Comment passer de la peur à la confiance?
Le stress est-il une fatalité? Non. Il existe un chemin. Visuel en AI canva.com

Comment passer de la peur à la confiance?

Passer de la peur à la confiance est un chemin de vie qui peut partir d’une prise de conscience: la peur et le stress ne sont pas des fatalités. Ce chemin peut nous permettre d’aller vers une autre philosophie de vie menant à plus de sérénité. L’économie vit au rythme des crises successives. L’actualité est anxiogène et génératrice de peurs. Celles-ci constituent un obstacle majeur à notre croissance et à notre bonheur. Lorsque nous sommes dominés par la peur, nous sommes limités dans nos actions et nos pensées. La peur nous empêche de prendre des risques et d'explorer de nouveaux domaines. Nous restons dans nos ornières mentales, dans nos ruminations et dans notre zone de confort, même si notre vie est insatisfaisante. À l’inverse, la confiance nous aide à surmonter nos peurs et à réaliser nos aspirations profondes. Avec une confiance raisonnable en nous, nous pouvons prendre des risques calculés et explorer de nouvelles possibilités. La confiance peut également nous aider à mieux gérer le stress et l'incertitude, car nous avons alors la conviction que nous avons les compétences et les ressources nécessaires pour faire face aux défis que la vie met devant nous. Comment aborder ce chemin de vie? L’objet de cet article est de donner quelques clés à approfondir.

Stress et peur sont proches

Le stress et la peur sont deux réactions émotionnelles souvent associées. La peur est une réaction spécifique à une situation perçue comme menaçante, tandis que le stress est une réaction plus générale à des demandes ou des pressions excessives. Les deux sont souvent interconnectés. Dans certaines situations stressantes, la peur peut être une composante importante. Par exemple, une personne qui craint de ne pas pouvoir terminer un projet à temps, ou de ne pas réussir un objectif, peut ressentir du stress et de la peur en même temps.

Pourquoi est-ce que le stress est un sujet important? 

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le stress est considéré comme l'un des principaux problèmes de santé mentale au niveau mondial. Environ 75% des européens déclarent souffrir de stress au travail. Aux États-Unis, le stress est la principale cause de congé de maladie.

Le stress fait perdre des milliards d’Euros chaque année en termes de productivité, de congés maladies et de turnover de personnel. Il a des conséquences graves sur la santé physique et mentale:

  • Hypertension artérielle, troubles du sommeil, troubles digestifs, etc.
  • Burn-out ou épuisement professionnel
  • Démotivation et perte d'intérêt pour le travail
  • Détérioration des relations interpersonnelles au sein du lieu de travail

De très nombreuses entreprises vivent dans le stress et l’agitation permanente. Comment sortir de cela? 

On aime pas la peur

Parmi les quatre émotions de base identifiées par Daniel Goleman (peur, tristesse, colère et joie) dans son livre « l’intelligence émotionnelle », la peur est l’émotion maîtresse, celle qui dirige les autres. Elle désinhibe les autres émotions, surtout la colère. Elle est tyrannique, dominante. La peur affecte la respiration, modifie la physiologie : perte de force, sensation de jambes coupées, de crispations, de tensions. Elle affecte notre capacité d’action, nous paralyse, nous amène à procrastiner, à ne pas agir. La peur agit sur les relations: elle est contagieuse. Elle isole. De la peur à la violence, il n’y a souvent qu’un pas.

D’après le psychiatre Christophe Massin, il y a 3 types de peurs:

  1. Les peurs reptiliennes ou instinctives qui conditionnent notre survie. Par exemple on sursaute et on s’écarte devant un tram qui arrive vers nous.
  2. Les peurs mammifères qui proviennent de nos insécurités affectives. Elles sont tenaces car elles sont souvent enracinées dans des expériences négatives vécues durant l'enfance. Elles sont réactivées par des situations similaires à celles vécues par le passé. Plusieurs signes peuvent indiquer ces peurs: réactivité excessive ou disproportionnée à des situations qui semblent inoffensives pour les autres: peurs intenses et incontrôlables lorsque l’on est confronté à une situation donnée, évitement: on évite les situations qui font peur, même si leur gestion est importante pour la personne
  3. Les peurs néocorticales: elles sont liées à nos représentations de nous-mêmes : peur du jugement, surtout quand on est sensible à notre image, peur de l’humiliation, peurs du rejet, de l’abandon.

Pour évoluer, il faut apprendre à comprendre nos peurs, à percevoir leurs effets sur nos pensées, sur nos émotions. Quelles sont les peurs qui nous dirigent ? Généralement, on a peur d’avoir mal. Or nous ne pourrons pas échapper à la douleur. Elle est inévitable ! Il faut un engagement vis à vis de soi même: ne pas avoir peur de tomber. Peu à peu la peur va diminuer. La détente est une clé. Surtout, ne pas se crisper. Il faut également comprendre que toutes nos peurs portent en définitive sur nous mêmes. Même quand on a peur pour ses enfants ou son conjoint. On a peur que cela nous fasse mal.

Comment retrouver le contrôle de soi ?

Trois points d’appui peuvent nous aider:

  1. Quand on a peur, on a besoin de rentrer en contact bienveillant avec soi-même et avec notre peur, sans jugement. Vouloir ne plus avoir peur, c’est inutile. La peur fait partie de la vie. Il ne faut pas se juger.
  2. Aller au contact du réel avec un peu de fermeté. De quoi sommes-nous sûr à 100% ? Qu’est-ce qui constitue des ruminations sur le passé? Ou des peurs qui portent sur le futur, sur des événements qui ne vont peut-être jamais arriver?
  3. Se relier au corps, à sa respiration, à son enracinement dans le sol, retrouver ses points d’appui. Toucher : le contact physique avec les autres ou avec des objets est rassurant.

Les neurosciences peuvent nous aider 

Le livre « l’intelligence du stress » de Jacques Fradin, neuroscientifique, docteur en Médecine et membre de l’Association Française de Thérapie Comportementale et Cognitive, nous donne des outils utiles pour gérer notre stress et mieux utiliser son cerveau. 

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D’après Jacques Fradin, le stress signale une persévérance non adaptative face à une situation nouvelle ou complexe qui nécessite le recrutement d’un autre mode mental. Notre intelligence supérieure (cerveau préfrontal) est au courant de tout, bien plus que notre conscience ordinaire (la pensée consciente). Elle est au centre de tous les circuits neuronaux de l’information. Le stress nous indique que nous sommes dans un mode mental automatique, routinier, inadapté. C’est un signal qui nous révèle que le mode mental préfrontal est requis pour gérer la situation. 

Comment utiliser la Gestion des modes mentaux (GMM)?

Le tableau de l’Échelle d’Évaluation des Modes Mentaux (EEMM) reprend en première ligne sur une échelle de 1 à 9 (5 étant la valeur médiane) le taux de stressabilité ou de sérénité vécu que nous pouvons mesurer intuitivement à un moment T. Ce taux est ensuite décliné dans 6 contenants des modes mentaux (en lignes horizontales): routine versus curiosité sensorielle, refus versus acceptation, dichotomie versus nuance, certitudes versus relativité, empirisme versus réflexion logique, image sociale versus opinion personnelle.

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La stressabilité, c’est la tendance à se stresser sur un sujet considéré en situation négative, réelle ou imaginaire (échec, perte…). Le stress indique que nous sommes en mode mental routinier ou automatique. La sérénité, c’est la capacité à garder son calme sur le sujet considéré, même en situation négative. Quand on est stressé, une croix peut être placée par exemple dans la colonne 2, comme dans le tableau d’exemple ci-dessus. Quand on se sent calme, une croix peut être située plus à droite par exemple en 7. Lorsque nous avons complété de manière intuitive la première ligne, nous pouvons passer aux autres contenants et poursuivre notre diagnostic plus finement. Où est ce que cela coince? 


  1. La routine (Mode Mental Routinier ou Automatique - MMA), c’est l’aisance et la facilité de l’habitude, le goût du connu, de la tradition, l’amour de la maîtrise, de la perfection, l’aversion de l’inconnu. La curiosité (Mode Mental Préfrontal- MMP), c’est la recherche active de la nouveauté, la curiosité, l’attrait pour la créativité, la quête de l’imprévu. Dans l’exemple ci-dessus, la croix est placée sur le niveau 3, donc plutôt du côté routine. Comment placer le curseur plus à droite? Que puis-je faire pour cela? Comment activer ma curiosité? Comment rechercher des solutions nouvelles, avec quelles ressources?
  2. Deuxième contenant. Le refus (MMA), c’est le refus du dérangement, de l’imprévu, du non-contrôle, la persévération malgré l’obstacle ou l’échec, la défense des principes, des règles. L’acceptation (MMP), c’est : la prise en compte de toute la réalité « comme elle est », la capacité d’adaptation, l’ouverture, la réceptivité, la souplesse, la capacité à repartir, rebondir, reconstruire.
  3. La dichotomie (MMA), c’est une vision tranchée, binaire (pour faciliter la prise de décision et l’action). Elle est souvent basée sur des jugements (blanc/noir, bien/mal, vrai/faux). La nuance (MMP), c’est une vision subtile concernant des valeurs intermédiaires, une perception de la complexité et de la continuité des choses.
  4. La certitude (MMA), c’est la croyance que le monde est ce que nous en voyons; la conviction que nos perceptions sont toute la réalité; le sentiment que nous détenons la vérité sur un sujet ou sur nous-même. La relativité (MMP) c’est la conscience que chacun a son regard; que chaque vision est relative, superficielle et limitée par rapport au réel; que la carte n’est pas le territoire.
  5. L’empirisme (MMA), c’est le choix de la meilleure solution connue, la recherche du concret immédiat, l’attrait pour les seuls résultats, la recherche de productivité, de fiabilité, l’aversion pour les réflexions compliquées. La réflexion logique (MMP), c’est aimer comprendre, rationaliser; chercher la logique cachée; anticiper, améliorer, construire le futur; comprendre les causes et effets des actions; savoir perdre du temps pour en gagner. 
  6. L’image sociale (MMA), c’est être préoccupé par le regard et le jugement des autres, ce sont les vécus de fierté, de honte, de ridicule, la culpabilité ou la prétention, la perception irrationnelle du groupe comme étant un ensemble jugeant ou menaçant. L’opinion personnelle (MMP), c’est assumer un point de vue personnel, fait de raison, d’intuition et de prise de risque, ouvert à l’opinion et aux sentiments des autres. C’est aussi percevoir l’autre comme un semblable unique et le groupe comme un ensemble d’individus. 

En parcourant les différents contenants de l’échelle d’évaluation des modes mentaux, nous pouvons identifier celui sur lequel nous pouvons agir en priorité. Et trouver des solutions pour sortir du stress et mieux gérer la situation. Cet auto-diagnostic est simple à réaliser. Il ne prend souvent que quelques minutes. Il peut donc être effectué aussi souvent que nécessaire. Il permet généralement de déplacer rapidement le curseur stressabilité - sérénité plus à droite et d’être plus serein pour face à une situation compliquée.  


En plus de cet auto-diagnostic, il existe plusieurs techniques pour passer d'un mode automatique à un mode préfrontal:

  • La pratique de la pleine conscience qui peut aider à développer la capacité à être conscient de ses pensées, émotions et sensations. Elle peut aider à réduire l'anxiété et à améliorer la clarté mentale.
  • La prise de recul: prendre le temps de réfléchir à ses pensées et émotions, et les examiner objectivement plutôt que de les accepter comme des vérité.
  • Les exercices physiques peuvent contribuer à réduire le stress et à clarifier les pensées.
  • Un travail sur les pensées négatives et les ruminations: les remplacer par des recherches de solutions réalistes et par des pensées positives.

La confiance en soi existe-t-elle?

D’après Jacques Fradin, la confiance en nous la plus émotionnelle et basique résulte de l’accumulation de nos succès. C’est notre capital confiance. À l’inverse, l’échec entame ce capital et on peut acquérir un passif, comme en finance: le manque de confiance en soi. Il se trouve également que la bataille entre la capitalisation des échecs et des succès n’est pas tout à fait symétrique. Pour des raisons biologiques (survie), l’échec est beaucoup plus programmant que le succès. Combien d’échecs faut-il pour compromettre la vie? Parfois un seul. Combien de succès faut-il pour réussir sa vie? Il en faut tous les jours.

 

La notion de confiance en soi semble relever avant tout de l’image sociale (que va-t-on penser de moi?) ou des craintes d’indignité de la soumission (ai-je le droit de faire, réussir, être heureux?). En MMP, on préférera la notion d’art de vivre. Pour pouvoir rebondir de l’échec, la première chose à apprendre, ou plutôt à réapprendre constamment, c’est notre confiance en nos capacités d’apprentissage. Il y a un apprentissage de base, émotionnel, technique et un méta-apprentissage qui concerne notre capacité d’apprendre, notre méthodologie de l’adaptation. Apprendre à s’adapter, c’est pouvoir se dire: je sais que je ne sais pas grand chose, mais je pourrai découvrir, sentir, comprendre, changer bien des événements, situations, contextes qui me sont jusqu’ici inconnus. Nous pourrons alors chercher la confiance au deuxième degré, cette méta-confiance en nous, en notre capacité d’adaptation. C’est l’engagement de tout son être dans une renaissance quotidienne. La conception qui nous laisse le plus en paix, qui semble la plus préfronto-compatible, c’est : préparons, agissons, surveillons et on verra bien ! Et si on ne vit plus dans la nécessité de la confiance en soi ou dans les autres, alors on ne craint plus de la perdre ! 

La psychologie positive: pour être plus heureux

La psychologie positive est l’étude de ce qui marche bien en l’esprit humain, l’étude des capacités mentales et émotionnelles qui nous aident à savourer la vie, à résoudre les problèmes et à surmonter l’adversité, ou du moins à lui survivre. C’est travailler à cultiver en nous optimisme, confiance, gratitude etc.

Voici quelques principes clés :

  • La gratitude : la reconnaissance et l'appréciation des éléments positifs de la vie améliorent notre bien-être, même et surtout les petites choses du quotidien
  • Le développement de ses forces et vertus et leur mise en œuvre procure un sentiment d'accomplissement et de satisfaction
  • La pleine conscience : vivre pleinement dans le moment présent nous aide à réduire le stress
  • L'optimisme renforce la résilience, augmente la pensée créative, améliore nos relations avec les autres et consolide notre sérénité
  • Les relations positives améliorent notre bien-être et notre satisfaction dans la vie. Les relations toxiques ou malsaines devraient être évitées 
  • L'engagement dans des activités qui ont du sens et contribuent à rendre le monde un peu meilleur améliorent notre notre bonheur de vivre.

Cinq règles pour pratiquer la psychologie positive

Christophe André est un psychiatre et psychothérapeute français, connu pour ses travaux sur la psychologie positive et la méditation. Dans son livre "Et n'oublie pas d'être heureux, Abécédaire de psychologie positive, il nous propose 5 règles:

  1. L’important est ce que je fais et non ce que je sais. En Orient comme en Occident, les sages délivrent les mêmes messages: pour vivre heureux, il suffit de savourer l’instant présent, rester proche de la nature, respecter les autres humains, mener une vie simple et sobre, être lent à la colère. C’est tellement simple à comprendre que cela ressemble à des grandes platitudes. La difficulté n’est pas dans le savoir mais dans la mise en œuvre. Elle doit être régulière et prolongée.
  2. Pas de sueur, pas de bonheur. Comme dans la musculation, le yoga ou la gymnastique, il ne suffit pas simplement de le vouloir, mais il faut s’entraîner pour s’améliorer. Cet entraînement de l’esprit correspond à tous les exercices de psychologie positive qui vont activer régulièrement les réseaux cérébraux mobilisant les émotions positives. 
  3. Persévérer. Les exercices de psychologie positive ne donnent pas de sensation de bonheur instantanée. Ou du moins rarement. Ils se contentent de préparer et faciliter ces sensations, de nous rendre plus attentifs aux situations agréables, plus sensibles aux bons moments de notre vie. Les changements sont donc progressifs, comme pour tout apprentissage.
  4. La corde et les brins. Les exercices de psychologie positive obéissent à la logique de la corde. Elle est composée d’une multitude de brins; chacun d’eux isolément est trop fin pour soulever quoi que ce soit. Mais tressés les uns aux autres, ils se transforment en corde capable de soulever des poids très importants. Un seul type d’effort, d’exercice, ne suffit pas pour changer nos habitudes mentales. Nous devons non seulement les répéter, mais aussi les multiplier. 
  5. Une place pour le malheur. La psychologie positive n’a pas pour but de totalement nous éviter d’être malheureux. Ce serait irréaliste. Elle a pour but de nous aider à ne pas l’être inutilement ou trop longtemps. L’adversité et le malheur font partie de la destinée humaine. La psychologie positive s’intéresse aussi à la résilience, aux moyens de faire face à la souffrance en puisant dans des ressources mentales présentes en chacun d’entre nous. 

Que peut faire le management ?

Dans de très nombreuses entreprises et organisations, on vit dans le stress et l’agitation, ce qui nuit au bien-être et en définitive aux résultats de celles-ci. L'étude Gallup "State of the Global Workplace », menée auprès de millions de travailleurs dans plus de 100 pays évalue l'état de l'engagement des employés et la satisfaction au travail à travers le monde. 

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Voici un résumé des principaux résultats de l'enquête :

  1. Engagement des employés : Seulement 15% des travailleurs dans le monde sont engagés dans leur travail, c'est-à-dire qu'ils sont passionnés par leur travail, motivés et impliqués dans leur entreprise.
  2. Insatisfaction au travail : Plus de 85% des travailleurs dans le monde ne sont pas satisfaits de leur travail, soit parce qu'ils sont désengagés, soit parce qu'ils sont carrément hostiles envers leur entreprise.
  3. Impact sur les entreprises : L'étude montre que les entreprises dont les employés sont engagés ont une productivité plus élevée, des coûts plus faibles, une meilleure rétention des employés et une plus grande rentabilité globale que celles dont les employés sont désengagés.
  4. Facteurs d'engagement : L'étude a identifié cinq facteurs clés qui influencent l'engagement des employés : la confiance dans la direction de l'entreprise, la clarté des attentes en matière de travail, le soutien des collègues, les opportunités d'apprentissage et de développement, et la reconnaissance et les récompenses pour un travail bien fait.

La pyramide moyens / exigences (reprise dans l’Intelligence du stress de Fradin) est un bon indicateur. À quoi ça sert de mettre la pression sur les salariés et de répéter à longueur de temps les objectifs à atteindre, voire de les élever inconsidérément? 

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À gauche, une pyramide à l’envers, avec très peu de moyens et beaucoup d’exigences qui nous mettent sous pression. Ça ne tient pas debout ! Notre intelligence préfrontale le sait et nous avertit par une réaction de stress, qui risque de nous fragiliser. Sauf si nous mettons la pyramide à l’endroit, en mettant en place plus de moyens. Résultat: une plus grande adaptabilité. Le préfrontal peut inhiber le stress, le calme peut régner. Les résultats, hormis les effets de contexte, sont surtout une conséquence des forces que l’on a mis en marche. Car c’est bien dans le plaisir de faire que va se puiser la motivation positive et durable, le calme dans la réalisation, l’efficacité et la fiabilité pour finir. 

Améliorer la culture d’entreprise et l’ambiance au travail

Selon Deloitte (2018), l’ambiance au travail est la chose la plus importante pour 14% des travailleurs, vient ensuite la reconnaissance (11%), le respect (10%) et l’esprit d’équipe (9%) qui est à égalité avec l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle.

Comment améliorer la culture de l’entreprise?

Pour améliorer l’ambiance au travail et la culture de l’entreprise, il convient de mettre en place des processus pour:

  • améliorer la communication interne et faire grandir les collaborations
  • améliorer la motivation des collaborateurs
  • développer la culture du feedback
  • mettre le cap sur un modèle organisationnel plus participatif

De plus, pour fidéliser les collaborateurs et améliorer les performances, il est très utile d’assurer le développement personnel des collaborateurs. Il y a souvent des tensions, des conflits au sein et entre les équipes par manque de communication positive. Souvent un système antirelationnel (SAPPE pour Sourd, Aveugle, Pervers, Pernicieux, Énergétivore) est en place, par manque de connaissance. Nous sommes des infirmes de la relation nous dit Jacques Salomé, psychosociologue spécialisé en communication interpersonnelle. 

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Pour cela des coachings, ateliers et formations peuvent être organisées dans les domaines suivants: 

  • gestion des émotions et du stress
  • gestion du temps et des priorités
  • communication positive
  • gestion des tensions et des conflits, communication non violente
  • processus de prise de décision collective
  • gestion de réunions en favorisant une dynamique de groupe forte (cohésion et progression)
  • mieux se connaître, mieux connaître les autres et mieux interagir grâce à l’ennéagramme évolutif des personnalités

De cette manière, la pyramide moyens exigences ne sera pas à l’envers. La vraie ambition appartient aux moyens plutôt qu’aux exigences. Ce qu'on obtient en atteignant nos objectifs n'est pas aussi important que ce que l'on devient en les atteignant. En définitive, le chemin est plus important que l’objectif. Le chemin, c’est la vie. “Voir, entendre, aimer. La vie est un cadeau dont je défais les ficelles chaque matin, au réveil.” Christian Bobin.

Conclusion: comment passer de la peur à la confiance?

Passer de la peur à la confiance est un chemin de vie. Le stress et la peur sont deux réactions émotionnelles proches. Le stress est considéré comme l'un des principaux problèmes de santé mentale au niveau mondial. Il a des conséquences graves sur la santé physique et mentale. Parmi les quatre émotions de base (peur, tristesse, colère et joie), la peur est l’émotion maîtresse, celle qui dirige les autres. La peur affecte notre capacité d’action, nous paralyse, nous amène à procrastiner, à ne pas agir. Elle agit sur les relations: elle est contagieuse. Elle isole. Trois points d’appui peuvent nous aider à reprendre le contrôle de soi: rentrer en contact bienveillant avec soi-même, aller au contact du réel et se relier au corps, à sa respiration. Les neurosciences peuvent nous aider à passer du stress à la sérénité. Le stress nous indique que nous sommes dans un mode mental automatique, routinier, inadapté à la situation que nous vivons. C’est un signal qui nous révèle que le mode mental préfrontal est requis pour gérer la situation. L’outil de Gestion des Modes Mentaux permet de faire régulièrement un diagnostic instinctif quand nous sommes stressés. 6 contenants permettent de voir où cela coince et où il est nécessaire d’intervenir pour pour recruter le Mode Mental Préfrontal, notre cerveau intelligent. La confiance en nous résulte de l’accumulation de nos succès. À l’inverse, l’échec entame ce capital. Pour des raisons biologiques, l’échec est beaucoup plus programmant que le succès. La première chose à apprendre, ou plutôt à réapprendre constamment, c’est notre confiance en nos capacités d’apprentissage, une forme de méta-confiance. La psychologie positive nous permet d’être plus serein et heureux. Cela s’apprend et nécessite une pratique régulière, comme dans n’importe quel domaine où nous voulons nous développer. Le management peut et doit jouer un rôle déterminant dans la diminution du stress dans les entreprises. L’amélioration de la culture de l’entreprise et de l’ambiance au travail nécessite de mettre en place des processus pour améliorer la communication interne, faire grandir les collaborations et améliorer la motivation des collaborateurs. Des ateliers, coachings et formations peuvent aider à mettre le cap sur la vraie performance.


PS: Merci

Merci à tous ces auteurs dont les livres m’ont permis de cheminer dans la vie. Frédéric Lenoir à qui j’ai repris le titre de l’article. Sa citation: « Tout le chemin de la vie, c'est de passer de l'ignorance à la connaissance, de l'obscurité à la lumière, de l'inaccompli à l'accompli, de l'inconscience à la conscience, de la peur à l’amour. » Merci également à Jacques Fradin, Jacques Salomé, Daniel Goleman, Christophe André, Eric Berne, Dale Carnegie, Ken Blanchard, Vincent Lenhardt, Marshall Rosenberg, François Vergonjeanne, François Délivré, Frédéric Laloux, Fabien & Patricia Chabreuil et tant d’autres qui m’ont tellement appris et fait grandir. 

Et merci à vous qui me suivez.

Stéphane de Baenst

Booster d’engagement et de performance en PME | Transformation managériale et organisationnelle

1 ans

Et vous, comment faites-vous pour passer de la peur à la confiance ? N’hésitez pas à témoigner.

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