[Chroniques reconfinées_J22] Après l’adrénaline, la déprime ?
Après l'adrénaline
Il y a eu la première fois. Comme toutes les premières fois, ça avait ce goût du “j’connais pas”. C’était pas cool, mais ça avait de la saveur, du relief. On avait peur, mais on ramait ensemble. Alors on s’est rué applaudir à nos balcons, on a souri à nos voisins, on a rappelé ceux qu’on avait laissés de côté. On a tricoté, cuisiné, on s’est bougé dans nos salons. Il y avait du soleil. Il y avait de l’espoir.
Au travail, Cocovirus a amplifié les tendances. On a encensé des métiers sous-estimés. On a délaissé des métiers sur-valorisés. L’absence de sens et de care ont révolté, exacerbé les envies d’ailleurs et d’autrement. Certains ont claqué la porte. La plupart ont juste pris un peu de distance. À l’heure de revenir au bureau, nous étions nombreux à vouloir rester chez nous. Les DRH se sont arrachés les cheveux.
La déprime
Il y a eu la deuxième fois. Cette fois c’était d’un calme plat. On n’y croyait pas. On se disait “ça n’arrivera pas”. C’est arrivé. On connaissait déjà. Alors on a enclenché le mode pilote automatique. Boulot - dodo - boulot. Plus d’élan collectif. Plus de projet de rangement, d'aménagement, de développement d'incroyables talents. On s’est repliés, on s’est résignés. Il faisait gris. Il y avait du blues dans l’air.
“Si je ne bossais pas, j’hibernerais.” Sauf qu’il faut travailler. Mais sans les à-côtés. Passer la tête dans le bureau du voisin. Se marrer en touillant un café trop sucré. Râler, ensemble. Certains se sont fait oublier. D’autres se sont ostensiblement désengagés. À l’heure du reconfinement, nous étions nombreux à vouloir quand même venir au bureau. Les DRH n'avaient déjà plus de cheveux.
Et alors ?
L’inédit ne va pas s'arrêter demain. Alors on fait quoi pour retrouver un peu d’entrain pour 2021 ? Venez en parler le 2 décembre, on fait un zoom.
Anaïs
Take Care <3
Inscrite ! Hâte de vous écouter sur ce partage de bonnes pratiques