COACHING : Ne pas confondre empathie et sympathie
Écouter ses propres émotions, c’est aussi être en intelligence avec celles des autres. Dans une relation d’accompagnement, l’accompagnant entre en résonance avec ce qui vit son interlocuteur.
L’empathie n’est pas la sympathie. Celle-ci, signifiant étymologiquement « souffrir avec », se définit comme un « partage » des sentiments et des émotions : je ressens la même chose que l’autre.
L’empathie, à la différence de la sympathie, n’implique pas une confusion des places : j’entre en contact avec ce que l’autre ressent, tout en gardant mon propre ressenti, donc sans m’identifier d’aucune manière à lui.
En d’autres termes, l’empathie préserve la distance intersubjective. Cette compréhension émotionnelle permet au responsable de la relation, qu’il soit coach, manager ou dirigeant, d’accéder dans l’écosystème de l’autre à des enjeux et des éléments de sens dont son interlocuteur n’a pas encore forcément conscience. Lorsque est exprimée, elle donne à la personne accompagnée le sentiment d’être vraiment comprise.
L’empathie n’exige pas que les partenaires soient d’accord, ni que tous les problèmes soient résolus. Mais elle seule permet de créer du lien, ce qui est l’une des fonctions du leadership.
Par ailleurs, la différence entre les deux ressentis, entre les manières dont chaque interlocuteur perçoit ses émotions propres et les émotions de l’autre, apporte une information très éclairante sur les positions des deux protagonistes dans la relation, ainsi que sur l’étape où ils en sont dans leur cheminement.
S’il sait lire cette information, l’accompagnateur y trouvera une clé permettant de débloquer des situations, et plus généralement, d’ajuster la relation en fonction du degré d’autonomie de son interlocuteur, et de l’évolution de ses enjeux.
Lenhardt, Vincent. Mes 10 stratégies de coaching : Pour une co-construction de la liberté et de la responsabilité