Comment les PME françaises entrent dans l‘industrie du futur grâce à la robotique

Comment les PME françaises entrent dans l‘industrie du futur grâce à la robotique

PARIS (MPE-Média) – « Comment les PME françaises entrent dans l‘industrie du futur grâce à la robotique », tel est le sujet proposé par le syndicat des entreprises fabriquant et commercialisant des équipements dédiés à la productique industrielle le 30 novembre au siège de la Fédération des industries mécaniques (FIM). Détails.

GD : Philippe Levesque (expert), Landry Maillet (directeur ABCM), Sylvie Casenave-Péré ( Pdte Posson Packaging), Elisabeth Klein (Directrice CFT Industrie), Jacques Leblais (Pdt Aluminium Ferri), Thierry Rollet (expert coach de Robot Start PME), Olivier de Lagarde, modérateur, France Info (Ph CJ MPE-Média)

Introduit par Bruno Grandjean (Président de la FIM, PDG de REDEX, membre fondateur de l’Alliance pour l’Industrie du Futur) notant l’importance croissante de la robotique dans la mutation industrielle en cours, une table ronde dédiée à l’entrée des PME dans l’industrie du futur visait à présenter les expériences d’entreprises ayant expérimenté le programme Robot Start PME par le SYMOP.

L’acquisition de premières cellules robotisées dans leurs sociétés soutenue par ce programme est décrite par leurs dirigeants comme une façon de modifier l’image de ces métiers aux yeux des jeunes : « l’ambition, c’est de remoderniser l’outil, en même temps que le cadre de travail. Le robot est l’un des moyens », explique Landry Maillet, directeur de la société vendéenne ABCM. Saisie des commandes informatisée, centrale de traitement des déchets installée, embauche de dix nouveaux salariés pour faire face à une hausse forte du carnet de commandes en 2016, ABCM a été aidée dans son changement par un expert, Philippe Levesque, qui dit avoir « requalifié le besoin de l’entreprise qui a depuis réalisé 85% de son projet, pour devenir plus flexible, plus efficiente».

Idem pour Aluminium Ferri, l’entreprise que préside Jacques Leblais, également confrontée à une croissance de ses activités de 25% par an depuis 2010, qui a choisi de robotiser le polissage des pièces métalliques qu’elle produit. « Le personnel a compris que la modernisation apportait du chiffre d’affaire, mais quand le robot est arrivé, rien ne marchait. J’ai pris la décision de faire monter l’installation avant qu’elle soit réceptionnée, en faisant intervenir un employé fan de jeux vidéos qui a mis son adresse à profit pour régler la machine de polissage », témoigne M. Leblais.

Le rôle clé des experts en robotique dans l'intégration des robots

Chez Posson Packaging, entreprise produisant des emballages en carton imprimé à Sablé-sur-Sarthe et emploie 125 personnes, c’est la palettisation qui a été robotisée : « je considère la productivité comme découlant des conditions de travail », explique sa Présidente Sylvie Casenave-Péré, en recherche d’amélioration de ses opérations mécaniques après avoir digitalisé le traitement de ses données courantes d’exploitation. Posson Packaging a depuis embauché un jeune roboticien chargé d’explorer de nouvelles pistes d’automation après l’arrivée du premier robot ; là aussi, l’expert a joué un rôle clé pour aider l’entreprise à cadrer son projet.

Chez CFT Industrie, une petite entreprise de l’Eure, employant une quinzaine de personnes, pour cintrer des fils, des tubes, tranformer ou assembler des tôles et d’autres pièces, le choix du premier robot soudeur et d’un système de gestion numérisé de la production du devis jusqu’à la livraison des commandes a « obligé les cadres à remettre en cause la façon de manager l’entreprise » et permis aux salariés de « partager un travail collaboratif », témoigne la Directrice administrative, financière en charge de la qualité Elisabeth Klein..

Les robots sont souvent baptisés, « Nono » ici, « Isaac » là, ils sont vite acceptés par les salariés qui accèdent à des formations nouvelles et voient leurs rôles valorisés. « La 3ème dimension est humaine et managériale, faute de quoi elle serait vouée à l’échec alors qu’elle est prioritaire »,commente Thierry Rollet, expert en robotique industrielle accompagnant les entreprises. « Derrière un robot, il y a d’abord une aventure humaine d’entreprise », renchérit Philippe Levesque.

Des retours d'expérience très positifs

Des retours d’expériences et enseignements tirés du programme Robot Start PME ont ensuite été présentés par le chef du projet Pierre – Marie Gaillot (CETIM) : « bien d’autres témoignages vont dans ce sens. Les piliers de ces réussites sont au nombre de 6 :

- Mise en place d’une base d’experts qualifiés et coachés par un expert référent - Conception d’une méthodologie éprouvée d’intégration d’une brique technologique - Mise en place d’une base d’intégrateurs robotiques - Une ingéniérie financière incitative à la décision - Un consortium cohérent et coordonné - La mise en place de la « simplexité »

« Il y a eu une augmentation importante de la compétitivité de ces entreprises, du nombre d’embauches (37 personnes dans ce programme et d’autres en vue) sans destruction de poste, 90% de ces dirigeants estiment que l’intégration du robot a amélioré les conditions de travail des employés, ce qu’un échantillon de salariés a confirmé », déclare M. Gaillot.

Thierry Pech, directeur général du think tank Terra Nova et le Pdt de la FIM Bruno Grandjean ont donné leurs points de vue sur ces expériences, ainsi que le DG du CETIM Philippe Choderlos de Laclos et le Pdt du SYMOP Constant Bernard.

Christophe Journet

Voir aussi sur :

www.symop.com


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