Changer c’est s’adapter ! Marjolaine Hébert, M.B.A., C.H.R.A. Tous droits réservés.
L’arrivée espérée, de beaux jours ainsi que certains articles publiés au sein des groupes de discussion m’ont inspiré le thème de cette chronique : le changement. De fait, le changement plus précisément, la gestion du changement est une réalité de la nouvelle économie, globalisée et tumultueuse. Plusieurs mythes sont pourtant bien ancrés à propos de la gestion du changement. Dans la foulée des chroniques précédentes qui s’inspiraient largement des principes de gestion participative basée sur la transparence et la mobilisation des employés, mon propos vise à démystifier quelques mythes à propos du changement, des changements dans les organisations.
Le changement n’est pas un phénomène nouveau et depuis que le monde est monde et que le commerce en est la pierre angulaire, le changement existe et l’humain le gère. Changer, c’est en fait s’adapter tous les jours aux aléas de la vie et à la mouvance de notre milieu de travail, de l’industrie dans laquelle nous évoluons. C’est un processus normal, humain et sain. La manière dont chacun d’entre nous y fait face est unique et la résistance à celui-ci est loin d’être négative, car celle-ci reflète notre perspicacité, nous permet d’identifier les avantages à penser et à faire autrement, et surtout nous offre la possibilité d’amener notre équipe de travail à verbaliser sur ce qui ne va pas et bien entendu sur ce qui pourrait être fait pour bonifier les choses.
Toutefois, si vous voulez initier des changements et surtout les faire se perpétuer dans votre entreprise, prenez- soin de ne pas déroger du premier principe de base de cette démarche d’adaptation, d’évolution face à la concurrence, à la nature de votre force de travail, etc. c’est-à-dire, l’établissement du sentiment d’urgence. Établir un sentiment d’urgence à changer cela implique que vous aurez au préalable, bien cerné vos faiblesses ou saurez comment vous pouvez vous distinguer de vos concurrents et accepterez de donner l’heure juste quant aux risques associés au statu quo. Une des erreurs fréquentes faites par les gestionnaires que nous sommes est de se tourner vers notre équipe, notre personnel que lorsque les choses vont mal ou que la crise est éminente. Pourtant, forts des prémisses de base que nous avons énumérées précédemment, nous devrions reconnaître que le changement est incontournable et indissociable de la réalité d’affaires. Bref, que nous désirions modifier la façon de facturer les clients, d’organiser nos activités de travail de manière innovatrice ou de former en continu nos employés, nous devrons introduire les changements uniquement si cela est nécessaire et nous apporte des résultats tangibles. Par le fait même, nous faciliterons l’émergence d’un groupe de personnes crédibles, convaincues de ses bienfaits, en mesure de diriger, de vendre le changement. Bref, une équipe porteuse ou groupe leaders qui portera le flambeau.