E-commerce : de nouvelles opportunités pour les artisans créateurs
Selon le rapport 2015 de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (FEVAD), le e-commerce en France est toujours progression.
Les changements d’habitudes chez les e-shoppers, désormais mieux informés et plus exigeants, offrent de véritables opportunités en ligne pour les créateurs et les fabricants qui défendent une production porteuse de sens.
La boutique est un luxe (et un rêve) que la plupart des créateurs et des acteurs de la production locale ne peuvent s’offrir. Les revendeurs quant à eux, magasins et réseaux de distribution physique, tributaires des loyers toujours plus importants, préfèrent bien souvent conserver leurs marges confortables sur des produits issus de pays à bas coût de production, que de miser sur la production locale.
La e-vitrine et la vente en ligne s’imposent comme une alternative pour les petites marques : en s’adressant directement au consommateur, elles évitent les importantes marges des distributeurs physiques qui rendent la vente de leurs produits moins attractive.
Plus de proximité avec le e-consommateur
Un rapport plus direct au consommateur présente également l’avantage pour la marque de mieux maîtriser sa communication et son image. De plus en plus d’e-consommateurs privilégient ce rapport au producteur et au créateur, gage de confiance et d’un « consommer autrement »; ceci est d’autant plus vrai pour les produits labellisés Made in France.
D’après un sondage OneMuze consacrée aux habitudes de consommation, il apparaît que l’origine locale et française d’un produit est un critère de choix important pour plus de 71% des acheteurs.
L’étude montre également que les acheteurs sur internet sont à la recherche d’informations poussées sur les produits : 63% d’entre eux estiment ne pas bénéficier de suffisamment d’indications sur l’origine et la fabrication, 72% plébisciteraient une plateforme offrant plus visibilité aux créateurs et aux acteurs de la production locale.
Une approche complémentaire
La vente en ligne peut également offrir aux petites marques une première approche de la distribution grâce à une palette d’outils statistiques permettant de tester avec une grande réactivité l’impact d’un produit ou d’une collection, le tout pour un coût raisonnable.
Pour les marques disposant d’un point de vente physique (boutique, popup-store…), l’approche en ligne est complémentaire. Tout en offrant une accessibilité permanente aux acheteurs, la e-vitrine est source de nouvelles opportunités commerciales : elle améliore la visibilité de la marque et permet de fidéliser ses clients ou d’en acquérir de nouveaux. Selon la Fevad, 58% des propriétaires de boutique présents sur un site de vente ont enregistrés une augmentation de leurs ventes en physique. La présence en ligne est également le moyen de garder le contact avec la marque en poursuivant « l’expérience » au-delà de l’acte d’achat.
Un e-shopper désormais expert
Les grandes enseignes ne s’y sont pas trompées en investissant massivement sur internet, elles se sont accaparé une grande partie de la visibilité disponible et se sont livrées à une guerre acharnée pour le contrôle de ce nouveau réseau de distribution. Si on a pu assister à une uniformisation de l’offre, cet essor du e-commerce à favorisé l’appropriation de la vente en ligne par le grand public. Selon la Fevad, le nombre de transactions ainsi que le montant total dépensé par les e-shoppers (1 625 € en 2014) n’a cessé d ‘augmenter depuis 2009.
La généralisation du e-commerce va de pair avec une évolution de mentalité chez le cyberacheteur : désormais expert, il est à la recherche d’une exclusivité et d’un plaisir d’achat plus que d’une distinction de prix. Les marchés de niche comme la création, l’artisanat et la fabrication Made in France offrent désormais un large potentiel de développement pour des internautes prêts dépenser plus pour des produits originaux et de qualité. On estime d’ailleurs que les critères liés aux savoir-faire mis en œuvre et à l’origine des produits sont désormais décisif pour plus de la moitié des acheteurs en ligne.
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