Décret “activité physique sur ordonnance” : changement de paradigme ou révolution manquée ?
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A partir du 1er mars 2017, les médecins généralistes pourront prescrire l’activité physique adaptée (APA) aux patients souffrants d’une affection de longue durée (ALD) soit 1/6ème de la population française. Mais ce décret ne prévoit aucun remboursement des séances ou outils prescrits. Le cadre financier n’étant donc pas défini, chaque région ou municipalité poursuit “son système D” pour proposer une prise en charge de l’activité physique adaptée pour aider les patients souffrants d’une ALD à reprendre en main leur comportement sédentaire.
Les principales informations apportées par ce décret concernent la liste des intervenants qui encadreront les séances d’activité physique adaptées (APA). L’orientation se fera par le médecin généraliste grâce à des outils qu’il va falloir améliorer.
Beaucoup de questions restent ainsi en suspens : le non remboursement des APA va-t-il contribuer à creuser les inégalités sociales de santé ? Les droits des différents professionnels sont-ils assez bien définis pour que chacun trouve sa place dans le dispositif ? Sont-ils prêts à travailler ensemble avec comme objectif commun le bien du patient ? Est-on prêt dans notre société à donner autant d’importance (de valeur juridique ?) à l’activité physique qu’aux thérapies médicamenteuses ? Quel peut être le réel impact de ce décret et comment va-t-on l’évaluer ? A qui va-t-il réellement profiter ?
Bien que décrié en raison du manque de son volet financement, ce décret est loué pour son innovation sur le plan idéologique. C’est une avancée significative dans la prise de conscience de l’éducation thérapeutique, des thérapies non-médicamenteuses et de l’activité physique au service de notre système de santé. Et le législateur n’est pas le seul acteur pouvant s’approprier la thématique. La reconnaissance réglementaire et l’appropriation par les professionnels de santé sont une véritable opportunité pour les groupes de protection sociale qui vont pouvoir “industrialiser” un positionnement testé depuis plusieurs années déjà et en faire un argument de vente certain.
Suite au résumé concis de ce dossier, il était nécessaire d’approfondir chaque point, autant sur le contexte, les enjeux, les conséquences, que les perspectives pour les acteurs, en particulier privés (assureurs et mutuelles), suite au vote de ce décret dans les dernières heures de l’année 2016.
Responsable de secteur Lavazza
7 ansFaire appel à la Responsabilité Sociétal des Entreprises
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7 ansJe comprends que prendre l'initiative de son bien-être n'est pas une décision individuelle ; le manque de temps que l'on se réserve pour soi est préjudiciable. www.marie-francelamourette.weebly.com