"Dans tout projet il y a une limite gauche et une limite droite, assurez-vous de rester dans l’axe en gérant l’ensemble de vos risques"​. B.BIBAUD

"Dans tout projet il y a une limite gauche et une limite droite, assurez-vous de rester dans l’axe en gérant l’ensemble de vos risques". B.BIBAUD

« On a tout vu, c’est bien cadré, c’est géré »

« Mais comment jongler avec ces centaines de risques qui sont autant de grenades dégoupillées ? »

Certains pourraient penser qu’analyser l’ensemble de risques liés à une activité pourrait démotiver des acteurs internes en générant de brutales prises de conscience sur la fragilité de l’organisation, du produit, ou de l’activité. Certains à l’inverse, pourraient se rassurer à l’excès en donnant par la grâce de tableaux Excel un illusoire sentiment de contrôle.

Certains managers pourraient dire qu’entreprendre l’analyse des risques dans le cadre de chaque projet, chaque activité, représenterait une usine à gaz coûteuse en temps et en budget. Cependant ne pas suivre les risques pour chaque projet reviendrait à favoriser d’autres risques entraînant sur le long terme l’échec du projet. Mener une analyse des risques, quelle que soit l’échelle de l’organisation publique ou privée, ne soit pas une mince affaire. Au-delà des contraintes inhérentes à tout projet (calendrier, budget, livrables, gestion des priorités…), la matière traitée n’est pas anodine. Faire face aux risques suppose un minimum de connaissance sur les risques considérés.

L’identification des risques passe soit par l’échange lors d’un brainstorming, soit par le relevé d’anomalies par les indicateurs mis en place dans le cadre de l’activité. L’erreur que nous pouvons commettre est à la fois le manque de confiance pour parler au responsable des risques, le défaut de communication, ainsi que l’absence d’intégration d’une méthode structurée d’analyse des risques dans chaque projet. N’ayez plus peur de dire ce que vous pensez à votre manager ! Et vous manager, acceptez la pensée critique et la remise en question de votre activité !

Cependant, l’identification du risque doit faire automatiquement l’objet d’une analyse.Trop souvent bâclée, peu approfondie et non suivie, une gestion des risques peu efficace engendre une perte de temps et de nombreuses anomalies menant vers l’échec de l’activité à long terme.

Le risque est une matière vivante et volatile. Il est en perpétuelle évolution, comme un projet, une tendance ou un marché. Les risques se moquent des silos et peuvent traverser ou faire entrer en résonance des catégories a priori étanches. Un risque d’anomalie non suivi dans un projet peut représenter une bombe à retardement pour celui-ci, mais aussi pour les autres services dépendants indirectement de ce projet.

Beaucoup d’entrepreneurs, managers, cherchent à optimiser la rentabilité financière au point de négliger les risques et de ne pas assurer son suivi quotidien. Ce genre de situation s’apparente tout simplement à un château de cartes. On a toujours envie de le faire plus haut, cependant il s’écroule à chaque fois en raison d’une base fragile. Plus les risques sont importants plus l’effet boule de neige sera grand, et plus l’échec aura des répercussions graves pour l’organisation.

Même si une partie du risque peut être imprévisible, nous avons le devoir en tant que managers de mettre en place une méthodologie d’analyse des risques, structurée et intégrée à chaque projet. Cela aura pour finalité d’anticiper les risques et de mettre en place un traitement préventif ou curatif le plus rapidement possible. Cette méthode devra pouvoir hiérarchiser les risques.

Les risques remontent toujours à la surface. Même endormi, voire « éteint », un volcan peut à tout moment entrer en éruption provoquant des conséquences désastreuses pour l’environnement. Il n’y a pas de petit ou de gros risques, il y a DES RISQUES, que vous devez analyser et suivre quotidiennement. Dans tout projet, il y a une limite gauche et une limite droite, assurez-vous de rester dans l’axe en gérant l’ensemble de vos risques. 

Christine Pirot

graphiste chez DICoD (Délégation à l'information et à la communication de la défense)

5 ans

Benjamin Bibaud, comment te dire combien je suis réceptive à ce post ! Il y a les managers font du "management à l'affectif" et je sais malheureusement de quoi je parle... c'est très intéressant l'histoire de la remise en question... Normalement dans une équipe, cette personne est sensée tirer son personnel vers le haut... pas fréquent hélas !

Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire

Plus d’articles de Benjamin Bibaud

Autres pages consultées

Explorer les sujets