Crise du travail : sommes-nous devenus tous feignants ?
Selon une analyse de l’IFOP pour la Fondation Jean Jaurès, la place du travail s’est effondrée en un peu plus de 30 ans. En 1990, 60% des personnes sondées considéraient que le travail avait une place « très importante » dans leur vie, contre 21% en 2022.
Mais alors, que s’est-il passé ?
Tout d’abord, on peut constater que trois symboles historiquement représentatifs du travail sont désormais appréhendés différemment par les salariés aujourd’hui :
Mais pourquoi un tel changement ?
On pourrait invoquer la crise du COVID, mais cela serait une vision à courte portée. En effet, celle-ci est venue mettre en lumière certains aspects de cette crise, mais ne suffit pas à expliquer le glissement qui s’est opéré ces trois dernières décennies jusqu’au désengagement que l’on connaît aujourd’hui.
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Trois facteurs sont à prendre en compte :
Mais ces éléments ne peuvent être décorrélés du contexte économique de ces trente dernières années. Si nos parents ont connu les 30 Glorieuses et la prospérité, ce n’est plus le cas aujourd’hui de la jeune génération qui :
Alors, peut-on réellement dire que le désengagement constaté aujourd’hui est lié au fait que les Français sont devenus feignants et ne veulent plus travailler ? Avant de tirer une conclusion trop hâtive, je vous invite à me retrouver mardi prochain pour un nouvel article où nous nous pencherons sur la question suivante : Crise du travail : et si la nature du travail avait changé ?
Consultante en recrutement - Industrie, Ingénierie et Conseil - MacAnders
5 moisHâte de lire l'épisode 3 Véronique PIVERT !