Coaching de reconversion : faites attention aux tueurs de motivation !

Coaching de reconversion : faites attention aux tueurs de motivation !

Parce que changer de métier suscite l’envie ou la crainte des frileux, les candidats à la reconversion professionnelle se retrouvent souvent confrontés à des critiques, des mises en garde, des jugements, des conseils non sollicités ou pas toujours avisés. De la part, évidemment, d’un entourage plein de bonnes intentions. Il est important de trouver des moyens de gérer les casse-pieds sans se fâcher avec toute l’humanité !

Les candidats à la reconversion professionnelle se découvrent souvent, et ce bien malgré eux, un paquet de fâcheux dans leur entourage personnel et professionnel qui leur transforment vite fait les rêves de job idéal, même les plus ancrés sur le plancher des vaches, en marche forcée sur des œufs. La cacophonie des opinions, des conseils d’amis-qui-vous-veulent-du-bien, de proches inquiets ajoute à tous les aspects d’une reconversion professionnelle une dimension relationnelle à laquelle on ne s’attendait pas forcément. Ou du moins, dont on n’avait pas toujours anticipé l’ampleur. Et si, nous sommes d’accord, les inquiétudes des proches leur appartiennent et ne concernent pas vraiment celui qui prépare sa reconversion, mieux vaut trouver des moyens de les gérer pour s’éviter la déperdition d’énergie.

Tous ces gens bien intentionnés et déperdition d’énergie

D’autre part, de votre côté, vous savez que vous ne demandez pas la Lune, juste du sens et du plaisir, que vous vous décarcassez pour mener une réflexion approfondie, une exploration complète afin de bâtir un projet solide et réalisable, et le scepticisme de votre entourage vous donne le sentiment qu’il ne vous fait pas confiance, qu’il vous prend pour un demeuré qu’il faut sauver de lui-même et peut finir par engendrer des doutes, autre forme de déperdition d’énergie. Et cette énergie est le carburant de votre moteur interne. Si la gâchez à supporter les enquiquineurs, ou à traiter les doutes qu’ils ont semés en vous, vous en disposez en quantité bien plus limitée pour toutes les phases de votre projet. En d’autres termes : vous allez moins loin et vous risquez d’y aller moins bien. Voire de ne pas y arriver du tout: une fois les pieds bien cassés, on avance moins.

Les casse-pieds de la reconversion

Les bipèdes qui nous entourent ont une faculté désarmante à nous surprendre par la diversité de leurs réactions, aussi je vous propose de schématiser un brin. Distinguons les types de réactions de leur part :

 1- Les épouvantails

Ce sont les pourvoyeurs de prédictions catastrophistes sur la façon dont vous êtes en train de brader votre avenir, les fossoyeurs de votre si bonne idée, les tueurs dans l’œuf de votre désir de changement. Ce sont aussi les inquiets, les timorés, les soumis qui vous jouent les champions de la prudence ou de la norme qui vous rappellent à l’ordre à coups de  « un tien vaut mieux que deux tu l’auras » . Ils vivent votre envie de changer de métier comme un film d’horreur et ils vont vous le faire savoir!

 2- Les encombrants

Ceux qui voudraient vous aider, surtout malgré vous et vous abreuvent de leurs idées et de leurs conseils pas toujours sollicités et parfois mal avisés. Parmi ceux-là se cachent aussi les super-enthousiastes qui adorent votre projet encore plus que vous, qui le vivent par procuration et sont prêts à vous presser le citron pour qu’il avance vite.

 3- Les indifférents

Parce qu’ils envient votre détermination à changer de métier, ou parce qu’au fond, votre plaisir au travail, ils s’en tamponnent le coquillard, ceux-là vont adopter une posture indifférente réelle ou feinte. Ils ne vous posent jamais une question et changent de sujet lorsque vous abordez votre changement de métier.

 4- Les maîtres-chanteurs

Ceux qui vous font un chantage affectif de la mort, prêts à toutes les culpabilisations pour apaiser les angoisses que votre projet de changer de métier déclenche en eux. « Tu te rends bien compte de la chance que tu as? Et tu voudrais jeter tout ça par la fenêtre? » Ceux qui vous bombardent de jugements sur la chance que vous avez avec votre job actuel, sur votre égoïsme, sur les inquiétudes que vous leur causez, bandes d’égocentriques sans scrupule. 

Nous avions déjà évoqué le sentiment de solitude du coureur de fond qui peut saisir le candidat à la reconversion face aux incompréhensions dubitatives ou aux Sauveurs patentés et une solution qui consiste à soigneusement choisir à qui nous parlons de notre projet. Mais cette solution n’est pas toujours suffisante : une gaffe est si vite arrivée, le projet a fuité et hop ! Le prochain déjeuner de famille pourrait bien se transformer en tribunal de votre reconversion, avec ses procureurs, ses défenseurs, ses témoins et son juge !

Je vous propose donc de nous pencher sur ces quatre catégories de casse-pieds dévoreurs d’une énergie précieuse dont vous avez besoin pour mener à bien votre projet.

 Par Sylvaine Pascual

Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire

Plus d’articles de Ilham Rhattas

Autres pages consultées

Explorer les sujets