Contrat social en berne : quelles conséquences ?

Contrat social en berne : quelles conséquences ?

Extraits choisis de la veille produite sur abonnement par Miroir Social

Salaire : les leviers collectifs & individuels

> Inflexion collective dans la politique salariale de Capgemini

Capgemini s'engage pour la première fois sur un taux de couverture des augmentations individuelles et / ou collectives de 78 % dans le cadre de la négociation salariale. La CFTC, la CFE-CGC et l'UNSA ont signé. "Jusqu'à maintenant, seuls les salariés qui n'avaient pas été augmentés depuis trois ans avaient le droit à un augmentation collective. On est passé progressivement d'une politique salariale qui a poussé au maximum la logique de l'individualisation à des augmentations collectives de rattrapage, et maintenant à des augmentations collectives massives", souligne Louis Duvaux, le responsable de la CFTC. Retour sur les conditions d'une négociation salariale, gage d'attractivité auprès des candidats dans un marché de l'emploi sous tension.

> Le SNB CFE-CGC revendique un syndicalisme de services aux adhérents 

A quoi ressemble un syndicalisme de services ? "Le SNB CFE-CGC compte 26 000 adhérents qui attendent des services personnalisés pour orienter leurs parcours professionnels avec des informations précises sur les conditions d'exercice et les opportunités sur les 200 métiers que l'on retrouve dans les banques. Nous avons une vision globale des évolutions à l'œuvre et de la politique salariale. Pour cela, nous comptons des adhérents dans les comités de direction et chez des cadres supérieurs qui apportent des informations de première main à nos adhérents", explique Frédéric Guyonnet, le président du premier syndicat dans les établissements financiers (Or Caisse d'Epargne et Crédit Agricole) qui se trouve être le co-auteur d'un livre original titré "Dialogue social ou dialogue de sourds ?".

Environnement : de la nécessité de décloisonner le dialogue social

> Le syndicat Printemps Écologique vise les PME avec une boîte à outils du dialogue social environnemental

Le néo-syndicat qui revendique 300 adhérents et une douzaine de porteurs de mandats élus vise les PME avec sa boite à outils du dialogue social environnemental, financée par un fonds piloté par l'Anact. Les conditions de mise en œuvre de ce guide pratique y sont jugées plus favorables que dans les grandes entreprises. "Les élus des grandes entreprises sont déjà souvent surengagés, au bord du burn out. Il vaut donc mieux s'employer à mobiliser de nouveaux profils d'élus capables de conjuguer dès le départ social et environnement", explique Armand Blondeau, le co-fondateur du Printemps Écologique. Pas besoin d’être militant du syndicat pour profiter de la boîte à outils. Il suffit de dire qui l’on est en sélectionnant parmi 4 profils : salarié non élu, élu et / ou délégué syndical, direction, intervenant extérieur. 

Guerre de l'information sociale 

> La direction de la fédération de la mutualité française menace les élus du CSE de fautes pour divulgation d’informations confidentielles sur le PSE

De concert, le CSE et l'intersyndicale CFDT, SUD et CFE-CGC de la fédération nationale de la mutualité française dénoncent à l'externe sur les réseaux sociaux (Twitter @CSE_mutualite, Linked-in) et espaces participatifs comme le Miroir Social les modalités du PSE. La première réunion d'information consultation a débuté le 6 mars par une déclaration menaçante de la direction qui considère que des élus ont divulgué des informations confidentielles et que c'est une faute. Les représentants des salariés considèrent être pleinement dans leur intérêt à agir, dans le cadre de leur mandat représentatif. A chacun sa loyauté. 

> Quel avenir pour la ligne éditoriale de Santé & Travail ?

La Mutualité Française est une fédération professionnelle qui emploie encore des journalistes sur deux magazines. Plus pour longtemps. Dans le cadre du PSE, Mutations va disparaître tandis que Santé & Travail continuera uniquement en ligne, avec deux postes de journalistes en moins et des interrogations sur le devenir d'une ligne éditoriale qui met à l'affiche la prévention primaire, celle qui élimine les facteurs de risques au travail à la source, en se montrant sans concession sur les démarches préventives qui zappent la première marche (qui sous-entend d'agir sur l'organisation du travail) pour "se contenter" d'accompagner et de réduire les effets négatifs du travail sur la santé avec de la prévention secondaire et tertiaire. La priorité de la fédération va aujourd'hui à la communication et à l'influence par rapport à la stricte information.

Contrat social en berne : les conséquences

> Comment expliquer les causes du déficit de la prévoyance chez Orano ?

Alors que le déficit a atteint le million d'euros avec un flux de près de 200 salariés par an en arrêt longue durée, c'est le moment de se donner les moyens de comprendre les causes de la sinistralité du régime de prévoyance d'Orano. La succession des restructurations qui ont touché successivement Cogema, devenue Areva en 2006 puis Orano à partir de 2018 n'ont manifestement pas été sans conséquences sur la dégradation de la sinistralité en prévoyance. En un peu plus de 10 ans, l'ex Cogema est passé de 75 000 à 14 000 salariés. 

> La syndicaliste : où commence la fiction autour des vrais combats de la militante Maureen Kearney ?

Le nom de Maureen Kearney, interprétée par Isabelle Huppert, est logiquement à l'affiche de La Syndicaliste, puisque le film retrace les combats de l'ex secrétaire CFDT du comité de groupe européen d'Areva, violée fin 2012 alors qu'elle se trouvait en première ligne pour faire la lumière sur un projet confidentiel d'alliance industrielle avec EDF et le chinois CGNPC susceptible d'être à risque pour les emplois en France. Si le film se présente désormais comme une "fiction inspirée de faits réels", les identités des principaux protagonistes sont mises en scène, dont celle du coordinateur CFDT du groupe de l'époque qui ne retrouve pas la réalité de l'action syndicale.

> Le rapport de Secafi qui se voulait rassurant sur les risques de perte de propriété intellectuelle liées au projet d'alliance entre Areva, EDF et le chinois CGNPC

C'est en menaçant la direction d'Areva de saisir la justice pour délit d'entrave que le comité de groupe européen d'Areva a pu missionner en octobre 2011 le cabinet Secafi pour passer à la loupe le projet d'alliance entre Areva, EDF et le chinois CGNPC. Le rapport souligne que les règles de propriété intellectuelle intégrées dans l'accord "offrent un garde-fou contre les dérives qui étaient craintes par les représentants du personnel". 

Bouclier tarifaire sur la protection sociale

> Comment le Groupe L'Occitane pilote 10 millions d'euros de primes en santé et prévoyance

Le groupe L'Occitane a décidé de piloter depuis son siège genevois les couvertures en santé et prévoyance au niveau mondial avec le courtier Mercer. La stratégie du groupe, côté à la bourse Hong Kong et dont le siège est à Genève, se veut volontariste en matière de protection sociale de ses 10 000 salariés (1000 en France), mais avec la ferme volonté de ne plus voir les coûts déraper. Plus question de se voir imposer des augmentations à deux chiffres par des assureurs en santé et prévoyance sur les contrats déficitaires de certaines entités.

"Far west" électoral 

> Election annulée chez Manpower : le jugement en correctionnel sanctionne l'usage d'une attestation inexacte par l'UNSA

La CFTC Manpower cherchait une condamnation au pénal de l'UNSA pour usage de faux dans les attestations produites pour justifier l'absence de pression pour orienter les votes des intérimaires dans le cadre des élections professionnelles de fin 2019 qui avaient été partiellement annulées fin 2020 par le tribunal judiciaire. Le tribunal correctionnel y a vu l'usage d'une attestation inexacte. Le taux de participation des intérimaires aux élections professionnelles ne dépasse pas les 3 %. Chaque voix gagnée rapporte donc gros. 

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