[Chroniques reconfinées_J7] Pour passer à travers les écrans, les sourires doivent être plus grands

Pour passer à travers les écrans

Lundi 9h02. On lance l’atelier mobilité. Derrière les écrans, une dizaine de participants. Leur point commun ? Une envie ou un besoin de changement pro. Leur boîte, le Groupe VYV, a choisi de les accompagner. Et de le faire en collectif. Cécile, qui pilote le sujet, y croit dur comme fer au collectif. 

Cécile et moi, on s’est rencontrées à un networking. J’adore les pots potes, je déteste les pots pro. J’ai du mal avec les banalités. Avec Cécile, pas le temps de penser. Ça clic. Nos valeurs se reconnaissent, nos inspirations se rejoignent. Elle me raconte. Un jour, elle a décidé de vivre une transition professionnelle (entendre “une période de chômage”). Pour être sûre d’avoir toujours le courage de choisir sa vie. Pour comprendre aussi, peut-être. Son histoire me fascine.

Bref, ce premier lundi (re)confiné, on accueille les participants. On devait partager un croissant à Paris. On s’observe sur Zoom. Bof. Déçus, pas convaincus, résignés. Ce n’est pas la joie derrière les écrans.

Les sourires doivent être plus grands

Dimanche 16h37. J’ai attendu jusqu’au dernier moment pour appeler Lauren. La décision a été prise jeudi soir. Elle était en vacances. Mais là demain, j’ai besoin d’elle. L’atelier est maintenu. Bon, tu vois l’idée ? On est reconfinés, les gens sont déprimés, et on doit leur transmettre des bonnes ondes, via Zoom. Easy.

Lauren, c’est ma collègue, et ma partenaire idéale pour relever le défi. Elle a un sourire si grand, qu’il a le pouvoir de passer à travers les écrans. Et Lauren et moi, on s’amuse beaucoup ensemble. Là, c’est essentiel. C’est ce qui nous permettra de nous adapter, quoi qu’il arrive. Aux bugs, aux inévitables inconnues, aux trucs qu’on aura mal anticipés. Et surtout, on sait que c’est comme ça qu’on va pouvoir entraîner les gens.

Lundi 17h47. 17 minutes de retard. Pourtant tout le monde est encore là. Il y a des sourires. Ça va mieux que ce matin. Il y a la surprise. On aurait pas imaginé qu’on puisse aller si loin, que ça puisse être aussi bien. Et on a encore plus envie de se voir, pour de vrai.

Et alors ?

On peut faire de grandes choses en digital, alors croyons-y ! Pour le monde d’après, j’y vois un “et” plus qu’un “ou”. Ne négligeons pas l’importance de partager un croissant.

Anaïs

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