Cette chose existe et n’existe pas.
Juste attendre, sans jamais comprendre, car la vie est faite de çà ; uniquement. Attendre au bord. Au bord du monde, attendre. En restant sagement ici ou en s’agitant follement là-bas. Allez y comprendre. La vie n’est jamais faite que d’instants saisis et relâchés çà & là. On croit dès fois dépasser l’instant. On croît par orgueil et ambition. La croissance des êtres égale bien souvent la décroissance des avoirs. On ne sait plus, à force, ce qu’on possède. Quelque chose pourtant nous possède et obsède. L’obsession nourrit le désir parfois jusqu’à l’enivrement. On croit voir quelque chose. Cette chose existe et n’existe pas. On croit la plupart du temps par manque à savoir. Savoir serait presque pouvoir. Attendre donc que savoir et pouvoir se diluent. Ecrire est se situer au bord et on ne sait jamais de quel côté ça va tomber. On attend la chute, le silence, la vérité, l’instant d’après, l’amour, l’arrière-plan de l’image, ce qui manque, ce qui vient, ce qui sert et desserre, l’étreinte, la folle raison dans tous les cas de figure d’entreprendre le quotidien. JET16.5©PN