Comment survivre (nerveusement) en mode confiné ?


Le paradoxe de la crise ou "guerre" d'une nouvelle forme que nous vivons c’est que nous y jouons deux rôles totalement opposés : nous sommes à la fois l’armée de réserve et l’ennemi masqué. Chacun de nous peut protéger les autres ; c’est facile, finalement : il suffit de nous confiner, et de respecter des règles de sécurité, somme toute moyennement contraignantes. En en même temps chacun de nous peut potentiellement infecter l’autre, le rendre malade, voire le tuer, même si nous refusons pour certains d’accepter cette réalité.

Une période étrange commence pour nous tous : certains ont trop de temps et d’autres pas assez ; les combattants s’épuisent sur la ligne de front, d’autres dépérissent dans l’inactivité et la solitude ; des familles, des amants sont séparés ; nos anciens sont privé de leur dernier réconfort : le contact avec les leurs. Nos réactions face au confinement sont très diverses, tout comme nos conditions matérielles : un couple vivant dans une grande demeure à la campagne aura des soucis logistiques, une famille cloîtrée dans un petit appartement avec vue sur un mur souffrira de promiscuité. Certains télé-travaillent comme d’habitude, d’autres au milieu d’une famille bruyante, d’autres encore se retrouvent perdus, privés de leurs repères, cadres et structures habituels. Certains se sentent en vacances, d’autres ont l’angoisse au ventre face à leur perte de revenus.

Quelle que que soit notre situation, nous allons tous devoir apprendre à (sur)vivre plusieurs semaines dans un contexte exceptionnel, dont personne ne saurait à ce jour prévoir l’issue tant sur les plans économiques et sanitaires que sociétal. Les plus pessimistes voient se profiler la crise, le chômage, le repli sur soi. Les plus optimistes, une opportunité d’inventer une nouvelle façon de vivre ensemble. “Il nous faudrait une bonne guerre” disaient les pessimistes d’autrefois. Nous y voilà, et sous une forme totalement inédite : à une épidémie aussi redoutable que le furent les grandes pandémie d’autrefois, nous opposons des moyens modernes et performants : technologies au service de la télécommunications et de la médecine moderne, métiers de services et de solidarité, mobilisation des professionnels indispensables au lien social. Merci et bravo aussi à tous ces héros du quotidien qui nous permettent de vivre presque normalement : professionnels des marchés et commerces alimentaires, caissiers, manutentionnaires, livreurs, agriculteurs, supports informatiques, gendarmes, policiers, journalistes, mais aussi chercheurs, ingénieurs, ouvriers… Une partie de la France ne sait plus où donner de la tête, l’autre se demande déjà comment elle va survivre à l’ennui, l’inactivité ou la promiscuité pendant cette période indéterminée de confinement.

C’est à nous que je m’adresse, nous les confinés, armée de réserve qui tourne en rond dans son habitat et son quartier. En attendant de savoir si nous ferons partie des privilégiés épargnés par le COVID, comment nous occuper ? Comment cohabiter sans nous agacer mutuellement ? Comment prévenir ou éviter les conflits inhérents à toute situation de cohabitation subie ?

Mon effort de solidarité à moi, qui ne suis ni médecin, ni infirmière, ni livreur et me sens bien impuissante, sera de vous partager tout ce qui me semble pouvoir nous aider à transformer ce passage obligé en une occasion d’apprendre à mieux vivre et (télé)travailler ensemble. Pour ce faire, j’utiliserai des outils virtuels. Je suis à l’écoute de tout ceux qui voudront/pourront m’aider pour les améliorer. Et tant que le COVID nous laissera en paix, mes proches et moi, je vais tenter de vous proposer :

  • Une série d’articles sur des méthodes, informations inspirés de ma pratique professionnelle.
  • Des formations à distance sur ces thématiques
  • Un WIKI “Les confinés” pour mutualiser toutes les idées/infos que nous partager r afin de mieux vivre le confinement.

Je porte cette initiative avec un réseau de coaches, d’artistes, d’amis, de collègues qui croient comme moi depuis longtemps que la solidarité et l’intelligence collective sont les vraies clés de la survie humaine.

Bienvenue à tous ceux qui voudront bien contribuer et se joindre virtuellement à nous.

Brigitte, encore joyeuse confinée 63/91

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