Dégustation de vin - l'Antiquité comme si vous y étiez !

Dégustation de vin - l'Antiquité comme si vous y étiez !

Les vins archéologiques du professeur Gualandi
L'Antiquité comme si vous y étiez

Soif d'ailleurs
38, rue Pastourelle
75003 Paris

Samedi 2 avril 2016 à 18 heures 30
 
 
 

Qu’aurait-on fait dans l’Antiquité sans vin ? C’était l’excipient de choix. Sans lui, l’humanité, souffrante, l'eût été beaucoup plus. Pline l’Ancien le savait, qui nous recommandait les plus belles choses.

Une angine ? De la fiente de pigeon dans du vin cuit. Vous crachez du sang ? Qu’à cela ne tienne, vingt grillons rôtis, pilés et mêlés à du vin miellé. Des écrouelles ? Il est difficile, aujourd’hui de se faire toucher par un roi. On fera donc bouillir du schiste dans du vin et on appliquera sur la lésion. La rage de dents y cède aussi.

Si d’aventure vous vomissez le sang plutôt que de la cracher, le remède est l’évidence même. Procurez-vous un vautour et prélevez-en le poumon que vous brûlerez avec des sarments de vigne, du coing, des fleurs de grenade et du lys. À prendre matin et soir dans du vin.

Une gastro ? N’écoutez pas les charlatans qui vous diront d’attendre que ça passe. Prenez plutôt une rate de mouton rôtie que vous boirez dans du vin. Avec de la cendre d’ibis, c’est important. Il faut toutefois prendre soin de plumer l’ibis avant de le calciner, la plume donne mauvais goût au remède.

Napoléon III se fût épargné de douloureuses opérations s’il avait simplement bu des verres de terre dans du vin, c’est souverain contre la lithiase urinaire. D’ailleurs, tous les embarras de vessie cèdent à la fiente de tourterelle bouillie dans le vin.

La vie moderne vous fait des nœuds aux nerfs ? Vin et cendre de tête de hibou, vos nuits seront paisibles.

Un simple estomac de cigogne cuit dans le vin et appliqué en cataplasme fera faire des économies à la sécu et guérira vos furoncles.

On voit par là que la médecine moderne a tout à apprendre de la sagesse antique et que le vin guérit tous les maux.

Cette sagesse antique, le professeur Gualandi, qui enseigne l’archéologie proche-orientale et l’histoire de la nourriture, il l’applique à ses vins et s’attache à reproduire des recettes anciennes et ressuscite des cépages oubliés. Soif d’ailleurs vend ses vins avec fierté et succès depuis un an maintenant. La foglia tonda, oubliée, élégante et étonnante, le gualandus, de vieux clones de sangiovese vinifiés avec amour selon des recettes médiévales, les vins archéologiques élevés dans des barriques de châtaignier, un rarissime 100 % colorino, des vins délectables et uniques. Plus quelques raretés qu’il apportera directement de son chais.

Le professeur en parle avec passion et érudition. Vous saurez tout du protopum, vous n’ignorerez plus rien du muslum, vous saurez que le vin de Falerne, lorsqu’il est vieux de deux siècles, a la consistance du miel. Et plus jamais vous ne commettrez l’erreur d’ajouter de l’eau de mer au signium.

Il viendra vous expliquer tout cela le samedi 2 avril. C’est chez Soif d’ailleurs et c’est à 18 heures 30. Vous pourrez repartir avec des bouteilles éblouissantes et une myriade d’anecdotes pour égayer votre dîner de samedi.

Et n'ayez pas peur de ressortir gris : pour vous préserver de l’ivresse, encore du vin, toujours du vin, mais mêlé de cendre de bec d’hirondelle.

Participation aux frais : 15 euros

 
 

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