Crise du logement locatif : pour un statut de bailleur privé !
La FPI a publié les chiffres du marché de la promotion résidentielle pour l’année 2022. Avec moins de 122 000 logements, l’activité a chuté de 26 % par rapport à 2021 et fait moins bien qu’en 2020 !
Plusieurs autres publications récentes apportent une démonstration éclatante de l’état du marché du logement : baisse de 6% des ventes dans l’ancien depuis août dernier, chute de 45% du crédit immobilier distribué au 4ème trimestre de cette même année. Ces quelques chiffres confirment ce que les professionnels comme les observateurs redoutaient depuis de nombreux mois.
Nous connaîtrons bientôt les chiffres du 1er trimestre 2023 mais il ne fait aucun doute qu’ils seront en retrait important par rapport à ceux du 1er trimestre 2022.
ALTAREA alerte depuis de nombreux mois sur la situation du marché du logement et la « polycrise » dans laquelle elle est entrée : une crise historique de l’offre tout d’abord, faute de « volonté » de construire au sein des communes ; crise des prix de l’énergie et des matières premières consécutive à la crise sanitaire et à la guerre en Ukraine, et enfin, crise de la demande sous l’effet de la hausse des taux d’intérêt et du resserrement des conditions du crédit.
Dans ma précédente newsletter sur la crise du logement social, j’avais eu l’occasion de partager les propositions que nous avançons pour commencer à remédier à cette crise profonde et structurelle. Elles sont d’ordre culturel, pour lever les réticences autour de la construction ; d’ordre réglementaire, avec, par exemple, la création d’un statut du « logement en accession intermédiaire », et bien sûr d’ordre financier, avec l’innovation d’un crédit attaché à la pierre plutôt qu’à la personne pour resolvabiliser les ménages.
Mais une autre crise « historique » s’est considérablement aggravée depuis 2 ans : il s’agit de la crise du logement locatif.
Chacun de nous a vécu directement ou dans son entourage le « parcours du combattant du candidat locataire ». Depuis deux ans, ce parcours est malheureusement devenu un « combat de haute intensité » : dans les 10 plus grandes villes de France, on compte désormais entre 2,4 et 9 demandes pour 1 offre selon LocServices.fr… et cette tension ne pourra qu’être renforcée par le retrait du marché des premiers logements bientôt interdits à la location (logements classés G (en 2025), F (en 2028) et E (en 2034), soit près de 4.7 millions de logement représentant 40% du marché locatif privé.
Il est donc plus urgent que jamais, de répondre aux besoins de logements locatifs en France.
L’une des réponses est de mobiliser l’épargne des investisseurs personnes physiques : c’est l’objectif du dispositif Pinel dont les plafonds de loyers (comme de revenus des locataires) sont strictement identiques à ceux du LLI.
Ce dispositif est pourtant régulièrement critiqué et remis en cause par Bercy ou la Cour des comptes :
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Il est temps de sortir de ces débats, et de mettre en place un dispositif simple et efficace.
Je souhaite aujourd’hui partager avec vous la proposition d’ALTAREA de mettre en place un « statut du bailleur privé » dont les caractéristiques pour le neuf seraient les suivantes :
Ce mécanisme et ses justifications peuvent sembler techniques, mais il est essentiel d’en comprendre l’esprit profondément vertueux : avec la création de ce statut, l’investisseur récupère en économie d’impôt ce qu’il perd en loyer ; ce qui permet en premier lieu de baisser le loyer, et ainsi de libérer le pouvoir d’achat — ou reste à vivre — du locataire, et ce sans perte de recette pour l’État.
97 % du parc locatif privé français est détenu par des bailleurs personnes physiques : il est grand temps de les soutenir, de reconnaître leur rôle sociétal et économique !
Ce statut du bailleur privé pérenne et vertueux s’impose !
Responsable grands comptes - CSTB
1 ansLa proposition est excellente. Il y a 10 ans, c'était déjà très difficile de se loger en IDF avec 1 seul salaire, aujourd'hui, les jeunes et les personnes isolées ne peuvent plus accéder au logement. Avec de faibles revenus, il est pratiquement impossible de se loger. Les HLM ont une liste d'attente interminable, avec un temps d'attente de 10 ans minimum ! Les jeunes sont obligés de rester chez leurs parents de plus en plus tard, les personnes qui se retrouvent isolées suite à un changement de situation familiale se retrouvent au mieux hébergés chez leurs parents, ou en colocation, au pire SDF. Mais les familles aussi sont touchées, les loyers étant exorbitants en IDF, ils ne peuvent s'offrir que de tout petits logements, s'ils veulent avoir de quoi nourrir leurs enfants.
Formation paysagiste
1 ansIl existe des solutions pour aider les bailleurs privés a condition qu'ils acceptent de plafonner leur loyer et de le louer a des personnes en précarités(les actifs sans CDI, les auto-entrepreneur,... Je ne parle pas des personnes au RSA ou au chômage). Chez GESTIA Solidaire on vous propose un audit de votre patrimoine et de votre fiscalité avec un accompagnement personnalisé afin d'optimiser au mieux votre rentabilité et tout ça en vous sécurisant contre les impayés et les dégradations. Si cela vous intéresse, contactez moi en privé ou inscrivez vous sur notre site internet. Cela n'engage en rien et vous permettra de connaître d'autres alternatives !
Consultante immobilier
1 ans👍👏👏👏
Je vous aide à acheter et vendre du neuf de premier choix !
1 ansTrès bonne idée ce statut de bailleur privé avec le régime historique de l'amortissement du bien. Si seulement notre gouvernement pouvait entendre !