COVID-19 ! A-t-on atteint le pic...de la connerie !
Au cours de ces trois derniers mois, nous avons assisté à une guerre de l’information et de la communication. Les médias et réseaux sociaux sont devenus des catalyseurs des oppositions. Des grands professeurs ont exposé leurs positions et leurs divergences en prenant à témoin l’opinion publique. Des inconnus se sont autoproclamés spécialistes du Covid-19. J’ai observé des débats, que dis-je, des échanges d’insultes sur Facebook.
Un raz de marée d’informations incontrôlées et incontrôlables a attisé nos ascenseurs émotionnels. Dans une même journée, nous avons reçu tantôt l’espoir d’une pandémie faiblissante, tantôt l’annonce d’une crise mondiale sans précédent. Que l’on soit de nature optimiste ou pessimiste, on trouvait à chaque instant une référence qui confirmait notre état émotionnel.
Mis sous pression, les gouvernements et hautes instances scientifiques ont parfois perdu leur sens critique au point de se laisser abuser par des informations non vérifiées.
Prenons l’affaire de l’hydroxychloroquine. Publiée le 22 mai dans la célèbre revue médicale britannique « The Lancet », une étude scientifique menée par Surgisphere sur 97'000 patients concluait que l'hydroxychloroquine n'était pas efficace face au Covid-19, et pouvait même provoquer des effets dangereux. Sa parution avait eu un retentissement mondial, poussant notamment l'OMS à suspendre ses essais cliniques sur cette molécule, et certains pays à suspendre son traitement.
Le fougueux professeur Didier Raoult qualifia le rapport de "foireux", menant une guerre contre les études s’appuyant uniquement sur le « big data ». Un audit a finalement démontré que cette étude était totalement bidon et ne s’appuyait pas sur des données réelles.
Que Surgisphere, une société dirigée par un inconnu au passé judiciaire défraîchi, et ses 11 employés dont la moitié sont des avatars de personnages imaginaires, réussisse à influencer le monde entier par une fausse étude, révèle à quel point nous sommes crédules et naïfs jusqu’aux plus hautes sphères intellectuelles.
Avant qu’on ne trouve les réponses à toutes les questions sur ce virus, à quel nouvel épisode grotesque va-t-on encore assister ? A quel inconnu va encore accorder notre crédit pour un miracle ?
Est-il encore concevable que les gens qui n’ont rien à dire se taisent ? Mort en 2006, notre regretté Raymond Devos n’a pas vraiment connu les réseaux sociaux, ni la mondialisation de la communication. Pourtant il ignorait qu’il aurait tant d’adeptes 20 ans plus tard :
" Vous voudriez que je fasse comme ceux qui n'ont rien à dire et qui le gardent pour eux ? Et bien, non ! Mesdames et messieurs, moi quand je n'ai rien à dire, je veux qu'on le sache ! Et si vous-mêmes, vous n'avez rien à dire, eh bien, on en parle ! "
Agent principal, Vaudoise Assurances
4 ansImpeccable ....! Pour le pic .... de la connerie, je suis sûr qu’il y aura une seconde vague .... la fameuse.
SME Executive / Board Member / Project Manager / Researcher
4 ansQue dire de plus ?