Covid 19 et ses conséquences sur les ventes dans le monde. Quel impact sur les grandes monnaies (dollar, de l’euro et du Yuan) ?
La crise sanitaire de corona virus que nous traversons est sans aucun doute la plus rude depuis la seconde guerre mondiale, mettant à l’épreuve l’ensemble des économies de la planète. Il est bien entendu difficile d’analyser et d’annoncer clairement ce à quoi le monde fera face. De nombreux chercheurs sont mobilisés sur ce choc mondial et les hypothèses, prévisions ou propositions sont très nombreuses. Compte tenu de sa classification comme pandémie planétaire par l’OMS, il est important d’analyser si ses effets et incidences sur les échanges internationaux remettent en cause le rôle des monnaies dollar, euro et Yuan respectivement.
Alors qu’à l’aube de 2019, des économistes énonçaient pour la première fois avec des chiffres à l’appui le ralentissement des échanges mondiaux, Le Monde rendait public un article devenu célèbre « L’âge d’or de la mondialisation est derrière nous, place à la “slowbalisation” ». Tel est donc le mal dont souffre le commerce mondial : il est devenu trop mou et trop lent, détaille The Economist, à grand renfort de statistiques. L’âge d’or de la mondialisation est derrière nous. Celle qui reposait sur l’intensification croissante des échanges, la baisse continue des coûts de transport et l’intégration toujours plus grande des chaînes de production. Après avoir grimpé de 39 % à 61 % du produit intérieur brut (PIB) mondial entre 1990 et 2008, le commerce international est retombé à 58 % en 2018. Les investissements transfrontaliers des entreprises ont chuté de 3,5 % à 1,3 % du PIB entre 2007 et 2018. Et la part des profits de multinationales dans l’ensemble des entreprises du globe a chuté de 33 % à 31 % depuis 2008.
Alors que les prédictions et les chercheurs ne s’accordaient pas les uns sur la poursuite de cette décélération, les autres annonçant une reprise avec l’amélioration des échanges entre les USA, la Chine et l’Union Européenne, que survint la pandémie aux conséquences brutales : l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) prédit une baisse entre 13% et 32% seulement sur l’année 2020. La crise avant tout une crise sanitaire a contraint tous les gouvernements du monde à prendre des mesures sans précédent pour protéger la vie des personnes. Selon le Directeur General de l’OMC, la baisse inévitable du commerce et de la production aura « des conséquences douloureuses pour les ménages et les entreprises, en plus des souffrances humaines causées par la maladie elle-même ». Le large éventail de possibilités liées à la baisse prévue s’explique par la nature sans précédent de cette crise sanitaire et par l’incertitude quant à son impact économique précis.
De plus, les économistes de l’OMC pensent que cette baisse sera probablement supérieure à la contraction du commerce causée par la crise financière mondiale de 2008-2009. Selon eux, les échanges commerciaux devraient ainsi accuser une baisse à « deux chiffres » dans « presque toutes les régions » de la planète, avec une correction particulièrement sévère des exportations de l’Amérique du Nord et de l’Asie. Dans les différents scénarios, l’OMC estime que toutes les régions subiront une baisse à deux chiffres des exportations et des importations en 2020, sauf l’Afrique, le Moyen-Orient et la Communauté d’États indépendants (CEI). Les échanges commerciaux, qui seraient également impactés et «sensiblement plus faibles», diminueraient d’environ 3% sur toute l’année et toucheraient les exportations de toutes les économies.
“Confinement, un remède pire que le mal” disait Donald Trump, faisant rire sous cape les énarques et les polytechniciens. En effet, le PIB des 19 pays de la zone euro a reculé de 3,8% au premier trimestre 2020 par rapport aux trois derniers mois de 2019 et de 3,3% par rapport au premier trimestre de l’an dernier. Pris dans sa globalité, le PIB de l’Union européenne en général a baissé de 3,5% par rapport à octobre-décembre et de 2,7% sur un an, précise Eurostat soulignant qu’il s’agit des reculs les plus importants enregistrés depuis le début du suivi de ces statistiques en 1995. La théorie de Donald Trump s’observe particulièrement dans le triangle des trois pays (France, Espagne, Italie) qui ont eu à appliquer un confinement strict. Ainsi, la France a fait état, jeudi 30 avril, d’une contraction de son PIB de 5,8% sur janvier-mars, sa chute la plus marquée depuis au moins 1949, et l’Espagne d’une baisse record de 5,2% sur la même période. Le PIB de l’Italie s’est contracté quant à lui de 4,7%, ce qui fait officiellement entrer la troisième économie de la zone euro dans la récession puisque le PIB avait déjà reculé de 0,3% sur les trois derniers mois de 2019. Même l’Allemagne, moteur de la zone euro, n’a pas échappé aux conséquences du confinent. Le produit intérieur brut (PIB) de la première économie d’Europe devrait chuter de 6,3% en 2020, selon son ministère, qui tablait auparavant sur une croissance de 1,1%. Le confinement, qui explique cette récession, n’a marqué que les dernières semaines de la période, l’économie va donc s’enfoncer plus profondément encore dans le rouge au cours du deuxième trimestre.
L’effet de la crise a d’ailleurs une pression sur Yuan qui a reculé en début de la crise face au dollar avant de se stabiliser, ce serait difficile d’envisager une dévaluation de la monnaie chinoise car la fermeture des frontières et les chutes brutales des importations rendraient risquées cette démarche. Aussi, la Chine a en ce moment plus a gagner en maintenant sa monnaie forte et équilibrer sa balance commerciale. Toute chose étant égale par elle-même, les règles de préventions de la pandémie s’appliquant à tous les pays, les plus gros effets de la crise seraient situées sur l’endettement des états et moins sur les valeurs des monnaies.
Faute de lisibilité sur un ensemble de mesures coordonnées pour contrer cette pandémie, la sortie de crise reste l’enjeu majeur à bien négocier afin de ne pas subir les incidences extérieures des monnaies des potentiels partenaires commerciaux.
Head Of B2B Marketing at MTN Cameroon ✨ Doctor of Business Administration focusing in Strategic Marketing | #1 Digital Marketing Content Creator - LinkedIn Cameroon (Favikon) | Influencer & Speaker 💎18+ Years in Telecom
4 ansBel essai sur l'Économie monétaire ! Intéressant. Je te découvre un talent d'Analyste Economiste 😉👍
B2B Account Manager
4 ansThank you