COVID 19 un mal pour un bien...
Nous nous plaignons d’une société étouffant de trop de technocratie. Les réglementations, les normes s’ajoutent les unes aux autres et nous privent d’initiatives et de réactivités responsables.
La faute à la perte de notre sens civique, à un individualisme débridé.
La perception du rôle de l’individu dans la cité est détournée du bien commun au bénéfice du chacun pour soi. Ce qui n’est pas interdit ou réglementé apparaît, aujourd’hui, pour un bon nombre d’individus, comme autorisé. En conséquence le législateur intervient, encadre les comportements, compense l’irresponsabilité, et sanctionne des attitudes malveillantes.
Chaque jour naissent de nouvelles obligations administratives, des processus de traçabilité, des organismes de contrôles pour compenser un manque de confiance croissant dans le genre humain.
La crise sanitaire actuelle montre et c’est très heureux que dans la difficulté et les épreuves, les hommes recréent des liens de solidarité, de citoyenneté. L’hôpital a montré que le corps médical, les soignants ont pris leur destin en main, ils ont agi avec rationalité, efficacité et responsabilité en dehors de toute procédure et réglementation technocratique. Nous n’avions pas eu le temps de les écrire.
Ce qui prouve que notre envie d’aider l’autre est bien inscrite dans nos gènes, que la vie de la cité nous est précieuse, et qu'il nous faut transmettre à nos enfants le plaisir de penser pour le groupe. Si nous pouvions nous rééduquer dans un comportement plus citoyen, nous ne réglerions sans doute pas toutes les problématiques sociétales, mais nous irions assurément vers plus de liberté.