aussi celle des conducteurs.
Nous avons principalement vu les flottes d’entreprises, mais les flottes publiques sont également importantes, celles des bus en particulier.
Si un tel parc doit passer en électrique, il est important de considérer que des délais plus longs sont nécessaires pour récupérer les investissements supplémentaires.
Les responsables politiques doivent alors également prévoir d'investir dans le développement de l'infrastructure de recharge appropriée, ces coûts étant pratiquement nuls pour les véhicules à propulsion classique.
Une feuille de route réaliste, qui préserve un service public de haute qualité, est nécessaire pour construire une flotte de véhicules publics performante et donner le bon exemple à la société.
Économie des véhicules électriques par rapport aux véhicules thermiques
Nous allons étudier les différences entre les coûts de possession des véhicules électriques et ceux des véhicules thermiques.
Les coûts d’achat plus élevés des véhicules électriques, comparés aux équivalents essence et diesel, constituent un obstacle majeur à l’adoption des véhicules électriques.
Les véhicules électriques sont au prix de vente de 30 à 80% plus chers. Toutefois, les coûts d’achat ne sont pas les seuls coûts de la possession d’un véhicule.
Pour une comparaison honnête, nous utilisons le concept de coût total de possession (total cost of ownership), qui comprend tous les coûts encourus au cours de la vie d’un véhicule.
Les coûts, en plus des coûts d’achat, comprennent le financement, les frais de carburant, l’assurance du véhicule, les taxes annuelles à payer, les frais d’entretien, l’amortissement des véhicules. Nous allons explorer chacune de ces catégories plus en détail.
Commençons par analyser les coûts d’achat.
Actuellement, le prix de la batterie détermine près de la moitié du coût d'un véhicule électrique. Mais ces dernières années, le coût des batteries a diminué d’environ 20% chaque année grâce aux avancées technologiques et à la réalisation d’économies d’échelle croissantes. Si cette tendance se maintient au cours des prochaines années, la parité des prix d’achat entre les véhicules électriques et les voitures à essence sera atteinte d’ici 2025.
Le chiffre magique souvent mentionné est un prix de 100 $US par kilowattheure de stockage de batterie. Des phénomènes structurels vont toutefois à l’encontre de cette hypothèse. Premièrement, à mesure que la demande augmente, le prix des matières premières nécessaires pour les batteries augmente également. Deuxièmement, les véhicules électriques actuellement vendus ont des marges bénéficiaires inférieures à celles des véhicules classiques, aussi quand le prix de la batterie baisse, les constructeurs automobiles pourraient souhaiter rétablir leurs marges bénéficiaires, au lieu de baisser les prix des véhicules. Troisièmement, les fabricants de véhicules pourraient décider d’augmenter l’autonomie plutôt que de réduire le prix des véhicules.
Les coûts d'achat plus élevés des véhicules électriques impliquent des coûts en capital plus élevés, en particulier si un prêt est nécessaire pour acheter les véhicules ou si un contrat de leasing est conclu dans cet objectif.
Passons maintenant aux coûts de fonctionnement Au kilomètre, conduire un véhicule électrique coûte beaucoup moins cher que de conduire à l'essence ou au diesel.
Ce tableau montre que la différence est un facteur deux. On sait que le prix de l’essence fluctue considérablement avec le temps. Les prix de l'électricité sont plus bas et relativement stables, et vont très probablement baisser à l'avenir, en raison de la part croissante du marché de l'électricité durable produite à bon marché.
En utilisant le smart charging, vos véhicules électriques peuvent utiliser de manière optimale de l’électricité bon marché voire gratuite.
En pratique, il est fastidieux d’acheter de l’électricité au prix le plus bas possible, car il existe de grandes différences entre les prix selon le type de compteur (bureau, maison) ou si vous passez par une borne de recharge payante. Dans les stations de recharge publiques, il convient de choisir le système de facturation qui peut être au kWh, par session, par heure ou par une combinaison de ces critères, pas simple de s’y retrouver.
Au Maroc, les couts de l’assurance sont inférieurs ou au pire équivalents à ceux d’un véhicule thermique.
Les taxes constituent une catégorie importante de mesures politiques que les pays peuvent utiliser pour encourager les ventes de véhicules électriques. Les taxes sur les véhicules sont généralement de deux types: les taxes d’achat et les taxes annuelles. Certains pays, comme le Maroc, proposent des taxes d’achat moins élevées pour les véhicules électriques (absence de droits de douane). Au Maroc, les taxes annuelles sur les véhicules électriques sont nulles (la vignette annuelle est gratuite pour les véhicules électriques). Toutefois, prenez en compte le fait que les avantages fiscaux pour les véhicules électriques pourraient changer avec le temps en raison du nombre croissant de véhicules électriques sur les routes.
L'entretien d'un véhicule est souvent une partie onéreuse de la possession d'un véhicule, en particulier lorsque les véhicules vieillissent. Les coûts de maintenance des véhicules électriques sont beaucoup moins élevés car ils comportent moins de 30 pièces mobiles par rapport à plus de 2000 pour un véhicule thermique, il n’y a pas de vidange par exemple, pas de changement de liquides de refroidissement, pas de réglage moteur, …. L'utilisation de la récupération d’énergie, limitant les contraintes sur les pneus et les freins, réduit également les coûts de maintenance, mais selon votre style de conduite, de trop franches accélérations peuvent venir annuler ces gains.
L’amortissement du véhicule est la catégorie de coût de possession du véhicule la plus couteuse. L'un des facteurs qui jouent un rôle important dans la valeur résiduelle d'une voiture électrique est la durée de vie restante de la batterie car les batteries se dégradent lorsqu'elles sont rechargées. L'état de santé de la batterie détermine sa durée de vie restante, des tests existent (et se développent), ils peuvent réduire les incertitudes sur l'état de santé des batteries. Enfin, les batteries peuvent être remplacées (3 ans pour les plomb-acide, 6 ans pour les Lithium-ion) et redonner une valeur marchande plus importante au véhicule.
Comme nous venons de l'expliquer, il est possible de louer (LLD, leasing) la voiture afin de réduire les incertitudes associées. Les propriétaires de flotte peuvent répartir les risques grâce à une stratégie de diversification, ce qui implique de conserver un mélange des types de véhicules dans leur flotte.
Conclusion
En conclusion, les véhicules électriques sont plus chers à l'achat que les véhicules conventionnels mais en raison de la baisse des prix des batteries, cela changera dans les années à venir. Ils ont par contre un cout d’utilisation plus faible, ce qui les rend dès à présent attractif pour des flottes de véhicules parcourant moins de 150 km par jour en moyenne.
Au niveau de votre flotte, il faut toujours utiliser le total cost of ownership afin de comparer véhicules thermiques et véhicules électriques ou bien encore des véhicules électriques entre eux.
Il est souhaitable de toujours intégrer les véhicules électriques dans des contrats de LLD, de leasing ou au moins de prévoir avec le concessionnaire ou le distributeur de la marque un contrat d’entretien sur la durée d’utilisation prévisible du véhicule. Enfin, des sociétés proposent des contrats intégrant la totalité de la presation tant pour des utilitaires légers que pour du transport de personnes (touristique par exemple), contactez-les.
Il est donc d’ores et déjà viable, au Maroc, de lancer des flottes de véhicules urbains. Utilitaires légers ou transport de personne au Maroc, il faut préférer un contrat de LLD ou de leasing et avoir nécessairement d’une part un contrat d’entretien inclus dans la prestation de LLD ou de leasing, d’autre part de disposer de chargeurs en nombre suffisant pour effectuer une recharge lente chaque soir ou lors de leur temps de parking et de savoir où sont situés les bornes de recharge dans la ville concernée pour les besoins pendant la journée. Enfin, compte tenu de l’ensoleillement, le développement d’une production d’énergie verte doit être étudié concomitamment au projet d’une flotte de véhicules électriques.
assistante commerciale chez Ds Renovations
5 ansGood idea