Diversifier les « environnements » des enfants

Diversifier les « environnements » des enfants

Thomas d’Aquin parlait de « l’homme d’un seul livre » comme quelqu’un de dangereux. Les fusillades et les terribles assassinats de ces dernières semaines nous confirment que « l’enfant d’un seul environnement » peut le devenir.

« Confirmer » est le terme exact car nombreux sont ceux qui dénoncent, depuis des années, la facilité avec laquelle il est aujourd’hui possible d’attirer dans le confort d’une aliénation mentale les enfants et les adolescents tributaires d’un seul et unique « environnement ». D’où l’impérieuse nécessité d’amener les enfants à découvrir l’existence d’autres environnements où ils vont rapidement percevoir qu’ils y ont toute leur place.

Si, pour les plus jeunes, les groupes à l’intérieur desquels ils ont la possibilité de se construire une existence personnelle avec d’autres horizons d’espérances se situent essentiellement dans les domaines sportifs et culturels ; pour les plus grands, ces « environnements » s’élargissent au social, à l’humanitaire, …

Dans cet esprit, au sein de son dernier ouvrage « Changeons de voie » aux éditions Denoël, Edgar Morin indique qu’il est « partisan d’un service civique de solidarité, mobilisant pour un an la classe d’âge de dix-huit ans, voué à secourir non seulement les détresses personnelles ou de famille, mais aussi les victimes de désastres ou de catastrophes humaines ou naturelles, y compris dans les pays voisins européens et nord-africains ». En tenant ces propos dès le mois de juin, avec pour sous-titre de l’ouvrage « Les leçons du coronavirus », Edgar Morin incitait à profiter de la période d’innovation qui s’ouvre après une catastrophe ou une pandémie et qui permet habituellement de dépasser les conformismes durablement installés.

Une période décrite également dans l’ouvrage « Déconnexion - Utopie - Reconstruction » * mais une période que la première vague de coronavirus n’a malheureusement pas engendrée ; nos dirigeants étant persuadés que tout allait redevenir comme avant et que, même s’il devait y avoir régression, ce ne serait pas eux qui en seraient les victimes.

Plusieurs actions ont pourtant été organisées cet été avec des associations telles que « Sportculture 2020 » et les « Francas » qui, en partenariat avec le « CREPS de Montpellier », ont aidé des enfants à découvrir d’autres « environnements » que celui dans lequel ils étaient immergés et qui, pour certains, pouvait ne pas dépasser le périmètre de leur quartier. Ces actions, permettant de mettre en synergie le sport et la culture en accompagnement de l’éducation, les instances gouvernementales les ont rapidement validées pour leurs campagnes de communication et se sont engagées à y apporter des participations financières.

Sans attendre un troisième confinement, saura-t-on profiter de la période consécutive à la deuxième vague, vécue actuellement, pour poser les fondations de ce qui doit permettre aux enfants, à tous les enfants, de découvrir l’existence d’autres « environnements » que celui dans lequel certains d’entre eux sont enfermés aujourd’hui ?

Pour sa part, dans cet esprit, « Sportculture 2020 » travaille à la création d’un « Cercle d’études et d’actions » ayant pour objectif d’accompagner les collectivités territoriales dans la mise en œuvre de leur politique d’épanouissement des enfants, en lien avec l’aménagement urbain, les activités périscolaires, la vie des quartiers, …

Un CEA pour lequel vous avez la possibilité de nous faire connaitre votre intérêt via : sportculture2020@gmail.com

       * « Déconnexion - Utopie - Reconstruction » accessible gratuitement via : https://bit.ly/3crs9Jt

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