Choisir ses dates de congés, un privilège ?

C’est la rentrée !

Le sourire, la peau halée, le visage détendu, l’envie de nouveaux projets, de nouvelles organisations… Ces signes en disent longs sur la nécessité d’un repos estival, d’un break loin des préoccupations quotidiennes, un reset…

Et pourtant tout le monde est-il logé à la même enseigne ?

Que ce soit pour un dirigeant ou pour un salarié cette pause n’est pas à prendre à la légère, elle permet de prendre du recul, de la distance et de meilleures décisions.

Peut-être certains dirigeants penseront que l’on ne peut pas se permettre de prendre des grandes vacances pour l’exemplarité, parce que notre présence est indispensable, parce que l’entreprise est en difficulté, parce que l’on ne peut pas se permettre de passer à côté d’opportunités, parce que…. Il est facile de perdre le sens de la vie quand on a le nez dans le guidon ! Oui on peut toujours gagner plus, oui on peut se sentir plus important, oui on peut saisir une super opportunité…et après ?

Avec bientôt 30 ans d’expérience à la direction d’entreprises, je constate que rarement une entreprise s’est retrouvée en difficulté parce que son dirigeant a pris trop de vacances. En général les difficultés naissent d’un manque de recul et d’anticipation, les qualités d’un esprit reposé.

Et les salariés ? J’ai rencontré un ami de longue date cet été que j’ai trouvé triste et démotivé. Il travaille depuis plus de 30 ans à La Poste, il n’est pas cadre et pourtant il m’explique que son chef prend un malin plaisir à lui valider ou lui refuser ses congés au dernier moment et à lui changer ses dates de repos. Du coup il lui arrive de plus en plus souvent de ne pas pouvoir partir avec sa famille. Cet état de fait le met sous stress. Il en est même arrivé à demander à un de ses amis de lui fracturer la main afin qu’il puisse partir en vacances avec sa famille, vacances qu’il avait réservées trop longtemps à l’avance pour des questions de budget. Il est parti…. la main dans le plâtre.

Comment une personne que j’ai connu investi, travailleur, dynamique, a pu en arriver là pour des questions de congés ?

Pouvoir prendre ses vacances quand on veut est un luxe.

Une amie qui recherche un emploi me dit que son choix se portera en priorité sur une société qui n’impose pas de prendre ses congés au mois d’août, ses enfants sont grands et les prix sont plus accessibles en septembre ou en juin.

Je reste persuadée que de laisser le choix des congés, d’autoriser des congés sans solde, de rester bienveillant est un bon investissement. Car la motivation, l’entrain, le dynamisme payent !

Chez Acritec l’activité au mois d’août est en berne, pourtant certains de nos salariés préfèrent partir en dehors du mois d’août. Nous leur avons fait confiance et nous avons constaté qu’ils ont puisé dans leur ingéniosité et su saisir des opportunités. Cette année notre chiffre d’affaires en août a été exceptionnel grâce à eux !  Et nos salariés reviennent au travail épanouis !

Que demander de mieux ?