Conséquences de la guerre en Ukraine : une priorité, rassurer les entreprises
Passée la stupéfaction des premiers jours, le sentiment qui prédomine chez les artisans est celui de la solidarité. Une solidarité qui s’exprime au-delà de nos collègues à tout le peuple Ukrainien avec l’espoir qu’un retour à la paix puisse intervenir au plus vite.
A ce sentiment de solidarité s’ajoute ensuite un sentiment d’inquiétude lié aux conséquences économiques de cette guerre. Sentiment que l’installation du conflit dans le temps contribue à renforcer chaque jour davantage.
L’optimisme affiché par la plupart des artisans en cette période de sortie de crise sanitaire marque aujourd’hui le pas de façon préoccupante. Alors comment faire pour leur redonner confiance en l’avenir ?
Si cette crise n’est pas comparable à la précédente, certains enseignements peuvent cependant en être tirés. Pour dire les choses très concrètement, au choc brutal qui est venu frapper durement notre économie ont répondues très rapidement des mesures puissantes portées par un état stratège qui a pleinement pris la mesure des spécificités de nos entreprises et des besoins du secteur. En un mot les moyens déployés ont eu pour effet de rassurer immédiatement tous les acteurs et d’éviter ainsi le risque de défaillances en cascade.
Le plan de résilience qui a été présenté il y a deux jours par le premier ministre, s’il affiche des ambitions importantes et apporte certaines réponses au coût de l’énergie ou encore à la difficulté de l’approvisionnement, manque d’impact.
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Il ne cible pas suffisamment les artisans qui sont pourtant au cœur de l’économie de proximité. Car ce qui inquiète, c’est l’envolée des prix, l’augmentation des charges, la baisse des marges, les tensions sur les trésoreries et surtout, surtout le manque de visibilité et de perspectives.
Le chef d’entreprise artisanale n’ambitionne jamais de vivre des aides mais bien au contraire des fruits de son travail. Aujourd’hui, face au risque d’une inflation galopante, il est dans l’attente de mesures dédiées neutralisant au moins pour partie les effets de cette crise.
Il s’agit notamment - à titre temporaire pour accompagner ce moment particulier - de la mise en place d’un chèque énergie (permettant de limiter la hausse des factures de gaz ou d’électricité) et une réduction à la pompe de 35 centimes par litre de gazole. Des mesures complétant cet arsenal telles que la non dégradation par les assureurs crédits de la cotation des entreprises ou encore l’obligation faite aux fournisseurs de garantir leur prix pendant au moins 3 mois seraient également de nature à améliorer le climat des affaires.
Dans ce contexte, le réseau des CMA répond évidemment présent. Il se mobilise pour informer nos 1,8 million d’entreprises artisanales des mesures que comporte le Plan de Résilience du gouvernement. Un plan que nous appelons à compléter pour que tous les artisans retrouvent confiance en l’avenir.