COMMUNIQUE DE PRESSE CER

Vérités et idées reçues

 Chauffage décentralisé gaz dans les grands volumes industriels et tertiaires :

 L’association CER, Chaleur et rayonnement, regroupe les principaux fabricants et acteurs de la filière industrielle Française du chauffage décentralisé gaz des grands volumes industriels et tertiaires (aérothermes, générateurs d’air chaud, tubes radiants, panneaux radiants, bandes radiantes, etc.). Plus performantes tant d’un point de vue économique et énergétique qu’en termes de confort, ces techniques restent très largement majoritaires pour chauffer les grands volumes. Elles sont également promues à un développement important à l’avenir compte tenu des enjeux environnementaux liés à l’essor du biométhane et de la filière hydrogène.

Filière d’avenir à la pointe de l’innovation, les techniques décentralisées gaz sont d’ores et déjà en mesure de fonctionner à 100% au biométhane, utilisant ainsi une énergie renouvelable totalement décarbonée et non intermittente. Un utilisateur industriel ou grand tertiaire a la possibilité de souscrire dès à présent chez la plupart des opérateurs un abonnement 100% gaz vert, lui permettant ainsi de décarboner l’ensemble de sa production de chauffage. Cette approche est rendue pérenne par le développement important de la filière biométhane et l’injection croissante de gaz renouvelable dans le réseau : (654 sites d’injection à fin 2023, équivalent à la production de 2 centrales nucléaires avec une perspective de production installée en 2030 équivalente à 11 centrales de type EPR). Par ailleurs, le complément très prometteur qui sera également apporté à l’avenir par le développement de la filière hydrogène devrait permettre de produire suffisamment de gaz renouvelables et bas carbone pour verdir l’intégralité de la consommation française d’ici 2050. L’électricité produite par les ENR intermittentes étant difficilement stockable, la production d’hydrogène s’appuiera à la fois sur la transformation de cette électricité en hydrogène mais aussi sur les perspectives très prometteuses de la filière d’hydrogène naturel.   

L’hiver 2022/2023 a représenté un stress test intéressant du mix énergétique Français. Il a clairement mis en évidence la résilience de la filière gaz Française (dont les capacités de transport sont largement sous exploitées) et les limites d’une politique énergétique 100% électricité conduisant à un risque majeur de délestage pour l’industrie et le grand tertiaire. Ce risque est d’autant plus important pour l’avenir avec l’orientation tout électrique du transport (voitures électriques) et des chauffages domestiques (pompes à chaleur).  

Le chauffage décentralisé gaz est, et restera, la solution la plus compétitive pour assurer le chauffage d’un grand volume industriel ou tertiaire. Le prix de l’électricité étant essentiellement fixé selon son coût de production par les centrales au gaz, l’écart de prix entre l’électricité et le gaz reste constant au MWh (coefficient entre 2 et 3 au profit du gaz selon les offres). Les perspectives d’exploration de l’hydrogène vert et les progrès constants réalisés dans le domaine de la production d’hydrogène permettent d’imaginer un maintien voire un renforcement de cet écart. Le gaz présente en outre l’avantage d’un transport énergétique sans déperdition. Les techniques de chauffage décentralisées mettent également en œuvre des appareils de production-émission qui produisent et diffusent les calories sur le lieu même d’exploitation, optimisant ainsi l’efficience de l’installation et rendant leur retour sur investissement sans commune mesure par rapport à des techniques électriques. Dernier argument de poids justifiant l’intérêt de la promotion de ces techniques, la filière industrielle du chauffage décentralisé gaz des grands volumes est une filière 100% européenne qui offre un bilan carbone de production beaucoup plus favorable que les PAC de la filière électrique, d’origine essentiellement asiatique.