Depuis quand ?
Pour mon premier article sur LinkedIn, j’avais envie de poser cette question toute simple en apparence, mais qui peut cacher des enjeux bien plus importants.
Depuis quand la valeur d’un SMIG est-elle devenue une base tarifaire ?
En établissant le SMIG à 50 € mensuel, le gouvernement Malagasy pratique une politique de "dumping social" féroce. Du coup, certaines agences francophones n’hésitent pas à s’engouffrer dans la brèche.
Mais attention ! Elles ne profitent pas de la situation et savent être généreuses ! La preuve : elles paient leurs rédacteurs plusieurs fois le SMIG.😆
Et alors ? Calculons un peu le coût de la vie à Madagascar :
- Appartement hors centre-ville = 40 à 150 €
- Charges mensuelles (eau, électricité, climatisation, etc.) = 10 à 40 €
- Nourriture, vêtements, transport, etc. = 50 à 150 €
- 1 ordinateur = minimum 100 € (et encore, c’est du bas de gamme)
- Équipements divers = 60 €
- 1 onduleur = entre 30 et 100 € (premier prix)
- Connexion internet = 3 à 50 € voire plus selon les datas
Il faut donc 250 € par mois en moyenne pour vivre décemment. Vous noterez que pour un équipement basique, il faut compter 225 € d’investissement (voire plus).
Même en gagnant 3 fois le SMIC, le compte n’est pas bon…🤷🏼♀️
Depuis quand est-ce au client de déterminer le tarif d’une prestation ?
Aujourd’hui, je suis allée me faire couper les cheveux et j’ai dit au coiffeur que je ne paierai que la moitié de son prix parce qu’avec tous ses autres clients, à ce tarif-là, il avait largement assez pour vivre.
Vous savez quoi ? Il a été choqué !
Comment ça ? Vous aussi ?😱
Malheureusement, il s’agit là du quotidien de nombreux rédacteurs Malagasy.
Pourtant, nous sommes bien d’accord, la logique derrière toute prestation commerciale, c’est que le prix est déterminé par le fournisseur en fonction de ses charges et non par le client en fonction de son envie.
Ce raisonnement mercantile régit les échanges marchands depuis des siècles, alors pourquoi ne s’appliquerait-il pas aux rédacteurs "offshores" ?
Depuis quand faut-il accepter n’importe quel tarif pour (sur)vivre ?
Cette fois, je vais m’adresser à toi, rédacteur Malagasy. Car d’une certaine manière, tu as toi aussi une part de responsabilité dans cette situation aberrante en alimentant cette machine insensée.
Du coup, je vais reformuler un peu ma question et te demander « Pourquoi ? ».
Pourquoi acceptes-tu que ton travail ne soit pas rémunéré à sa juste valeur ?
Pourquoi acceptes-tu de travailler pour des agences ou des intermédiaires qui te font suivre une cadence de travail infernale et qui n’hésitent pas à trouver le moindre prétexte pour rabaisser ton « salaire » (si on peut dire) qui n’est déjà pas très haut ?
Je pense connaître une partie de ta réponse : « Il faut bien vivre, nourrir sa famille ! ».
Je comprends ta position. Passe encore lorsque tu débutes, mais au bout de plusieurs années d’expérience, être payé 0,005 euro par mot, trouves-tu cela normal ?
Toi seul as la réponse.
Mais sache que c’est également toi qui peux faire bouger les choses.
Pour qu’une machine fonctionne, chaque engrenage doit tourner et dans le bon sens. Il suffit qu’un seul de ces rouages bloque pour stopper la mécanique.
Sois cet engrenage ! Arrête de tourner dans le sens que l’on t’impose et gagne ton indépendance !
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3 ansJe ne découvre cette pépite que maintenant. Merci Lynda Nasoaviniavo 🦋 Rédaction Web d'oser aborder un sujet presque tabou de la réalité des rédacteurs à Madagascar.
J'accompagne les entreprises à gagner au maximum en visibilité sur internet grâce au référencement naturel. #Rédactrice #Web #SEO #Freelance #Stratégie
3 ansTout est dit ! Merci Lynda Nasoaviniavo.
Follement amoureuse de la rédaction Web et de tout ce qui l'entoure :)
3 ansJ'adhère à cette belle vision. Une preuve qu'il existe de bons rédacteurs Malagasy.