Cloud au maroc : un présent flouté et un avenir hypothétique
"Nous n'avons pas de cloud marocain, c'est une catastrophe" m'avait lancé il y a quelques mois au fil d'une discussion un ami qui a roulé sa bosse dans le service IT. Ayant presque envie de l'accuser d'alarmisme (voire de nihilisme :)), je l'ai toute de suite sommé de s'expliquer :), ce qu'il a fait sans délai et je dois vous avouer qu'il a réussi à changer ma vision des choses, moi qui croyait que la voie est bien tracée pour le cloud au maroc et que le rythme de croisière ne tardera pas à suivre.
Ce que mon ami appelle le Cloud (destiné aux entreprises bien entendu), c'est une offre diversifiée avec un catalogue de solutions incluant l'IaaS (ne se limitant pas à des déploiements de VMs windows ou Linux), Le PaaS (bases de données, middlewares,...) aussi bien que le SaaS (ERP, bureautique, mailing, mobile...), tout en garantissant la sécurité, la disponibilité (télécom entre autres) et l'agilité, le tout packagé dans un portfolio de services managés et régit par un cadre légal clair et précis qui protège aussi bien le client que le fournisseur.
Bien entendu les initiatives fleurissent depuis quelques années, mais elles restent à un stade embryonnaires (en tout cas pour mon ami), par manque d'audace de la part des clients disent les providers et par manque de maturité de l'offre leur rétorquent les clients (vous l'aurez compris, c'est le cercle vicieux). Comment s'en sortir ? mon ami semble connaitre la solution : pour lui, il faut l'engagement des parties prenantes (acteurs principaux ayant la capacité de jouer un rôle de propulseurs), dans le cadre d'un consortium IT-Business avec des fonds d'investissement communs et dédiés et une implication de l'état à travers le sponsoring, la régulation et la facilitation (dont les incitations fiscales) pour que décolle réellement un nuagique au niveau des ambitions, porteur par définition des retombées positives qu'on lui connait, notamment sur la compétitivité et les gains pour le consommateur final.
Aid moubarak.
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7 ansJe pense que le problème transcende le cloud en soit. Après la dematérialisation de la donnée, la dématerialisation de la ressource est un concept qui va à l'opposé de l'idée des frontières. Si à l'avénement du Blockchain nous parlons encore de géographie de la donnée, c'est que nous allons encore nous retrouver en position de suiveur très bientôt. La raison et que integrer les régulations actuelles (qui souvent sont liées à l'offshoring plutot qu'au cloud) est un casse tête qui cause cette situation stagnante, ou les couts exhorbitants d'un produit local. A mon avis, nous avons besoin de lois qui régulent la circulation des données entre les pays et permette aux clients / Fournisseurs de travailler dans un cadre serein; plutot que de s'attendre à ce que l'un des partis fasse le premier pas.
CTO
7 ansLe pb des provider est le suivant: les responsables IT du Maroc souhaitent avoir des offres cloud iso Europe / us ou autres, avec les mêmes conditions de services et le même prix.cela est impossible, le coût des frais généraux d un Datacenter au maroc sont plus chère, le coût des liaisons, des logiciels IT.... donc impossible de sortir des offres en mode saas avec les mêmes conditions financières et de services. Par plusieurs changements sur le marché sont entrain d être opérer depuis l'arrivée d orange, depuis l'arrivée de DXC en 2018 nous aurons le premier vrai opérateur cloud digne de ce nom.