Comment un investissement de la BIC dans les transports en commun devrait permettre une reprise verte après une pandémie
Josipa Petrunić, présidente-directrice générale
Malgré les mesures gouvernementales les plus restrictives prises en mars dernier, le transport en commun a continué de fonctionner. Face à une infection potentielle et à des risques inconnus pour les chauffeurs et le personnel de première ligne, les transports en commun ont continué à fonctionner. Les bus, les trains, les métros, les tramways et les navettes ont continué à circuler là où nous devons aller, même lorsque les moyens de propagation du coronavirus n'étaient pas encore clairement définis et que les chauffeurs ne savaient pas à quel point ils étaient exposés au risque.
Le transport en commun permet de transporter les travailleurs essentiels, comme les infirmières et les commis d’épicerie, vers leur lieu de travail, afin que les Canadiens et Canadiennes puissent continuer à jouir d’une qualité de vie élevée même en cas de crise épidémiologique mondiale.
Alors que nous entrons dans une deuxième vague et que les gouvernements investissent dans le développement de vaccins, le Consortium de recherche et d'innovation en transport urbain au Canada (CRITUC) concentre ses énergies à faire en sorte que le système de transport en commun canadien ne soit pas laissé pour compte. Cela signifie qu’il faut le mettre en premier plan, en tant que pôle d'innovation, de développement technologique et de futurs emplois verts.
L'innovation dans le domaine du transport en commun nous offre un moyen de créer des emplois verts qui aideront les villes et les provinces à prospérer en développant un réseau dont nous avons tous besoin, même en temps de crise.
C'est pourquoi la récente annonce du premier ministre Justin Trudeau, de la ministre de l'Infrastructure et des Collectivités, Catherine McKenna, et du président de Banque de l’infrastructure du Canada (BIC), Michael Sabia, engageant un nouveau financement de 1,5 milliard de dollars pour accélérer le déploiement de bus à zéro émission (ZEB) et des infrastructures de recharge à l'échelle nationale est si importante.
Les bus, les trains, les métros, les tramways et les navettes ont continué à circuler là où nous devons aller, même lorsque les moyens de propagation du coronavirus n'étaient pas encore clairement définis et que les chauffeurs ne savaient pas à quel point ils étaient exposés au risque.
L’innovation financière
C’est l’innovation financière qui conduira à la transformation technologique, qui elle changera la façon dont nous nous déplaçons en tant que Canadiens et Canadiennes.
La BIC a été créée par le gouvernement fédéral il y a quatre ans dans le seul but de stimuler l'innovation et le déploiement des infrastructures à travers le pays. Avec un peu plus de 120 bus électriques à batterie déployés et prévus sur les routes à travers le Canada aujourd'hui, et avec un objectif louable, mais difficile d'en mettre 5 000 sur la route d'ici 2024 (sur une flotte totale d'environ 15 000 bus), la BIC est en mesure de mettre en place les mesures nécessaires pour inciter à l'innovation technologique dans le secteur des transports en commun au Canada.
Le Canada est grand, mais petit. Notre territoire est immense et notre assiette fiscale est modeste. L'innovation financière est essentielle à la croissance du secteur des transports en commun qui a longtemps été sous-financé, sous-reconnu et sous-estimé en tant qu'outil de mobilisation sociale générateur d'emplois et d'équité.
Avec un financement de 1,5 milliard de dollars, la BIC pourrait contribuer au lancement de nouveaux modèles qui financent les bus écologiques et leurs systèmes de recharge ou d’alimentation en hydrogène en échange du remboursement par les villes de ces prêts à faible taux d'intérêt avec les fonds qu'elles économisent sur les coûts du diesel traditionnel en passant à l'électricité. Elles pourraient également rembourser ces prêts grâce aux nouveaux revenus de location qu'elles génèrent en louant un accès en temps réel à leurs puissants systèmes de recharge sur route auxquels les poids lourds et les fourgonnettes de livraison devront avoir accès lorsqu'ils passeront à l'électricité à moyen terme. La BIC pourrait également contribuer à financer le lancement de démonstrations de la technologie du « bus-to-grid », qui consisterait à brancher des bus au repos sur des bornes de recharge de garage pour supporter des pics de prix sur le marché de l'électricité, ce qui permettrait également aux contribuables de réaliser des économies. Ou encore, la BIC pourrait financer des électrolyseurs d'hydrogène qui produiraient de l'hydrogène pour les bus, les autocars et les applications ferroviaires à hydrogène (“hydrail”) à partir de surplus d'énergie du réseau électrique, ce qui en ferait un carburant bon marché et propre pour une industrie massive du transport de marchandise et de personnes.
La BIC doit faire preuve de créativité. Il en va de même pour le transport en commun.
Le Canada est suffisamment petit pour que notre assiette fiscale n'ait jamais assez d'argent pour financer toutes les innovations vertes dont nous avons besoin pour commercialiser un avenir sans carbone.
Le financement du secteur privé et un triple retour sur investissement, qui permettent aux agences du transport en commun de rembourser à la fois le contribuable et le secteur privé avec des économies en termes d’unités de pollution, de coûts d'entretien et de coûts d'exploitation, sont nécessaires pour changer le siècle technologique. Pour nous éloigner des modes de transport énergivores du XXe siècle, et nous rapprocher des modes du XXIe siècle, il faut des réseaux de mobilité partagés axés sur les transports en commun et intégrant la technologie.
La BIC doit faire preuve de créativité. Il en va de même pour le transport en commun.
L'opportunité commerciale est là. Les contribuables veulent bénéficier des avantages de la « triple bottom line », alliant environnement, société et économie, qui accompagnent le déploiement du transport en commun vert et à zéro émission. Avec la baisse des recettes due à la COVID-19, la BIC doit travailler avec les agences de transport en commun pour soutenir l’acquisition de parcs d'infrastructures vertes afin d’adapter nos villes soient à l’épreuve du futur, tant sur le plan environnemental qu’économique.
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Conférence nationale sur les technologies ferroviaires intelligentes en 2020.
Le Consortium de recherche et d'innovation en transport urbain au Canada (CRITUC) lance sa première conférence nationale sur les technologies ferroviaires intelligentes en 2020. Cette conférence se concentrera sur “le progrès des Canadiens” avec les technologies ferroviaires les plus avancées disponibles dans le monde, dont beaucoup sont conçues et innovées au Canada. Le Canada est un pays vaste, large et magnifique. Pour le traverser, il faut un rail pas comme les autres. Mais le transport ferroviaire de passagers à haute fréquence et à faible coût a échappé à la plupart des Canadiens pendant des décennies. Il est temps de changer. La pandémie du COVID-19 nous a ouvert les yeux sur la nécessité d'une innovation ferroviaire rapide, étendue et à l'échelle du pays qui transporte les Canadiens (et leur fret) plus rapidement, moins cher et de manière plus durable que jamais.
À propos
Le Consortium de Recherche et d’Innovation en Transport Urbain au Canada (CRITUC) est une organisation à but non lucratif socialement responsable qui dirige, conçoit et lance des projets de technologie et de commercialisation qui font progresser les solutions de mobilité et de transport à zéro carbone de nouvelle génération à travers le Canada. Il développe également des outils de simulation à faible coût qui aident les agences de transport en commun à travers le Canada et les États-Unis à prévoir comment leurs autobus électriques, autobus à pile à hydrogène et véhicules intelligents autonomes (pour les solutions du premier kilomètre/dernier kilomètre) fonctionneront en temps réel sur les routes et en service.
Serveur chez Wazo Hôtel & Appart-Hôtel
1 ansBonsoir madam je suis intéressé par votre offre jai une expérience comme chauffeur autobus catégorie D
chauffeur poids lourd à ENAGEO Sonatrach
2 ansBonjour je suis intéressé par votre offre j'ai l'expérience plus de 20 ans comme chauffeur poids lourds je travaille actuellement dans une société pétrolière au SUD de l'Algérie je suis très ravi de rejoindre votre boîte