DE LA CONSCIENCE D’ETRE ARTISTE : MERCI A DJBATHEN SAMBOU …

Pablo Picasso déclarait au début du XXe siècle, lequel siècle est marqué par l’irruption dans l’art contemporain des formes africaines que «…Ces masques (africains), tous ces objets que des hommes avaient exécutés dans un dessein sacré, magique, pour qu’ils servent d’intermédiaires entre eux et les forces hostiles qui les entouraient, tâchant ainsi de surmonter leur frayeur en leur donnant couleur et forme. Et alors j’ai compris que c’était le sens même de la peinture. Ce n’est pas un processus esthétique, c’est une forme de magie qui s’interpose entre l’univers hostile et nous, une façon de saisir le pouvoir, en imposant une forme à nos terreurs comme à nos désirs.. Alors j’ai compris ce qu’était le sens même de la peinture, comme une forme de magie qui s’interpose entre l’univers hostile et nous, une façon de saisir le pouvoir, en imposant une forme à nos terreurs comme à nos désirs ».

Picasso balisait ainsi ce qui me semble une voie pour tout artiste, a partir d’une vision africaine du monde, peu importe la nationalité, la race ou l’origine du créateur.

Mais alors, l’inspiration, qui fait que l’art peut par la liberté de l’artiste aboutir a une forme de tabula rasa, remettant même en cause, mieux vaut dire transcendant ce que nous appelons « réalité », fait que dans sa quête du beau et de la transmission de l’émotion, peut choisir de ne pas reproduire …voire transcrire la réalité.

Ainsi allant au-delà de Pablo Picasso, l’artiste Sénégalais Djibathen Sambou, trace a la communauté universelle des artistes ainsi qu’a leur public une voie en ces termes : « N'exigez point aux peintres ou aux statuaires l'exactitude anatomique, pas plus qu'aux poètes la fidélité toute littérale d'un historien ou d'un moraliste-la grandeur de l'artiste est dans l'élan par lequel il transporte la réalité dans les régions de l'idéal-si la logique est la science du vrai et la morale la science du bien, l'art n'est pas la science du beau.

Le beau est la splendeur du vrai... ».

L’artiste déroule ici une vision, une conscience de son travail que tout artiste que vous soyez Japonais, Américain ou chinois peu importe peut s’approprier, parce que Djbathen Sambou nous  ramène a la mission fondamentale de l’artiste  : s’atteler a produire des œuvres originales.

Plus spécialement, nous africains, dans le questionnement que nous avons de nos formes anciennes à travers  notre travail devons réfléchir sur cette approche de Djbathen Sambou.

Merci l'artiste

Moussa NDIAYE a.k.a Elijah Moses

Artiste-plasticien , Dakar Senegal