#Covid – 19 # l’Afrique résiste toujours # le système de santé en #résilience

La pandémie de la Covid – 19 est caractérisée par la remise en cause des certaines de nos certitudes au niveau médical. Généralement, le taux élevé de mortalité ou de létalité est souvent attribué à la pauvreté et à la faiblesse des systèmes de santé. Les victimes des épidémies sont généralement les enfants de moins de 5 ans et les femmes des pays pauvres. Or, la covid – 19, prend une autre tournure car ces sont les pays dits développer qui payent un lourd tribut avec des systèmes de santé totalement incapable d’encaisser le choc au plan médical. La mortalité et la létalité sont inversées, le décès frappe la tranche d’âge qui jouissaient de la notion de l’allongement de l’espérance de vie. On découvre également que les pays développés sont aussi susceptibles d’être victime du risque sanitaire c’est-à-dire de l’insécurité sanitaire et de la perte de la souveraineté sanitaire. On découvre qu’en réalité l’accès aux services de santé en Europe est en grande partie déjà privatisée. Certaines populations de pays développés découvrent qu’ils vivaient dans une bulle de « non connaissance » de leurs systèmes de santé et que leurs systèmes de santé étaient aussi confrontés à une réalité classique, qu’il y a des choses qu’ils ne savent pas.

Au regard des appels des ONG, des agences de la coopération bilatérale et multilatérale, on voit que les politiques publics sanitaires dans les pays en voie de développement sont, très dépendantes de l’aide internationale issue des politiques de développement inégalitaires et insuffisantes. Ces politiques ont entrainés la perte de la souveraineté sanitaire des pays du Sud (Afrique) et une dépendances aux ONG, UN ou autres FONDS (Fond mondial, GAVI, Bill Gate,…). La majorité des ONG et Agences de coopérations, n’ont pas saisi l’opportunité pour un avoir un discours et des messages positifs sur la réponse de l’Afrique fasse à la covid-19. Ils n’ont pas pu mettre en avant « la résilience des systèmes de santé des pays Africains » qui est le fruit de tout le travail effectuer ensemble avec les gouvernements et ces agences ou ONG. Au contraire, ils ont repris la rhétorique que j’appelle « l’acharnement humanitaires » et de la culpabilisation des pays riches, qui doivent être dans l’obligation de « sauver l’Afrique ». Une de leçon apprise, le discours de l’aide humanitaire, n’a pas eu d’échos positif escompté pendant cette crise ni dans les pays riches ni dans les pays pauvres.   

Et pour cause, la pandémie de la covid – 19, change aussi une donnée importante et un paradigme de l’assistance du sud, qui était fondée sur une vision coloniale : les épidémies et les maladies émergentes vont et se développe au Sud (Afrique), y connaître des mutations et se répandre au Nord. Agir en Afrique sur les épidémies, s’est protégé l’Europe ou l’Amérique (voir VIH SIDA, EBOLA). Or, la covid – 19, fait le contraire, ce le Nord qui est devenu « un risque sanitaire » pour l’Afrique. Voilà, pourquoi la question de la sécurité sanitaire doit être globale et mondiale, doit être traité aussi bien au niveau local et global. Voilà, aussi pourquoi, les ONG, les agences de coopération bilatérale et multilatérales doivent maintenant passer de « l’assistance humanitaire » à une coopération « partenariale » avec les pays du sud (Afrique).

Les systèmes de santé dit fort, découvre qu’ils ne sont pas « résilients », qu’ils avaient la sécurité dans les moyens et la technologie, surtout qu’ils avaient perdu la culture de la gestion des épidémies. Dans une partie des pays développés (France, Belgique, Italie, Espagne, GB, USA), les différents comités techniques ou scientifiques ont placé les décideurs politiques dans une situation inconfortable, dans une position d’incertitude et de tâtonnement sur la prise des décisions. Les populations ont eu la perception d’une relation négative entre les politiques et les experts. Cette liaison négative entre décideurs politiques et experts s’accompagne généralement d’une liaison revendicative entre la population et les décideurs politiques, la population considérant que ceux-ci doivent la préserver des risques.

La grande faiblesse des systèmes de santé des pays développés et en particulier en France, en Espagne, en Italie, aux USA, en Grande Bretagne se trouve dans l’absence de la culture de gestion des épidémies fulgurantes, courtes et aussi dans le fait que ces systèmes de sante considèrent souvent que l’épidémie n’est qu’un phénomène biologique dont la réponse est biomédicale à travers le système hospitalier. Possédant des ressources financières et techniques, les systèmes de santé des pays riches ont tendance dans ce type de crise à mettre en place des réponses médicales compliqués et sophistiquées.

Pourquoi, la première réponse dans la démarche clinique et le parcours du malade a été de résoudre la question des lits de réanimation ? Pourquoi la première ligne de contact des malades n’a pas été une priorité dans la réponse pour une détection précoce, une prise en charge au stade bénin et le contrôle de la chaîne de contamination ? Et pourtant, les médecins de ville ou de campagnes sont la clé de l’écosystème comme premier acteur dans la gestion structurelle de la sécurité sanitaires dans la surveillance communautaire. En Afrique, la première ligne est le centre de santé, qui gère cette séquence de surveillance médicale dans le cadre de la sécurité sanitaire. La faiblesse des systèmes de santé en Afrique est le fait de plusieurs années des carences institutionnelles mais cela n’a pas empêché de développer « une résilience systémique des systèmes de santé » pour être en mesure et capable de travailler sous pression dans un environnement de précarité. La faiblesse des systèmes de santé des pays africains est devenue dans le cadre de la pandémie de la covid – 19, une force pour affronter la crise.

On voit également que la question de la réponse à une épidémie est tributaire d’une combinaison des facteurs institutionnels, médicaux, démographiques, environnementales, sécuritaires et sociaux. Les batailles actuelles sur les vaccins ou les médicaments, ne doivent pas nous faire oublier l’essentiel de ce que nous avons appris en Afrique avec les épidémies : Choléra, Rougeole, Ebola et d’autres. C’est la notion de vivre avec « le corona virus de la covid – 19 », apprendre à être « saprophyte » car les virus naturels existent depuis l’apparition de la vie sur terre mais deviennent virulent ou entraînent une maladie à l’apparition des conditions favorables, ces conditions favorables doivent être un sujet ou un objet de « recherche important » pour pouvoir apprendre à vivre et à contrôler la pandémie de la covid – 19 et les futures pandémies. 


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