Chelsea Area, à la découverte des nouveaux talents à NY : quelle est la place de la galerie d’art dans le marché de l’art ?
Chelsea area est un quartier où les galeries d’art se sont implantées dans d’anciens locaux industriels. Il ne faut pas hésiter à s’aventurer dans ces rues qui ne laissent aucunement apercevoir qu’il s’agit d’un quartier hétéroclite et artistique. N’hésitez pas à pousser les grandes portes de ces anciens entrepôts, il y en a pour tous les goûts !
Sols en béton, surface épurée, hauteur sous plafond… les galeries sont des lieux de rencontres entre amateurs, collectionneurs, artistes et marchands d’art. Sans les galeries, l’art se déroberait de la rue, et se limiterait au petit monde des amateurs fortunés et des professionnels de la culture.
En effet, les galeries jouent un rôle crucial dans la viabilité et la diffusion des œuvres aussi important que les musées. Elles participent elles aussi à l’écriture de l’histoire de l’art en permettant la révélation d’artistes émergents. En tant qu’avant-gardistes, elles peuvent précéder également le choix des institutions culturelles.
Que ce soit à NY, Paris, Venise, Londres, Berlin… les galeries d’art sont omniprésentes, ce qui m’amène à m’interroger sur la place de la galerie dans le marché de l’art. Quel est son rôle ? Quelle est sa relation avec le visiteur ? Le collectionneur acheteur ? L’artiste ?
La galerie d’art : le partenaire contractuel de l’artiste
Tout d’abord, la galerie est un partenaire contractuel de l’artiste. La relation contractuelle peut être de nature variable. Le galeriste peut choisir d’acheter les œuvres des artistes et de les revendre ensuite au sein de sa galerie ou de les garder en stock.
Autre possibilité, la galerie est dépositaire des œuvres de l’artiste, et lors de la vente elle prend une commission sur le prix de vente. Ce type de contrat relève du dépôt-vente, et sous-entend la conclusion de deux contrats successifs : celui du dépôt et celui du mandat-vente.
Il n’y a pas de contrat type et bien souvent le contrat est simplement oral. Le contrat écrit comporte quelques avantages pour les deux parties quant à la durée de coopération, l’encadrement de la diffusion et vente des œuvres, tout en veillant à respecter les droits d’auteur de l’artiste.
En tout état de cause, la galerie d’art a des obligations envers l’artiste. Ce sont principalement :
- l’obligation de reddition des comptes : suite à la vente, la galerie est alors tenue de rendre régulièrement des comptes à l’artiste, c’est-à-dire de l’informer des ventes réalisées. Elle est aussi tenue d’informer l’artiste ou toute société de gestion le représentant pour les œuvres de revente (venant de particuliers ou autres marchands ainsi que les œuvres détenues dans le stock depuis plus de 3 ans et revendues plus de 10 000€) en raison du paiement du droit de suite. Le droit de suite est un intéressement économique aux reventes successives des œuvres plastiques et graphiques de l’artiste, par un professionnel du marché de l’art, dont les fruits peuvent être perçus par l’auteur de son vivant et ses ayants droit à son décès ;
- de conservation et d’assurance des œuvres d’art : en cas de vol, perte ou dégradation de l’objet, c’est à la galerie d’assurer le remboursement ou les frais de restauration sauf si elle démontre la réalisation d’un cas de force majeur, excluant alors sa responsabilité ;
- de diffusion et de promotion des œuvres d’art : la galerie d’art joue un rôle primordial dans la visibilité et la diffusion de l’œuvre des artistes, à travers des expositions personnelles (« solo shows ») ou collectives (« group show ») qu’elle présente. Cette visibilité permet, tant aux collectionneurs qu’aux institutions publiques culturelles ainsi qu’aux amateurs d’art, de découvrir ou redécouvrir un artiste.
L’artiste a également quelques obligations envers la galerie telle que la remise d’œuvres sans vice, c’est-à-dire ne portant pas atteinte aux droits de tiers (droit à l’image, contrefaçon…) ou encore l’exclusivité de ses ventes selon l’accord prévu entre les deux parties.
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