Des avantages de revenir au Moyen Age...
L'autre jour, ma nièce, Joséphine L., me faisait part de ses difficultés à joindre sa banque et son opérateur téléphonique (un comble!) par les numéros d'appel qu'ils affichent sur leurs sites. Pendant que Joséphine me narrait par le détail ses déboires, espérant peut-être une solution en plus de mon soutien moral, je me mis à réfléchir aux multiples avantages qu'il y aurait à abandonner tous ces moyens sophistiqués pour revenir aux vieilles recettes d'antan, qui ont fait leurs preuves. Dans le cas qui nous préoccupe, au lieu et place du téléphone, qui ne répond pas (et parfois pleure...) ou des mails dont la dangerosité n'est plus à prouver (n’est-ce pas Mme Clinton ?), nous pourrions revenir au "berrah" et au "rekkas". Le porteur de nouvelles et le bon vieux facteur (dans la version marocaine mais ils ont existé partout n'est-ce pas?) se trouveraient ainsi réhabilités dans une nouvelle dimension du progrès : la marche vers le passé!
Premier avantage, non négligeable par les temps qui courent, la création d'emplois. Le crieur de nouvelles ayant complètement disparu de nos contrées, il faudra prévoir évidemment une formation ou une mise à niveau. Ce qui permettra de créer des emplois indirects. Sans compter la relance de l'industrie du porte-voix et du papier (notre brave berrah aura à lire parfois les messages sans les déformer).
Oh bien sûr, j'entends déjà certains énumérer les inconvénients de ce nouveau mode de communication. Les distances ne permettront pas de faire arriver rapidement l'information... A cela, il est facile de répondre ceci : il vaut mieux tard que jamais! Car aujourd'hui, à moins de se déplacer soi-même (et dans ce cas pourquoi ne pas recourir au berrah?), il est souvent impossible d'avoir une réponse au bout du fil ou du clavier!
Le second avantage, tout aussi précieux en ces temps de pollution tous azimuts : le rekkas et le berrah ne polluent pas, ou alors de manière insignifiante. En effet, ils se déplacent à pied et de plus donnent l'exemple en entretenant leur santé et en rationnant leur nourriture.
Bref, je m'apprêtais à faire part de toute cette réflexion à ma nièce mais je m'abstins guidé par un réflexe de sagesse ultime. Joséphine risquerait de me prendre pour un fou et composerait le numéro d'une clinique psychiatrique. Qui pour le coup, c'est bien ma veine, répondrait !