DIRIGEANTS, REUSSISSEZ VOS CENT PREMIERS JOURS PAR LA CONFIANCE EN SOI

DIRIGEANTS, REUSSISSEZ VOS CENT PREMIERS JOURS PAR LA CONFIANCE EN SOI

C’est un phénomène bien connu en politique comme dans les entreprises, lorsque vous prenez vos nouvelles fonctions de dirigeant, vous avez trois mois pour convaincre. On appelle cette période « les cent jours ». Face à cette échéance, il y a de quoi se sentir sous tension, surtout si vous êtes nouvel embauché, et que vous ne connaissez pas encore l’entreprise ou l’organisation dans laquelle vous vous apprêtez à travailler. Mais au fait, de quoi faut-il convaincre ? et qui ?

Démontrer que l’on n’a rien à prouver, quel paradoxe !

 En effet, en trois mois, il s’agit pour vous de convaincre les acteurs de l’organisation, c’est-à-dire de leur démontrer, par des preuves, que vous êtes bien l’homme ou la femme de la situation, la personne à laquelle l’organisation toute entière va pouvoir s’en remettre pour assurer son futur.

Ou alors, il s’agit plutôt de persuader, c’est-à-dire de séduire suffisamment les équipes, ainsi que les dirigeants et cadres qui vous rapportent ; vous les amènerez ainsi à penser qu’ils peuvent, voire qu’ils veulent, vous suivre et soutenir votre vision et vos actions.  

Bien évidemment, vous devez faire les deux !  Agir sur la raison, en amenant les arguments pour convaincre, et générer l’émotion qui suscitera l’adhésion.

En cent jours, vous allez devoir démontrer votre compétence, par des actes, des décisions opérationnelles et stratégiques. Mais attention ! veillez à ne pas vous précipiter car, néanmoins, démontrer n’est pas se justifier … et trop de hâte pourrait vous mener à des erreurs dont les conséquences peuvent être lourdes, pour vous et pour l’entreprise. Et conséquence secondaire, cette précipitation pourrait bien contribuer à révéler ce que peut-être vous cherchez à cacher, votre « complexe de l’imposteur », si connu des psychologues et des coachs.

En cent jours, vous allez  devoir, de plus, séduire, c’est-à-dire emporter l’adhésion du plus grand nombre, persuader vos troupes que votre parole, votre vision sont crédibles, que vous disposez de suffisamment d’assurance et d’expérience pour savoir ce que vous faites, et que vous êtes légitime pour montrer le chemin vers l’avenir, ouvrir la voie des changements nécessaires.

Je résume ces deux nécessités par le terme « inspirer confiance ». Votre enjeu pendant ces trois premiers mois est bien d’inspirer confiance à vos proches collaborateurs, aux équipes qui vous entourent et à toute l’organisation, et bien entendu aux clients, aux actionnaires, aux partenaires. L’ensemble de ces acteurs devra penser qu’en effet, vous n’avez rien à prouver en matière de prise de leadership et de direction d’entreprise, d’activité, ou de business.

Et d’ailleurs, cela est très certainement le cas.

Cent jours, c’est bien court ! vous n’avez pas le droit à l’erreur

Cette situation peut bien évidemment provoquer des peurs, certaines justifiées, d’autres beaucoup moins. Tant d’enjeux sur un temps si court, la pression sur vos épaules est forcément importante. Vous êtes un homme ou une femme conscient(e) des responsabilités qui vous incombent. Il est important que vous ne vous laissiez pas déborder par ce sentiment, et que vous sachiez garder la bonne distance.

En effet, cela a été largement développé dans toute la littérature sur ce sujet, ce qui va importer pour votre succès, ce sera d’abord votre capacité à écouter, analyser, situer les besoins, de façon à poser les bons diagnostics. Connaître l’entreprise, sa culture, ses clients, son marché, ses forces et ses faiblesses ; identifier et connaitre ses réseaux formels et informels, choisir vos équipes, savoir sur qui vous appuyer ; analyser la stratégie, les finances, maîtriser les champs opérationnel, commercial et humain, évaluer les solutions …autant de tâches à accomplir avant la fin de la période. Vous devez y ajouter la nécessité d’installer votre leadership, par la prise d’orientations et de décisions, celle de mettre en place votre communication également.

Se laisser impressionner par la tâche, et guider par ses émotions le plus souvent inconscientes, et proches de la peur, est le danger qui vous guette ; et cela est humain, naturel, normal.

Mais si cela arrive, vous risquez bien de faire des erreurs de jugement et de mettre en place des comportements inappropriés, des comportements défensifs, qui vous feront perdre toute l’ouverture d’esprit dont vous avez tant besoin à ce moment crucial, tant pour vous que pour l’entreprise.

Trop occupé(e) à contrôler votre peur et le cours des événements, à tâcher de reprendre confiance en vous, vous risquez de vous occuper un petit peu trop de vous-même …

Pourtant, ne pas être attentif (ve) aux émotions qui vous animent peut être tout aussi dangereux. Elles sont là, bien présentes, les ignorer ou essayer de les bloquer ne les rendra que plus puissantes, susceptibles de se manifester à votre insu, et de provoquer les dysfonctionnements que vous souhaitez justement éviter.

De plus, elles sont le plus souvent extrêmement utiles, précurseurs de votre intuition, vous guidant sur votre route, et jouant donc le rôle d’allié à votre égard, un peu comme la boussole qui vous guide dans la tempête.

Comment alors faire pour rester en ouverture à soi et aux autres, sans perdre confiance ?

Disposer d’un lieu ressource pour garder le recul nécessaire

 Vous l’avez compris, opérer la juste distanciation tout au long de votre processus d’intégration, être disponible aux autres, à votre environnement et aux événements sans que pour autant vous ne perdiez de vue vos objectifs, ni les enjeux que vous devez gérer, être empathique sans vous oublier vous-même, tout cela est absolument nécessaire à la réussite de vos cent jours.

Ce processus comprend trois phases principales :

  • La préparation de votre prise de fonction :

Quelles sont les informations qui vous sont nécessaires ? Quelles personnes rencontrer en avance de phase ? Comment le faire ? à quelles réunions est-il bon que vous participiez dès maintenant ? quelles sont les difficultés auxquelles vous préparer ? quelles sont vos atouts dans la situation présente et comment les utiliser ? quelle communication prévoir pour votre arrivée ? etc.

  • Les tous premiers jours :

Quel sera votre plan d’intégration ? Qui rencontrer en premier ? quels seront vos premiers mots, vos premiers messages, vos premières réunions ? Comment définir vos priorités ? etc.

  • La montée en puissance et l’installation de votre leadership : 

Quel sera votre diagnostic ? Comment définir votre plan de travail ? quel management adopter avec votre équipe directe ? en qui pouvez-vous avoir confiance ? quels sont les réseaux informels avec lesquels vous devez compter ? quelle communication avoir ? et surtout, quelle stratégie mettre en place, quel sens donner à ce que vous entreprenez, pour vous, et pour les autres ?

 Pendant toutes ces phases, vous aurez besoin d’un ou de plusieurs interlocuteurs privilégiés ; en premier lieu, il sera important d’identifier qui, en interne, peut jouer ce rôle, et quels seront vos « guides » et « alliés » pour vous y reconnaître dans les méandres des relations interpersonnelles internes et externes à l’entreprise, pour comprendre son histoire également.

Mais il est aussi très souvent utile de disposer d’un lieu extérieur où vous pouvez être certain(e) de dialoguer de façon à la fois approfondie et absolument objective et confidentielle de vos enjeux, de vos décisions et de vos actions, et enfin, de tout ce que vous vivez sur le plan émotionnel. Un lieu dans lequel vous bénéficierez de l’alliance inconditionnelle dont vous avez besoin pour aussi trouver l’aide nécessaire et faire face à vos difficultés, à vos fragilités, comme pour reconnaître vos forces, et tout ce qui donne sa puissance à votre personnalité professionnelle.  Un lieu pour vous ressourcer, pour trouver la sérénité nécessaire à la prise des bonnes décisions dans la conduite de votre prise de fonction.

 Ce lieu ressource est celui où vous vous assurez de la confiance en soi nécessaire à votre réussite ; il peut vous être offert grâce à la mise en place d’un coaching, que vous pouvez décider en dehors de votre entreprise si cela est plus facile.

Le recours à un coach, en toute discrétion et confidentialité, devrait paraître indispensable à tout dirigeant(e), même s’il/elle se sent très affirmé(e) et sûr(e) de soi-même, de façon à s’assurer de toujours garder la hauteur de vue dont il/elle a besoin, et également pour « réparer » ce qui peut être perçu comme dangereux ou douloureux au travail.

Ancienne DRH dans de grands groupes, et désormais coach professionnelle, je connais bien vos enjeux et la complexité de la fonction de dirigeant, pour laquelle j’ai beaucoup de respect et d’empathie.

N’hésitez pas à prendre contact pour en savoir plus.

www.iumanfactor.com

Sara Nelson

HR / OD Consultant - Professional Coach - Transition Manager

8 ans

Super article, d'une excellente coach ! Bravo Claire.

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