C'est quoi ta job d'Intégrateur d'innovations?
Si vous suivez l'actualité numérique avec ces fameux articles sur le développement au travail ou son évolution, vous êtes forcement tombés sur un titre du style "85% des emplois de 2030 n'existent pas encore?". Et là, plusieurs questions vous viennent en tête : "Qui a envie de faire un métier qui n'existera plus dans 5 ou 10 ans?", "Comment je me prépare maintenant au marché de demain?", "Est ce que ma personnalité va correspondre à ces futurs métiers?" et surtout :
"Comment me former, me préparer à ces futurs métiers qui n'existent pas encore?"
Je ne répondrai certainement pas complètement à l'ensemble de ces questions mais je suis sûr que mon parcours est révélateur d'une tendance annonciatrice et y répond en partie.
Tout d'abord, je suis un slasheur, un slasheur raisonné, c'est a dire que lorsque j'occupe plusieurs postes à la fois, ils ne sont jamais trop éloignés l'un de l'autre. Par exemple si je prends la casquette d'Architecte, je pourrai aussi être Formateur BIM ou Enseignant dans une école d'architecture. A en croire cet article qui traite du sujet, certaines personnes jonglent avec cinq postes à la fois.
On sera de plus en plus polyjob puisque l'aspect monotâche d'un travail est justement remplaçable par un robot ou un programme informatique. La liste est longue des tâches qui ont disparu à cause d'un logiciel ou d'une application en tant que service.
Quand on me demande ce que je fais dans la vie, je réponds :
"Architecte/Entrepreneur/Coordonnateur en innovation"
Mon préféré est le dernier car c'est celui qui est le plus signifiant et qui a un impact positif immédiat sur le quotidien des gens. Et puis il intrigue mes interlocuteurs, on a tous une image mentale du métier d'Architecte ou d'Entrepreneur car c'est un métier courant. Mais quand je parle de Coordonnateur en innovation, de Conseiller en innovation et expérimentation et d'Intégrateur d'innovations, les gens en général écarquillent les yeux avec étonnement.
Lorsque j'ai commencé mes études d'architecture en l'an 2000, si je m'étais amusé à taper mon intitulé de poste d'aujourd'hui sur un moteur de recherche quelconque, je n'aurai certainement rien trouvé. Ce sont mes passions dans les domaines suivants : automatisme, robotique, informatique, architecture, design et entrepreneuriat, qui m'ont amené à dessiner mon futur métier à la manière de l'excellent ouvrage Designing Your Life de Bill Burnett et Dave Evans.
Nos villes sont devenus des organismes de plus en plus complexes et parfois aliénants. Les critères que l'on voit habituellement dans les enquêtes de classement des villes agréables à vivre sont souvent les mêmes : la sécurité, la « connectivité » internationale, le climat, l'architecture, les transports publics, la tolérance des habitants, l'accès à la nature, l'aménagement urbain, le marché du travail, les politiques de développements et les soins médicaux. A l'inverse on peut évoquer la pollution, l'absence de loisirs ou d'évènements culturels, les nuisances sonores, la cherté du cout de la vie, etc.
Les coordonnateurs ou conseillers en innovation dans les laboratoires urbains métropolitains ont pour rôle de rendre les services existants plus efficients en créant du lien entre eux. J'aime à dire que les technologies ne sont pas la solution à tous les problèmes. La plupart du temps, nous avons trop de moyens face à la simplicité d'énoncer un problème. Cette diversité des moyens a tendance à nous éloigner de ce que Navi Radjou appelle le jugaad, ou innovation frugale, un concept indien basé sur l’idée d’inventer à moindre coût.
Je viens de mettre le doigt sur la première phase, celle qui précède le processus de Design Thinking ou de la pensée créative, une étape primordiale et incontournable à la mise en place d'une culture de l'innovation : l'énoncé du problème.
Cet article est le premier d'un ensemble que je vais publier à fréquence régulière. Si vous aimez ma démarche, n'hésitez pas à réagir et à commenter car on n'innove jamais seul.
Mon prochain article traitera de l'Empathie en innovation urbaine. Comment les services des villes intelligentes et les designers se mettent à la place des citoyens, des usagers?
Hâte de lire la suite
⚡️Avocate de formation ⚡️ 17 ans d'exercice ⚡️ Coach professionnelle certifiée ⚡️ Je coache les avocat-es pour faire face aux enjeux stratégiques, managériaux et business qu'implique l'exercice de la profession
5 ansGrâce à Marielle Barbe je sais maintenant ce qu’un slasher veut dire... et grâce à vous cela prend encore du sens.
Développeur d'affaires - Accompagnateur et conseiller clients
5 ansMerci l'équipe de DEL - Développement économique de l'agglomération de Longueuil pour vos "j'aime". Johanne Angers, MBA et Simon Daigle (DEL), au plaisir d'aller à Longueuil pour découvrir votre accélérateur!
Urbaniste
5 ansEn effet, elle intrigue cette innovation. En voulant innover, mon réflexe c'est d'essayer d'imaginer de nouvelles choses. Mais la majorité du temps, l'innovation - la première marche vers le changement - c'est de faire exactement la même chose mais d'une autre façon.