COMMMENT RECOMMENCER À ZÉRO

La saison de la plus grande crise de ma vie a l'été 2014. Venue en Suisse en 2012, en renonçant à une vie que j'aimais pour suivre mon mari, il me quitte du jour au lendemain.

Le traumatisme

À ce moment-là, juste après la nouvelle : je vomis, je pleure, j'ai la sensation de regarder ma vie de loin, comme un extraterrestre. Maintenant, je sais que j'ai vécu un traumatisme et que j'ai survécu : grande source d'apprentissage pour la suite, pour accueillir le traumatisme chez les autres.

Comment survivre et prendre le bon chemin pour ta renaissance ?

Je me rappelle un soir, peu après ces événements, je marchais vers la gare de Lausanne. Le chemin était bien éclairé, autour de moi : l'obscurité.

Je me suis demandée : "Mais pourquoi ?!?"

Puis, j'ai regardé la lumière, le chemin qui montait droit vers la gare. La réponse est soudainement arrivée  : "Reste sur le chemin, suit la lumière, au bout la gare, il y a le départ d'une nouvelle vie".

J'ai suivi la lumière et je ne suis pas tombée dans le noir et, là, effectivement, ma vie est repartie. 

Quand tout semble finir, c'est là que l'on a l'opportunité de recommencer à zéro et de créer quelque chose de complètement nouveau et d'extraordinaire.

C'est une question de choix. Le choix, pour moi, consiste entre descendre dans le noir, ou monter vers la lumière et l'amour de soi.

Pendant un certain moment, il faudra se consoler, accepter sa blessure et pouvoir se dire : "Oui c'est grave ce qui s'est passé, comment je peux mieux m'aider ?".

Recevoir de l'écoute est aussi important : rencontrer des personnes qui savent se taire et ne pas te donner des conseils parce qu'à ce moment-là, tu veux juste que le monde s'arrête.

Ensuite, repartir, au bon moment, à petit pas, réguliers, en respectant ses besoins, souvent en découvrant un nouveau système de valeurs. Finalement, se rendre compte que ce que l'on a vécu est utile pour recommencer une vie plus vraie.

Ces marques que nous portons sont des atouts, pour moi c'est des outils pour être encore plus proche de mes clients.

Quand mon client en séance de coaching me fait don de s'ouvrir et de me montrer sa cicatrice, c'est génial : elle est une clé pour la transformation. La cacher ne sert à rien : elle est lourde à porter, elle fait mal, tu résistes mais elle fait mal. Mais si tu la laisses émerger, et tu l'accueilles avec compassion, tu peux en faire un outil de résilience.