Chroniques du Recrutement en France #15 : Les Hobbies sur le CV – Entre authenticité, terrain miné et pari risqué
Ah, les hobbies sur le CV ! Cette petite section que personne ne sait vraiment comment utiliser mais qui, étrangement, peut décider de votre sort. Est-ce un outil pour humaniser votre candidature ? Un piège tendu par des recruteurs à l’affût de la moindre controverse ? Ou simplement un espace pour remplir un peu plus la page ?
Quoi qu’il en soit, ce petit encart peut transformer un CV ordinaire en un véritable champ de mines. Mentionnez que vous adorez la chasse, et vous voilà banni d’une entreprise écolo. Parlez de votre passion pour la rénovation de maisons, et on vous jalouse pour votre superbe longère bretonne. Et si par malheur, vous oubliez cette section ? Vous passez alors pour une âme sans relief, une existence si terne qu’on se demande comment vous occupez vos soirées. Alors, que faire ?
Les hobbies qui divisent : Quand vos passions font polémique
Certains hobbies sont neutres et sans danger (lecture, jogging, tricot). D’autres, en revanche,
déclenchent des débats dignes d’un plateau télé un soir d’élections :
Prochainement dans les entretiens : "Pensez-vous que vos loisirs sont compatibles avec les valeurs progressistes de notre start-up ?"
Les hobbies qui suscitent la jalousie : Gare à votre longère …
Parfois, vos hobbies ne sont pas polémiques, mais simplement… trop parfaits. Oui, vos passions peuvent faire rêver, mais elles peuvent aussi piquer un peu là où ça fait mal.
Les hobbies mal interprétés : Quand l’innocent devient suspect
Même des hobbies anodins peuvent déclencher des jugements inattendus.
Recommandé par LinkedIn
Faut-il vraiment mentionner ses hobbies ?
Mettre ses hobbies sur un CV, c’est comme jouer à la roulette russe : soit vous impressionnez, soit vous déclenchez des préjugés, soit… vous vous ennuyez à mourir avec des banalités.
1. Être stratégique sans être faux
Mentir sur un hobby est tentant, mais risqué. Rien de pire que de prétendre aimer le golf pour impressionner un PDG et de se retrouver à jouer une partie en vrai, à chercher vos balles dans le bunker.
2. Choisir des passions qui enrichissent votre candidature
Votre hobby doit dire quelque chose d’utile sur vous, sans déclencher de débat national. Passionné de couture ? Pourquoi pas, si cela montre votre minutie et votre créativité.
3. Éviter le trop commun
Le duo classique "lecture et voyages" est certes inoffensif, mais un peu trop banal. Si vous les mentionnez, soyez précis : “Lecture : romans d’espionnage pour la réflexion stratégique ; Voyages : exploration des marchés locaux pour observer la dynamique culturelle.”
Et les recruteurs dans tout ça ?
Chers recruteurs, un hobby n’est pas une case à cocher pour éliminer un candidat. Jugez les compétences, pas les loisirs. Un amateur de chasse peut être aussi respectueux qu’un militant écologiste. Un passionné de jeux vidéo peut être aussi discipliné qu’un marathonien. Et surtout, rappelez-vous que si votre propre hobby est de trier les CV avec des biais inconscients, il est peut-être temps de revoir vos priorités.
Entre authenticité et prudence
Les hobbies sur un CV sont une arme à double tranchant : mal choisis, ils peuvent vous exclure injustement ; bien exploités, ils peuvent montrer une facette unique et engageante de votre personnalité.
Alors, soyez authentique, mais stratégique. Et pour vous, chers recruteurs, rappelez-vous que juger un candidat sur ses passions personnelles, c’est passer à côté de l’essentiel : ce qu’il peut apporter à votre entreprise.
À méditer… en jouant à Zelda, en rénovant une maison, ou en préparant votre prochain marathon !