de la petite enfance à l'adolescence...
L'arrivée des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication dans nos sociétés modernes a soulevé l'impact d'internet sur les comportements des enfants et des adolescents. Des inquiétudes dans le champ scientifique et du travail social (Juneau, S. Martel, J. 2014) surgissent face à l'arrivée d'un type inhabituel de patient qui arrivent avec des « problèmes » du à l'internet. Lors d'une conférence, la parole performative d'autorité de Goldberg va instituer le fait. La cyberdépendance devient une réalité sui generis, un fait social à part entière. Pourtant, cet état de fait est questionné. 3 controverses viennent nourrir les débats sur une addiction à l'internet.
Les 3 controverses :
La première controverse porte la notion de dépendance avec et sans substance. Le modèle explicatif de type « pathologique » est le discours ambiant et dominant. Le DSM IV reste l'étalon de mesure absolue. Juneau et Martel estiment que « tant que la démonstration et la preuve scientifique n'aura pas été apportée, l'usage d'une utilisation abusive d'internet devient une appellation pour caractériser cette situation ou contexte dans lequel l'usager a une pratique numérique conséquente sans pour autant définir utilisation abusive aussi (Juneau, S. Martel, J. 2014). La deuxième controverse se construit sur l'objet internet. La définition de l'objet scientifique internet questionne. Cet objet génère chez certains patients de la dépendance. Or, pour certains, internet n'est pas un objet de dépendance. L'excessivité dans l'usage d'internet n'est pas problématique. L'excessivité serait même encouragée, alors que la durée est souvent illustrée comme facteur de dépendance. Enfin, internet n'est pas un objet en soi mais plus un réseau de communication. Internet devient pour la science un objet polymorphe dont il s'agit de cerner ses contours. Les recherches portent sur une diversité d'objet : jeux en ligne, les forums, les messageries instantanées, le blogging, bien évidement les réseaux sociaux, … . Les pratiques, les usages numériques sont divers et variés. La dernière controverse porte, toujours selon Juneau et Martel sur l'objectivité et la construction sociale de la cyberdependance. Il existe, en effet, plusieurs dénominations pour caractériser ces dépendances. En fonction du choix, elle oriente et façonne la lecture de cette dépendance.
L'élaboration du discours sur cette notion de cyberdépendance se traduit en deux écoles : les tenants d'une absence de dépendance totale à l'internet. S'il y a dépendance, elle préexiste. Elle est liée à une problématique personnelle. Pour la deuxième école, l'usage immodéré d'internet serait en fonction du chercheur un trouble de la pulsion dans son incapacité à se déconnecter. Elle est une détresse subjective dû à une déficience fonctionnelle et à des troubles psychiatriques, parmi deux, comme la télévision, elle serait une dépendance passive et elle serait active avec les jeux vidéos avec une différence importante entre les jeux en ligne qui sont persistants. Les plateformes en ligne prévoient et rajoutent des progressions, des évolutions pour maintenir le joueur en ligne, à la différence des jeux qui ont une fin et signifie au joueur qu'il est arrivé au terme du jeu. Les troubles du comportement liés au jeu sont référencés et critèriés dans le DSM IV qu'il soit en lien avec l'internet ou non.
Enfin, la durée est récurrente dans les débats. La encore, la durée est un faux débat.... affaire à suivre !!!