COVID_19 : LE VIRUS QUI A TUÉ VOTRE PRO.
L’après COVID_19 n’est plus une chimère, même si il ne se fera, pour nous golfeurs, qu’aux alentours de la mi-juillet, et que nous parlons déjà de nouvelles vagues virales pour l’automne. Mais pour certains, un autre confinement - bien plus long, celui-là - risque fort de débuter, conséquence inévitable des changements comportementaux que le virus asiatique nous aura imposés. Je parle des enseignants de golf. Car si cette activité était déjà en péril face au développement croissant des leçons et conseils gratuits sur le Web, cette fois c’est une attaque sur le terrain dont elle est victime. Un terrain vide comme un champ de bataille après une défaite, où l’on glane, ça et là, un souvenir de ce qu'était ce métier “avant”.
Notre pays compte deux mille pros/enseignants dont un certain nombre ne survivra pas au coronavirus, pour des raisons financières, ou raccrochera le gant, las d’attendre l'embellie promise par la Fédération - 700 000 licenciés à l’horizon 2020 selon Céline Prévost, responsable marketing de la FFG, contre 350 000 dans la réalité - après une succession incessante de crises économiques, sociales, fiscales et maintenant sanitaires.
Alors qui restera-t-il pour vous apprendre le swing ? Les pros qui ont pris la mesure du digital et qui n’étaient pas placés du mauvais côté lorsque la fracture numérique a coupé notre profession en deux, laissant l’une de ses moitiés sombrer dans l’oubli. Ainsi que ceux qui disposent de moyens suffisants pour investir dans la voie du Net et qui sont prêts à risquer ces fonds dans un domaine où la connaissance des process de l’e-commerce compte plus que le produit lui-même. Autant dire pas grand-monde dans notre pays (concernant le golf).
Mais de toute façon, quelle importance ? Puisque dans l’après-COVID_19 tout le monde aura un swing marqué aux couleurs de l’”académie Titleist” ou du “training camp TaylorMade”. Car tout le monde sait que demain ce seront eux qui domineront le monde du matériel ainsi que celui de l’enseignement.
Parce que les marques développent déjà leurs programmes pédagogiques, marqués du sceau de l’IA (bien que l’intelligence artificielle ne soit aucunement reconnue comme gage de qualité dans ce domaine), parce que leur puissance en matière de marketing est colossale et que les golfeurs n’y échapperont pas.
Chaque métier se doit d’évoluer et de coller aux réalités de son temps, c’est certain. Celle des pros, suite au passage du COVID_19, risque de porter une certaine âpreté. Comme un goût d’amertume, une sensation d’abandon, … ou d’Adieu.
FdeC
Directeur Transport & Douanes
4 ansBonjour Franck. Dure période pour nos joueurs pros et enseignants, en effet. Rien ne remplacera jamais la leçon individuelle avec l’enseignant physiquement près de nous. La perte en ligne de l’information - au travers d’un écran et aussi excellente soit-elle - est colossale.