DONALD TRUMP FIN STRATEGE
L'HUMEUR DU SOIR, BONSOIR
JEUDI 2 FEVRIER – EPISODE 23
Chers amis,
On aura beau dire, le 45e Président des Etats-Unis est un mystère mais qui sait manœuvrer. Sous le feu des critiques pour les décrets signés en faveur de l'interdiction de l'arrivée de personnes en provenance de plusieurs pays tendus du Moyen-Orient et d'Afrique, assailli par des manifestations monstre tout autour de la planète, l'homme à la chevelure improbable tient bon. Vous n'en entendrez peut-être pas parler au journal de 20h, mais l'information nous vient de Reuters.
Je reviens quand même sur les faits. Ce week-end, monsieur Trump a décidé de bloquer l'accès au territoire américain pour 90 jours aux ressortissants d'Iran, d'Irak, de Libye, de Somalie, du Soudan, de Syrie et du Yémen. Tollé international, réprobations d'une grande partie des dirigeants occidentaux, panique chez les journalistes qui se sont rendus en vitesse dans les aéroports et chez les manifestants anti-Trump filmer les cris, les plaintes, les pleurs. En dehors du fait que le nouveau POTUS a tout à fait le droit de faire ce qu'il veut chez lui, dans la limite des institutions américaines, et que c'est probablement peu efficace contre le terrorisme, il s'agit en tout cas d'une promesse phare qu'avait fait le candidat Républicain. Il s'est d'ailleurs appuyé pour cela sur une décision de 2011 à l'encontre de l'Irak, promulguée par Barack Obama.
Depuis 11 jours, son investiture, il n'a pas chômé et compte bien respecter ses engagements : premier bon point. En outre, des questions s'étaient posées sur le comportement vis à vis de l'Arabie saoudite, qui ne faisait pas partie des pays du « Muslim Ban » comme l'ont surnommé ses détracteurs. Le nouvel occupant de la Maison-Blanche aurait-il eu des intérêts personnels dans le pays ? Réponse dans cette dépêche : il a obtenu des autorités saoudiennes l'installation de camps pour les réfugiés syriens et irakiens, alors que le pays s'y était jusqu'ici refusé. On comprend bien que si le Roi Salmane avait été mis sur la liste noire, les négociations auraient été un peu plus compliquées.
En gros, Trump veut que le réfugiés soient hébergés au plus près de chez eux, pour leur éviter de traverser des océans, et pour qu'ils ne viennent pas chez lui aussi, ne nous le cachons pas. Je ne suis néanmoins pas très sûr que tous soient intéressés par aller vivre chez le très stricte gardien des Lieux Saints de l'Islam et qu'ils ne tenteront quand même pas leur chance. Mais bon, au moins le bras de fer avec les pétromonarchies est lancé. Alors, je dis, qu'on aime ou qu'on aime pas Le Donald, voyons à l'usure si tout finit par être cohérent.